MAXIME
La sonnette de la porte retentit. Je regarde l'heure sur mon téléphone : 18h tapante. S'il y a une chose que je ne peux pas reprocher à Charlotte, c'est sa ponctualité.
— Maëlle, surveille le four, j'arrive !
Sans attendre son approbation parce que de toute façon, je sais qu'elle le fera, je me dirige à grandes enjambées vers la porte d'entrée où, une fois ouverte, je fais face à la magnifique petite tête brune de ma fille de quatre ans et demi.
— Papa ! s'exclame-t-elle en me sautant dans les bras.
Je la réceptionne et la fait tourner, elle rit aux éclats. Je la serre tout contre moi, ma tête dans son cou et hume son odeur qui m'a tant manqué durant ces deux semaines de séparation. Je repose ensuite mon regard sur sa mère. Grande brune aux cheveux longs et lisse, Charlotte plante ses iris marrons dans les miennes azur.
— Salut.
— Bonjour Maxime. Maëlle est là ?Je me force à ne pas lever les yeux au ciel et à lui répondre avec toute la diplomatie dont je suis capable :
— Oui, elle est dans la cuisine en train de surveiller les muffins.
— Ils sont pour le dessert ?J'opine.
— Ne lui fais pas trop manger de cochonnerie, je surveille sa consommation de sucre.
Cette fois, je ne peux me retenir :
— Premièrement, Eva est ma fille aussi. Deuxièmement, peut-être que chez toi, il y a des règles, mais chez moi, les miennes sont différentes alors je te prierais de ne pas t'en mêler. Je ne l'ai pas souvent avec moi et en plus dans un court laps de temps alors si j'ai envie de lui faire manger des cochonneries, comme tu dis, ça me regarde.
— Oui mais...
— Charlotte, stop, je n'ai pas envie de me prendre la tête avec toi devant la petite alors n'insiste pas. À quelle heure viens-tu la chercher dimanche ?
— Je ne pourrai pas dimanche.
— Alors je te la ramènerai aux alentours de 19h.À l'expression de son visage, je comprends qu'elle est scandalisé.
De mon côté, je repose ma fille sur le sol car mine de rien, elle pèse son poids.— Non, c'est trop tard, refuse mon ex. Il y a l'école le lendemain, je te rappelle.
— Je t'en supplie, laisse-moi profiter d'elle, je l'ai beaucoup moins souvent que toi. À 19h, elle sera chez toi, je te le promets.Elle reste de longues secondes stoïque avant de céder.
— Bon d'accord. Tiens, son sac (elle le pose à mes pieds), il y a tout ce qu'il faut dedans, sa brosse à dents, des vêtements...
— J'ai tout ça, Charlotte.
— Je ne me souvenais plus, j'ai préféré prévoir.Elle se tourne ensuite vers notre fille et s'agenouille.
— Ma puce, tu viens dire au revoir à maman ?
Ma tornade s'engouffre dans les bras de sa mère qui la serre fort.
— T'obéis bien à papa et tata Maëlle, d'accord ? On se revoit dimanche soir.
Ma fille hoche la tête. Sa mère se relève.
— Fais-lui bien faire des siestes, pas plus de deux heures, sinon tu vas galérer à la faire dormir le soir. Et ne la couche pas après 21h, sinon elle manquera de sommeil. Et...
— Charlotte, c'est bon, tu me sors toujours le même discours, je sais encore m'occuper de ma fille.Heureusement, elle n'insiste pas et finit par nous saluer. Je ferme la porte derrière elle.
— Va voir tata, elle est dans la cuisine, moi je vais poser tes affaires dans la chambre.
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Entre nos lignes
RomansaPour être de nouveau N°1 des ventes, elle va devoir s'associer avec un autre... Elina, auteure de romantasy à succès, se voit proposer par son éditrice l'écriture d'un roman à quatre mains suite à l'échec commercial de son dernier livre. Consciente...