40. Calme retrouvé

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MAXIME

Après deux jours d'hospitalisation dûes à de nombreuses chutes de tension, Elina est enfin autorisée à sortir. Elle m'a demandé de venir la chercher avec sa voiture que je suis allée chercher après qu'elle m'ait confié les clés de son appart.
Je monte dans l'ascenseur pour aller jusqu'à l'étage où elle est admise. J'ai hâte qu'on se retrouve enfin tous les deux et qu'on profite de notre première fois en tant que couple, ici, à Paris.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Je laisse passer deux médecins puis je me dirige vers la chambre de ma petite-amie. Comme si elle m'attendait de pied ferme, elle est débout, avec le petit sac de voyage que son frère lui avait amené.

— Ah, Maxime, enfin ! s'exclame-t-elle en me voyant entrer. J'en peux plus d'être ici ! J'ai hâte de retrouver mon appart, de reprendre l'écriture et de trouver ma chienne d'amour.
— Je ne fais pas partie de l'équation, à ce que je vois, fais-je semblant de bougonner.

Elle se contente de rire tandis que je m'approche d'elle pour l'embrasser avec passion.

— Tu vas bien ? m'inquiété-je, une main dans le creux de ses reins.
— Oui, parfaitement. J'ai hâte de rentrer. On y va ?

Je hoche la tête, attrape son sac puis nous quittons la chambre.

— Je pensais manger au resto ce midi, tu en penses quoi ? lui proposé-je en m'installant derrière le volant de la voiture.

Elle grimace.

— En réalité, je pensais plutôt rester tranquille à la maison. Avec toi bien entendu. Ça ne te dérange pas ?
— Non, pas du tout, tu as encore besoin de repos de toute façon. En plus, je t'avoue qu'une journée chill devant une série me tente bien.
— Mais on pourra aller se promener au Champ-de-Mars en fin de journée, comme ça on sortira Duchesse en même temps. Ça lui fera du bien de voir un autre coin. Et à moi aussi.

J'acquiesce.

— De toute façon, je l'ai sorti un coup avant de venir te chercher.

Sa main qui se pose sur ma cuisse, ce qui me provoque des frissons intenses sur tous l'échine.

— T'es adorable, merci beaucoup, déclare-t-elle, émue. D'ailleurs, est-ce que tu vas adopter un chien, finalement ?
— Oui, c'est toujours prévu, mais avec ce qui se passe en ce moment avec Charlotte qui veut me retirer la garde et l'autre connard qui veut lancer une procédure d'adoption, je... j'ai pas trop la tête à ça.
— Et ça se comprend, me soutient-elle en caressant délicatement ma cuisse. Est-ce que tu as des nouvelles d'Eva ?
— On s'est appelé il y a quelques jours, oui. Je pense le refaire ce soir ou demain. J'ai hâte que cette histoire avance, je n'en peux plus d'être loin d'elle, avoué-je, le cœur lourd.

Je déglutis avec difficulté, une bile désagréable me remontant dans la gorge quand la petite frimousse de ma fille apparaît devant mes yeux. Mais malgré le manque viscéral qui me lacère, je décide de ne pas trop y penser pour ne pas avoir une ambiance morose toute la journée. De toute façon, mon avocat me l'a assez répété : je dois le laisser faire. J'espère juste que ça ne va pas prendre trois plombes.
Lorsque je suis garé dans son garage, Elina et moi empruntons l'ascenseur pour monter à son étage.
Ses mains sur le ventre, elle semble fixer un point invisible en face d'elle.

— Ça va ? me tourmenté-je.
— Oui, ne t'en fais pas. J'étais juste repartie à Vérone durant quelques instants, me sourit-elle.

L'ascenseur s'arrête, les portes et tous deux entamons la remontée du couloir jusqu'à son appartement.
Sans étonnement, Duchesse lui saute dessus en poussant des petits jappements et lorsque Elina la porte, elle lui lèche le visage, ce qui fait exploser de rire sa maîtresse.

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