Chapitre 20- Joshua.

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Mardi 20 Août 2024.

Sam dort profondément, les mains accrochées sur mon tee-shirt, les yeux clos et la respiration apaisée. Il est complètement étalé sur mon corps, comme pour m'empêcher de prendre la fuite. Mais je ne compte pas prendre la fuite. Sam m'a rassuré, je ne sais même pas s'il imagine à quel point il m'a aidé.

Je t'aime, chuchoté-je contre ses cheveux blonds.

Je sais qu'il dort et qu'il ne m'entend donc pas, mais j'ai l'irrémédiable besoin de lui dire que je l'aime. Parce que je l'aime de tout mon coeur, Sam est la personne la plus importante du monde à mes yeux, ma personne préférée et à jamais le numéro un dans mon coeur. Il est indétrônable, c'est l'amour de ma vie.

Je ferme les yeux, le nez perdu dans ses mèches dorées. Mon copain choisit ce moment pour remuer doucement, se blottissant un peu plus contre moi. Les battements de mon cœur s'accélèrent.

Il a beau passer son temps à me piquer mon déodorant pour sentir comme moi, son odeur est toujours un peu différente. C'est son odeur, tout simplement. Son odeur mêlée à mon déodorant est tout de même unique.

Sam remue encore, mais cette fois, il se réveille. J'espère qu'il ne se réveille pas à cause de moi...

Jojo...Tu vas pas partir hein ? Tu restes avec moi pour toujours ? marmonne Sam d'une voix endormie en nichant son nez contre mon épaule.

Pour toujours, mon amour. Je te le promets.

J'appuie quelques baisers sur son front après avoir délicatement écarté ses cheveux de sa peau. Visiblement rassuré, mon copain se rendort en seulement quelques minutes, comme s'il n'avait eu besoin que de ça pour se sentir bien.

Sans m'en rendre compte, je m'endors, apaisé par la douce odeur de mon copain.

***

Encore de la compote ? rit Sam en débarquant dans la cuisine pendant que je prends tranquillement mon petit déjeuner.

Toujours, dis-je dans un petit sourire.

Les yeux écarquillés devant mon sourire, le sien s'agrandit et son visage s'illumine tellement qu'il pourrait guider le monde entier si le soleil disparaissait. Sam est...la perfection. Tout moi est amoureux de tout lui.

Je repousse mon bol de compote et tends les deux bras vers Sam. Il sautille joyeusement jusqu'à moi et appuie délicatement son menton contre mon cou. Sa respiration contre ma peau me donne des frissons, j'entoure un peu plus fermement sa taille de mes bras. Je l'aime si fort.

Comment tu te sens ?

Je prends un léger instant pour réfléchir avant de répondre, afin d'être en capacité de lui fournir une réponse précise et un petit peu détaillée.

Vraiment rassuré. Et je me sens bien, mon cerveau est à nouveau entièrement focalisé sur toi et uniquement toi.

Je t'aime...

Je cligne des yeux, le ventre emplit de milliers de papillons. Je resserre silencieusement mon étreinte, en comptant le nombre de battements de mon cœur en une minute. Cent.

Je t'aime aussi mon amour, réponds-je enfin, ayant fini de compter.

Je descends ma main le long de sa taille pour la poser doucement sur sa cuisse. Je me suis récemment découvert une passion pour ses cuisses, depuis le jour où il a essayé un pantalon très différent de son style habituel dans une boutique. Il était vraiment magnifique dedans, et c'est pour ça que je suis retourné à la boutique le lendemain, seul, et que j'ai acheté ce pantalon. Je l'ai passé à la machine à laver, et j'attends la veille de la rentrée pour le lui offrir.

J'espère qu'il sera content, ce pantalon lui plaisait beaucoup mais il le trouvait trop cher. En quelque sorte, ce pantalon est un cadeau pour nous deux : pour lui parce qu'il va pouvoir le porter, et pour moi parce que je vais pouvoir l'admirer.

Elle est déjà au scrabble ? demande Sam en regardant seulement autour de lui.

Oui, elle voulait profiter de l'ombre pour y aller, et elle rentrera ce soir. Il y a un nouveau papi au club de scrabble, elles sont toutes folles.

Mon copain éclate de rire, s'imaginant sûrement un groupe de mamies réunies autour d'un pauvre papi qui n'a rien demandé. Il faudrait que Sam et moi allions y faire un tour, je veux voir ça.

Je veux aller voir, déclare Sam au moment où je pense cela.

Notre connexion mutuelle me fascinera toujours. Je lui promets qu'on ira après manger, et Sam se blottit confortablement contre moi alors que je reprends mon bol de compote. Nous sommes en été et il fait beaucoup trop chaud, déjà le matin, mais j'ai tellement besoin des contacts de mon amoureux que je m'en fiche.

Tu ne manges rien ? demandé-je doucement.

Il fait trop chaud, et on est presque midi...on mange quoi ce midi ? J'ai de la pastèque chez moi, tu voudrais qu'on y aille ce soir ? Luna serait contente qu'on y aille. Je sais plus si t'aimes la pastèque. T'aimes ?

On peut aller manger dehors si tu veux, et oui, j'aime la pastèque.

Sam se redresse, sa tête passe derrière mon épaule et il dépose un baiser sur ma nuque. Un long frisson secoue mes épaules, mon pouce caresse doucement sa cuisse. Vraiment, ses cuisses me fascinent, elles sont magnifiques. Tout lui est magnifique, évidemment, mais ses cuisses sont ma nouvelle obsession. Tous les mois je me découvre une nouvelle obsession à propos de Sam, et j'adore ça. Je l'aime comme un fou, et c'est quelque chose auquel je pense une centaine de fois par jour. J'espère qu'il m'aime autant que je l'aime, mais déjà recevoir une infime part de son amour me comble de joie.

Normalement, c'est Sam qui parle beaucoup et sans réfléchir pour exprimer tout ce qu'il ressent et tout ce qu'il pense au moment où il le pense. Mais pour une fois, les mots s'échappent de ma bouche :

Est-ce que tu m'aimes autant que je t'aime ?

Si tu m'aimes de tout ton cœur et que tu penses à moi tout le temps et que t'as envie qu'on se marie, alors oui, je t'aime pareil mon cœur, répond mon copain sans réfléchir une seule seconde.

Mon cœur se gonfle tellement qu'il pourrait exploser d'amour.

Je t'aime comme ça, Sam. Et même encore plus.

Il se décolle doucement de moi et plaque ses lèvres contre les miennes sans prévenir. Je souris contre sa bouche, le cœur battant plus vite. Il incline délicatement la tête pour approfondir le baiser, son nez frôle le mien. Ses lèvres sont tellement douces, j'adore ça. J'adore l'embrasser, j'adore tout ce que je fais avec lui.

Ça me fait toujours le même effet que notre premier baiser, chuchote doucement Sam. Notre premier vrai baiser, pas ceux du théâtre. Les papillons vont jamais s'arrêter, j'en suis sûr.

Notre premier vrai baiser s'était déroulé dans les coulisses du théâtre, c'est lui qui m'avait poussé contre le mur, et c'est là que je l'avais appelé "mon amour" pour la première fois hors théâtre.

Sam est parfait. Et c'est mon copain. Et s'il le veut aussi, il restera mon copain pour toujours.

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