Dernier acte

Chapitre 36- Joshua.

Jeudi 05 Septembre 2024.

Les cuisses de part et d'autre du bassin de Sam, penché sur son visage, je m'applique à passer délicatement un coton imbibé d'eau de rose sur son visage. Il rougit d'une façon tout à fait adorable avant de détourner le regard. C'est fou, cela fait presque deux ans que nous sommes en couple, mais il rougit toujours autant à mes contacts ou quand je suis très proche de lui. Et j'adore le fait de pouvoir le faire réagir de cette façon, j'adore quand il devient tout timide comme cela et qu'il dit encore davantage tout ce qui lui passe par la tête. J'adore mon copain.

— T'es tout timide, Sam, m'émerveillé-je en passant le coton sur ses joues.

— C'est même pas vrai d'abord, proteste-t-il en me regardant avec un amour infini.

Je souris de toutes mes dents, le faisant rougir davantage.

— Voilà mon amour, t'es tout propre. Je vais mettre le sérum maintenant.

Je dispose une goutte de sérum sur son nez, deux sur son front et chacune de ses joues, et une dernière sur son menton. Avec douceur et patience, j'étale le produit sur sa peau, et il semble apprécier ce que je fais car ses paupières se ferment délicatement.

Une fois terminé, je me penche pour déposer un baiser sur son front, mais je grimace aussitôt :

— Il n'est pas bon le sérum, soupiré-je en m'essuyant les lèvres.

— Pauvre cœur, rit Sam en se redressant pour m'embrasser. Ah oui, pas bon. T'as vu, je subis avec toi.

— Je n'aurais pas survécu sans ton soutien, plaisanté-je, souriant à nouveau.

Sam écarquille grand les yeux alors qu'un éclat de rire franchit ses lèvres. Fasciné, je laisse mon regard tomber sur ses lèvres, mon copain passe sa langue dessus avec un sourire qui provoque l'envol d'environ mille-deux-cent-cinquante-deux papillons.

— Je t'aime, Joshua.

Mon prénom entier. Oh purée.

Je ne me retiens plus, malgré le sérum qui a un goût affreux, et je me penche pour embrasser mon copain avec précipitation. Ses bras passent rapidement autour de mes épaules, il me rapproche de lui en me rendant mon baiser avec la même envie.

Je ferme les yeux, collé à Sam. Je l'aime de tout mon cœur.

— Moi aussi je t'aime, Sam.

— Loin de moi l'idée d'arrêter de t'embrasser, mais il faudrait qu'on aille faire à manger, soupire mon amoureux.

— Chut.

Je repose mes lèvres sur les siennes, et nous nous embrassons encore pendant trois minutes et trente-huit secondes. Je n'ai pas envie d'arrêter. Je n'ai jamais envie d'arrêter, mais Sam a raison, il faut vraiment qu'on se prépare à manger. Pour cuisiner, il est vraiment maladroit, et cela prend toujours un certain temps. Enfin, il est maladroit pour beaucoup de choses, et la cuisine en fait partie.

— Maintenant, on peut y aller, soufflé-je fièrement.

Et je souris encore. Encore et toujours face à Sam. Je suis faible.

L'année dernière, au lycée, un abruti de notre classe avait prédit qu'à force de rester collés tout le temps, Sam et moi, nous allions nous lasser, ne plus nous supporter, ne plus nous aimer. Et je suis ravi de pouvoir lui prouver un jour, si je le recroise, que c'est tout le contraire. Plus nous sommes collés, plus nous nous aimons et nous accrochons à l'autre.