Chapitre 42- Zaven.

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Lundi 16 Septembre 2024.

Je n'arrive tout simplement pas à suivre le cours. La main d'Amaël, discrètement posée sur ma cuisse sous la table, me distrait. Si au moins il ne bougeait pas, mais cet impertinent s'amuse à faire glisser ses doigts de ma cuisse à mon genou, et cela en boucle. Et tout ça sans me regarder, il paraît tout à fait concentré sur le cours, notant soigneusement tout sur son ordinateur. Je lui lance des regards en coin, et parfois je crois même apercevoir un petit sourire goguenard apparaître sur ses lèvres tendres.

J'aime cette nouvelle personnalité de mon amoureux que je découvre aujourd'hui. Amaël a tellement de facettes, et j'ai l'impression d'en découvrir tous les jours tant il s'est caché du monde pendant dix-huit ans avant de me rencontrer. Il s'est renfermé, montrant un seul visage au monde, et il n'y a que moi qui possède l'immense chance de le découvrir complètement. Je le vois tel qu'il est. Je vois tout de lui.

Je me décide à ouvrir une page vierge sur mon ordinateur, et je tape rapidement quelques mots. Non, je ne suis toujours pas déterminé à travailler, il ne faut pas rêver.

Je tourne ensuite mon ordinateur vers Amaël : "Pourquoi tu me tortures ? C'est pas gentil. Tu m'aimes plus ?"

Et je lui montre un grand sourire insolent qui le fait pouffer de rire. Il hausse légèrement les sourcils. Amaël bonhomme. J'aime. Je détourne le regard, et il lâche brièvement ma cuisse pour écrire sur mon ordinateur, en dessous de ma phrase.

"Parce que tu aimes ça, mon chat. Et je t'aime."

Coupable, je me sens rougir et j'efface rapidement les deux phrases de mon écran, tout ça sous le regard moqueur de Amaël. Cet homme me connaît par cœur. Et j'adore ça. Sa main se repose sur ma cuisse, un peu plus fermement.

C'est la dernière heure de cours de la journée, et je dois avouer que j'ai hâte de rentrer. Je meurs d'envie d'embrasser mon amoureux. Je bous d'impatience, je veux des bisous. Et des câlins. Je veux me coller à lui et ne plus le lâcher, le serrer contre moi, me blottir contre lui avec toute la force de mes sentiments pour lui.

Et je l'aime de tout mon coeur.

Moi aussi, je t'aime, me penché-je vers lui en faisant mine de ramasser mon crayon.

La classe s'agite, il ne reste que quelques minutes avant la fin du cours. Et comme c'est le dernier cours, tout le monde est pressé de s'en aller. Alors, avec Amaël, nous en profitons pour discuter à voix basse.

T'as pas de devoirs, il est encore tôt, fais une sieste en rentrant mon ange, murmuré-je. T'es épuisé, ça se voit.

Il secoue doucement la tête, je pose ma main sur la sienne qui est toujours sur ma cuisse.

Je dois faire à manger. Et je peux pas dormir seul, explique-t-il rapidement.

On commande des pizzas et on fait une sieste tous les deux ?

Amaël semble étudier ma proposition, tout en recommençant ses caresses sur ma cuisse avec une douceur adorable. Je ferme les yeux un instant, profitant de ce contact délicat. Je fonds sous ses tendres caresses, je suis totalement faible. Et fou amoureux.

D'accord, finit par répondre mon ange.

Je lui montre un sourire joyeux, ce qui ramène dans ses yeux un éclat lumineux. Mon pauvre amoureux est vraiment fatigué. Une bouffée d'affection m'envahit, et je pose ma main sur sa joue en le regardant avec adoration. Avant de la retirer rapidement en me rappelant que cela le gêne en public, ce que je comprends. Mais sa réaction me surprend :

Non, c'est bon, articule-t-il avec un faible sourire.

Et il récupère ma main pour, timidement, la replacer contre sa joue soudainement beaucoup plus chaude. C'est presque si je n'ouvre pas la bouche tant que je suis étonné - étonné d'une manière joyeuse, c'est vraiment une excellente surprise que de voir Amaël faire des efforts en public, je suis très touché. Je lui souris, soudainement timide. Il me rend faible, mais il est ma force.

Le cours se termine enfin, Amaël et moi rangeons précipitamment nos affaires. Dans le groupe que Sam a créé, incluant Joshua, Nora, Théo, Amaël moi et lui même, je préviens que nous rentrons directement, car ils ont maintenant tendance à nous chercher ou à nous attendre.

Cela fait encore peur à Amaël, d'avoir autant d'amis d'un seul coup. Cela me stresse également, j'ai eu une très mauvaise expérience en Angleterre, mais par peur de stresser davantage mon amoureux, je ne dis rien. J'attends de voir comment cela va se passer, mais je commence à penser que ce sont vraiment de bonnes personnes.

Mon ange, passe moi ton sac, soufflé-je. T'es épuisé, ça m'inquiète. Laisse moi porter ton sac.

Sans un mot, Amaëlou me tend son sac et se rapproche de moi pour glisser sa main dans la mienne, ce qui me prouve que son niveau de fatigue est vraiment élevé, parce qu'il ne proteste même pas.

Mais je suis là, et bien déterminé à ce qu'il se repose un maximum une fois que nous serons rentrés.

A l'appartement, il se change pour être plus à l'aise, et nous nous glissons tous deux dans le lit. Je suis à moitié assis, à moitié couché, et ce n'est pas très confortable pour moi, mais mon amoureux est très bien installé, alors je ne vais pas me plaindre du tout. Je m'assure d'avoir mon chargeur, afin de pouvoir commander les pizzas bientôt.

Amaël s'endort en seulement quelques secondes, ce qui montre bien qu'il n'en pouvait plus d'être éveillé. Le pauvre, il a résisté toute la journée pour que personne ne s'aperçoive de son état.

Je caresse délicatement ses cheveux, qui sont vraiment de plus en plus longs, pour l'apaiser au cas où il ne soit pas totalement endormi. Il grogne presque, ce qui me fait rire, et niche son visage contre moi en soupirant d'aise.

Dors bien mon amoureux, chuchoté-je en me contorsionnant pour embrasser sa tempe.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 22 ⏰

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