45. Bestseller

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ELINA
Septembre

Il y a une semaine, La quête maudite est sortie en librairie. Il a eu un succès retentissant. Carine, Maxime et moi avons été soufflés par le chiffre de ventes, le plus important de toute la maison d'édition, surtout aussi rapidement. Si ça continue comme ça, il ne devrait pas tarder à repartir en réimpression. Pour fêter la sortie, le soir-même, Maxime et moi avons invité quelques personnes dans notre appartement à Montmartre. Parmi eux, évidemment Romane, son mari — qui sont venus de New York exprès — Bastien, Romain et sa copine Maëva, Maëlle et son chéri et quelques amis de lycée que l'un comme l'autre n'avions pas vu depuis longtemps. Nous avons fait garder les filles par mes parents. C'était une excellente soirée, nous avions bien rit et nous avons pu enfin décompresser, ce qui n'était pas du luxe car Eva et Lily ne nous laissent pas la possibilité de nous reposer où simplement de nous détendre.
Mais aujourd'hui, c'est avec nos lecteurs que nous allons fêter ce nouveau succès avec une séance de dédicace à la FNAC Paris-Montparnasse. Et vu le monde qui fait déjà la queue devant l'entrée de la boutique, aucun doute que, ce soir, nous n'avons plus de poignets.

— Tout est prêt pour vous, nous annonce l'un des employés du magasin. La séance commence dans cinq minutes, c'est bon pour vous ?
— Oui, tout est parfait, affirmé-je.

Maxime et moi nous lançons un regard complice, hochons la tête puis nous nous installons derrière la table qui nous est dédiée, là où des centaines d'exemplaires de notre quatre mains sont entreposés. Avec, en plus, des marque-pages fournis par notre maison d'édition ainsi que quelques goodies comme des tote bag ou même des tasses à l'effigie de nos personnages.
Les portes automatiques sont déverrouillés et un flux dense de personnes entre. Certains se précipitent dans les rayons pour acheter le roman, d'autres viennent directement à la table, avec déjà leur roman en main.

— Bonjour, saluons-nous Maxime et moi.

La fille devant nous à une vingtaine d'années et semble toute timide face à nous.

— C'est possible de me dédicacer celui-ci ainsi que quelques-uns de nos romans respectifs ? nous demande-t-elle. Je n'ai jamais pu venir à aucune de vos séances de dédicaces.
— Bien sûr, lui répond Maxime avec un sourire charmeur sur le visage.

Normalement, à l'ouverture de la billetterie, il était spécifié que la dédicace se ferait principalement pour La quête maudite, mais que nous pourrions également en dédicacé un ou deux autres pour ne pas perdre trop de temps et ainsi satisfaire tout le monde, mais on peut bien faire une exception pour cette jeune fille qui semble très émue.
Maxime signe notre quatre mains avant de me le passer.

— Et voilà pour toi, ma jolie, lui redonné-je son exemplaire.
— Merci beaucoup, j'ai vraiment été ravie de vous rencontrer, vous êtes supers !

Puis, c'est autour d'un jeune homme, cette fois, qui nous annonce que le deuxième exemplaire est pour sa copine, qui n'a pas pu venir à cause de son travail.

— J'ai vraiment adoré Driel, nous avoue une jeune fille blonde, réellement passionnée. Je suis vraiment amoureuse de ce personnage. Et Celica, qu'elle fille badass !

Je ris de bon cœur et parle avec elle du plot-twist qui lui a visiblement retourné le cerveau, puis elle nous demande même de signer un dessin de nos héros, qu'elle a fait elle-même !

— Wow, tu es super douée ! la félicite Maxime, admiratif.
— Merci, rougit-elle avant de reprendre son roman et de laisser la place à une autre personne.

Nous enchaînons les mots, signatures, photos et échanges avec d'autres nombreux lecteurs et lectrices. Certains sont fidèles et ont lu toutes nos œuvres, d'autres nous découvrent avec ce quatre mains. À chaque fois, nous prenons le temps de discuter avec eux, de ce qu'ils ont adoré, ou au contraire, un peu moins aimé.
Les employés nous offre plusieurs fois café, eau et de quoi grignoter et après presque trois heures sans nous êtes arrêté, nous arrivons enfin à la dernière salve de lecteur, qui ont eu une sacré patience d'attendre jusque-là, et que je ne remercierai jamais assez pour ça.
Et puis, quand nous signons notre dernier livre, Maxime et moi nous lançons un regard satisfait avant de nous affaler sur notre chaise, le dos et les jambes en compotes.

Entre nos lignesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant