43. Nouvelle venue

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ELINA
Juillet

Le mois qui vient de s'écouler est passée à une vitesse folle. Fou amoureux, Maxime et moi avons décidé d'aménager ensemble, dans mon appartement, avec sa fille. Ainsi, il a pu laisser l'appartement dans le 1er arrondissement pour sa sœur, même s'il n'a pas été très rassuré à l'idée de la laisser seule.
Maxime et moi n'avons pas repris l'écriture. Déjà, parce que de mon côté, ma grossesse me fatigue trop et que je ne l'ai pas le courage, mais aussi parce que je n'ai aucune idée d'une prochaine histoire. Mais aussi et surtout parce que nous avons envie de profiter à fond de notre nouvelle vie à trois. Au début, ce n'était pas facile, son envie de m'aider à la moindre occasion pour ne pas me fatiguer m'a tapé sur le système, mais comme pour l'écriture de La quête maudite nous avons réussi à trouver un compromis. La petite Eva s'épanouit, même si son caractère nous fait nous arracher les cheveux, par moment. Surtout depuis qu'elle est en vacances. Maintenant, je comprends mieux le surnom de tornade que lui donne Maxime.

— Eva, fait attention avec Duchesse, ne lui tire par les oreilles, c'est très sensible, la réprimandé-je gentiment alors que je suis assise sur le canapé et qu'elles jouent toutes les deux sur le tapis.

Je m'en veux de l'obliger à rester à l'intérieur alors qu'il fait beau, mais les températures sont très hautes et comme ma fille va pointer le bout de son nez dans les jours à venir, je préfère rester au calme ici.

— Dis, Nana, est-ce que je peux dire que Duchesse est mon chien à moi aussi ? me demande-t-elle en secouant ses petites nattes brunes que je lui ai fait ce matin.
— Bien sûr, ma puce. Comme cet appartement qui est également ta maison.

Elle me lance un sourire auquel il manque une dent de devant puis vient m'entourer de ses petits bras, avant qu'elle ne se rende compte qu'elle appuie sur mon ventre.

— Pardon, bébé, je voulais pas te faire mal, s'excuse-t-elle en glissant un baiser sur mon gros bidon.

Attendrie et très sensible à cause des hormones, je laisse une larme couler le long de ma joue.

— Est-ce que ça va être ma petite sœur ?
— Tu pourras l'appeler comme ça si tu en as envie, oui, approuvé-je.
— Mais ce n'est pas la fille de mon papa, s'interroge-t-elle, un doigt sur le menton.
— Non, c'est vrai, mais ton papa et moi sommes ensemble, et toi, tu vis avec nous. Nous sommes une famille, désormais.

Elle me regarde, comme si elle ne comprenait pas, avant de hocher la tête et de retourner vaquer à ses occupations.
Désirant me dégourdir un peu mes jambes et faire craquer mon dos qui me fait souffrir, je me lève du canapé où je végète depuis des heures pour aller retrouver Maxime dans la chambre d'ami, transformé en chambre d'Eva, où il fait des travaux depuis un bon mois, quand ils ont aménagés, afin que cet espace convienne parfaitement à sa fille.

— Tu ne veux pas faire une pause ? lui demandé-je en m'appuyant sur le chambranle de la porte, tout en la matant de la tête au pied dans son short parfaitement taillé et son torse nu luisant de sueur.

Il se retourne, me sourit et attrape une bière en me faisant un clin d'œil.

— J'ai prévu.

Je ris et entre dans la pièce avant de m'asseoir sur le lit de la petite, tout en le regardant amoureusement.

— Je t'a déjà dit que j'étais sexy dans cette tenue ? lui lancé-je, aguicheuse.
— Tu m'as déjà dit que je l'étais, oui, mais pas aujourd'hui, répond-il en s'approchant de moi.

Je pouffe tandis qu'il se penche vers moi pour m'embrasser avec tendresse et passion.

— Pour quand est prévue l'arrivée de cette merveille ? me demande-t-il en posant sa main sur mon ventre.

Entre nos lignesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant