34. Dernier jour dans la ville de l'amour

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ELINA

Notre séjour à Vérone était vraiment génial. J'ai passé de très bons moments avec Maxime et la ville est très belle, ça me fait du bien de me ressourcer ici, loin de Paris, pour ensuite réattaquer avec l'écriture de notre roman une fois rentré.
Des petits coups sont donnés à la porte de ma chambre alors que je scrolle les réseaux sociaux.

— Oui, entre, Max' ! lui autorisé-je.

Ce qu'il fait dans la foulée. Je le trouve habillé d'une chemise dont le col ressort de son pull bleu-marine qui se marie parfaitement avec la couleur saphir de ses yeux. Pour le bas, il a opté pour un pantalon si blanc que la moindre tâche se verrait. Hypnotisé pendant quelques secondes, je ne parviens pas à détourner mes yeux de lui. Il est splendide. De plus, sa petite barbe de trois jours me fait saliver, ça le rend encore plus charismatique que d'ordinaire. Et que dire de sa boucle d'oreille en forme d'anneau ? Il est sexy au possible.
Détourne les yeux avant que ça en devienne gênant.

— Wow. T'as un rencard avec une belle italienne ? le taquiné-je alors qu'après notre presque-baiser d'il y a deux jours, je sais parfaitement qu'il a des sentiments pour moi.
— Ouais, je suis justement venu te prévenir que j'allais partir la rejoindre, me répond-il si sérieusement que pendant un instant, mon cœur se comprime et m'empêche de respirer normalement.

Je n'aime pas ce que je ressens depuis quelque temps quand je suis à ses côtés, je ne suis pas prête à plus avec lui, comme il semble le souhaiter. Mais l'imaginer avec une femme, une italienne qui plus est, alors qu'elles sont réputés comme canons, me donne envie de vomir.

— Tu devrais voir ta tête ! s'esclaffe-t-il.

Je me remburnis alors qu'il se rapproche dangereusement de moi. Soudain, des flashs de notre rapprochement lors de notre premier jour ici, à la maison de Juliette, me percutent de plein fouet.

— En vérité, je voulais te proposer de manger au resto avec moi ce soir. J'ai trouvé un endroit qui donne une vue imprenable sur la ville.

Inexplicablement, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Si fort que j'en ai mal.

— Je euh... oui d'accord. Tu me laisses vingt minutes le temps que je me prépare ?
— Oui, je t'attends dans ma chambre.

Il quitte la mienne. Quand la porte claque, je reste stoïque de longues secondes sur mon lit avant d'y sauter d'un bond et de fouiller dans ma valise pour trouver, je l'espère, quelque chose d'élégant et de sexy.
Sexy ? Pourquoi sexy ?
Pantalon, pantalon, arrrrgh, n'ai-je donc pas amener de jupe ni même de robe ? Ce n'est pas vrai ! Ah, si, en voilà une.Une robe de cocktail, justement, que je suis pratiquement certaine de ne pas avoir mis dedans. Quand je la porte devant moi, quelque chose tombe au sol. C'est un bout de papier. Je le regarde, intriguée et le déplie.
« Pour faire tomber le slip de ton bel écrivain »

Je reconnais tout de suite l'écriture de Bastien. Je savais qu'il n'avait pas traîné par hasard devant ma valise la veille de mon départ, quand il est venu chercher Duchesse !
Cependant, son geste me touche et me sauve pour ainsi dire la vie, sinon je n'aurais rien eu de potable à me mettre pour ce soir. Et vu l'élégance de Maxime, je n'aurais pas aimé faire tâche à ses côtés.
Mais trêve de penser, il est temps de se préparer !
Une demi-heure plus tard, désormais douchée, habillée, maquillée et coiffée d'une tresse sur le côté, je sors de ma chambre pour rejoindre Maxime. Qui m'ouvre avant même que je n'ai eu le temps de toquer.

— Je suis désolée pour le retard, je... fais-je, embarassée en jouant avec ma tresse.
— La grande Elina Roy qui n'est pas ponctuelle, je crois que c'est bien la première fois.

Entre nos lignesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant