Chapitre 2- Zaven.

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Dimanche 04 Août 2024.

Je caresse doucement les cheveux de mon amoureux. Il est presque endormi, ses problèmes avec le sommeil n'ont malheureusement pas beaucoup changé. J'ai donc pris l'habitude de caresser ses cheveux pour le rassurer et lui permettre de s'endormir, et cela fonctionne plutôt bien. Pas tous les jours, mais c'est déjà ça.

Zaven...marmonne le blond, le nez collé à mon torse. Je t'aime...

Je t'aime aussi, réponds-je, surpris.

Il a toujours autant de mal à parler de ses sentiments, aussi. Il me le dit quand il y arrive, et cela me suffit pleinement. Je l'aime tellement, je sais qu'il fait de son mieux. Je fais de mon mieux, moi aussi. On fait tous les deux de notre mieux, et c'est pour ça que nous fonctionnons si bien.

Amaël est parfait, je le pense sincèrement.

Remarquant qu'il dort, maintenant, je me cale confortablement contre lui et je ferme les yeux. Je me sens beaucoup plus rassuré à l'idée de dormir si je sais que Amaël dort déjà, et s'il se réveille je me réveille souvent aussi. Notre connexion est incroyable. C'est parfaitement fascinant, j'adore notre lien.

Je conserve ma main dans ses cheveux, décrivant de petites caresses jusqu'à ce que je sombre finalement dans le sommeil, complètement apaisé et rassuré par Amaël. Sa respiration est tranquille, son souffle s'échoue dans mon cou.

***

Sale psychopathe.

Je fais mine d'être offensé, sans jamais le quitter du regard. Ce n'est tout de même pas de ma faute si mon amoureux est si beau quand il est endormi, si ? Les yeux lourds de fatigue, il se dépêche de venir se réfugier dans mes bras. Je souris avant de déposer un rapide baiser sur son front. Mon copain est putain d'adorable, je n'en reviens pas que ce soit moi qu'il aime.

T'es trop beau, c'est pas ma faute, soufflé-je contre ses cheveux.

Il soupire doucement et embrasse rapidement ma clavicule. Je me sens fondre silencieusement, il est si parfait. La perfection incarnée dans un être humain.

C'est toi qui dis ça.

Que tu sois trop beau ? Oui.

Regarde toi dans un miroir, on en reparle après, chuchote-t-il.

Amaël est adorable, ça me fascine complètement. Je suis son plus grand fan.

A contre cœur, Amaël finit par se détacher de moi et je repousse doucement la couverture. Même si je sais que nous allons passer la journée dans les bras l'un de l'autre, je n'aime pas me détacher de lui. Nous avons passé la journée d'hier avec nos amis, comme tout le reste de la semaine. Donc aujourd'hui, nous profitons d'une journée rien que tous les deux, pour discuter, regarder un film, et juste être l'un contre l'autre pendant des heures. Nous faisons ça régulièrement, pour plusieurs raisons : la première, c'est qu'Amaël a souvent besoin d'être rassuré, et être tous les deux nous permet de régler ce "problème". La deuxième, c'est que j'ai besoin de son unique présence pendant un moment, de temps en temps. J'ai besoin de ces moments avec mon amoureux, où nous sommes juste nous, Zaven et Amaël.

J'adore mes amis, évidemment, mais ces moments avec Amaël me sont précieux. Il arrive à me parler des choses qui l'angoissent ou qui ne vont pas, et je m'efforce de le rassurer. Et inversement, d'ailleurs. On se rassure mutuellement, c'est beau.

Tu veux regarder quoi aujourd'hui Amaëlou ? demandé-je en changeant de tee-shirt pour mettre un de ceux de mon amoureux.

Tu me demandes de faire un choix ? me reproche-t-il en attrapant un de mes pantalons dans l'armoire. Tu sais très bien ce que je vais dire.

Oh que oui, je le sais. Nous allons regarder sa série préférée du moment, Elementary. Comme d'habitude. Il a déjà regardé toutes les saisons au moins quatre fois, mais il continue à recommencer au début. Et je regarde avec lui, parce qu'il aime vraiment cette série. Moi aussi, j'aime beaucoup. Cette série le rassure (les tueurs en série le rassurent, d'accord).

Elementary ? fais-je semblant de deviner.

Il hoche la tête, tout joyeux, et je souris. Rien que pour la joie qui se lit dans ses prunelles, je serais prêt à revoir cette série en boucle jusqu'à ma mort. Je suis prêt à tout pour le rendre heureux.

Nous allons à la salle de bains pour nous laver les dents, j'en profite pour l'embrasser rapidement juste après.

Nous descendons ensuite faire des réserves de nourriture avant de remonter en courant dans la chambre. Je pose à la hâte mon butin sur la table de chevet et me jette sur mon copain pour le serrer dans mes bras. Il se laisse tomber sur le lit, m'entrainant avec lui. Je dépose un petit baiser dans son cou, amusé de le sentir frissonner. Le fait qu'il soit toujours si réactif à mes petites attentions me rassure énormément, j'avais peur que cela diminue avec le temps. De toute évidence, ma peur était infondée : Amaël m'aime visiblement encore plus qu'avant, et savoir ça me comble de joie.

On en est à quelle saison ? questionné-je en m'asseyant confortablement, appuyé contre le torse de mon copain qui a passé ses bras autour de moi.

Il ne répond pas immédiatement, se penchant vers moi pour embrasser ma joue avec une délicatesse immense. Un long frisson parcourt l'intégralité de mon épiderme à ce contact si doux.

La quatrième.

Sa réponse courte me fait sourire. Même si j'adore lorsque mon amoureux s'ouvre et parle beaucoup, j'apprécie également de retrouver le Amaël que j'ai connu au tout début, qui répondait à peine à toutes mes questions et en faisant de toutes petites phrases. Comme je l'ai déjà dit, j'aime toutes les facettes de lui, sans exception aucune.

Amaëlou, passe moi un brownie s'il te plaît.

Le blond pioche l'un des gâteaux dans la boîte, mord dedans pour en prendre une petite bouchée et dépose le reste du gâteau dans ma bouche. Je penche la tête en arrière contre son épaule après avoir mangé le brownie et lui offre un sourire pour le remercier.

T'es le meilleur, conclus-je en fermant brièvement les yeux.

Son étreinte sur moi se renforce doucement.

Remets l'épisode au début, déclare mon amoureux. On a rien suivi du tout.

Je m'exécute, puisque je suis le plus proche de l'ordinateur, avant de me replacer contre l'amour de ma vie avec un soupir d'aise. Je me sens si bien dans ses bras.

Je dis pas qu'il est beau, mais il est franchement incroyable, marmonne le blond pour la centième fois depuis le début de la série.

Oui mon ange, tu es gay, on est tous au courant.

Mon amoureux rit, ses doigts courant le long de ma taille. Le son de son rire retentit doucement dans mon esprit, je penche la tête en arrière contre sa clavicule pour le regarder. Comme toujours, et cela ne change jamais, il est sublime : mais comme à chaque fois, sa beauté me frappe brusquement. Comme si j'oubliais toujours à quel point Amaël est magnifique.

J'ai tellement de chance de l'avoir dans ma vie. Que mon cœur lui appartienne à lui et à personne d'autre, et ce pour toujours. Tous les jours, il me faut un léger temps d'adaptation pour réaliser la chance que j'ai.

Je ne suis pas stupide, je sais qu'Amaël a des défauts. Par exemple, il est extrêmement têtu, parfois. Mais ce n'est pas parce qu'il a des défauts que je l'aime moins : au contraire, cela me prouve qu'il est humain, et je l'aime encore plus. Son imperfection le rend tout simplement parfait, c'est rassurant de voir que même lui peut faire des erreurs.

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