Chapitre 17- Amaël.

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Dimanche 18 Août 2024.

Le lit de Zaven est absolument immense. Il est au moins deux fois plus grand qu'un lit deux places standard. Et il n'est même pas collé au mur, comment a-t-il fait pour dormir tout seul dedans pendant des années ? C'est terrifiant de ne pas pouvoir coller son dos contre le mur, nan ?

La nuit dernière, trop inquiet de ne pas pouvoir me coller au mur, j'ai collé mon dos au torse de Zaven. Et je me suis endormi alors qu'il caressait mes cheveux et déposait des baisers sur ma nuque.

Là, je suis assis, tout seul sur son immense lit. Zaven prend une douche, dans une salle de bains aussi immense que sa chambre.

Tout est beaucoup trop grand ici, c'est tellement angoissant. Je commence à comprendre à quel point Zaven déteste être ici, alors que je suis là depuis moins de quarante-huit heures. En plus, lui, il était tout seul. C'est horrible.

Mais maintenant, je suis là. Et je comprends tellement mieux pourquoi Zaven ne reste jamais longtemps seul, à la maison. Je vais tout faire pour le coller encore plus, lui qui cherche tant à fuir la solitude qu'il a connue ici. Je vais tout faire pour que cette solitude, il ne la ressente plus.

La porte de la chambre s'ouvre enfin, et c'est un Zaven aux cheveux tout mouillés qui me saute dessus en riant. Des gouttes d'eau roulent le long de son cou et humidifient le col de son tee-shirt alors qu'il s'appuie sur moi. Je m'allonge et le serre dans mes bras de toutes mes forces, le cœur battant. Nos respirations suivent le même rythme, et j'en suis profondément heureux.

Tu m'as manqué, articulé-je doucement.

Étonné, Zaven se redresse sur ses bras pour me regarder. Je soutiens son regard, les joues rougissantes, jusqu'à ce qu'un grand sourire s'insinue sur ses lèvres roses et qu'il se blottisse à nouveau contre moi en déposant des baisers dans mon cou.

Tu. M'as. Manqué. Aussi, répond-t-il, ponctuant chaque mot d'un bisou.

Mon ventre se tord, et mon cœur explose d'amour. Je suis tellement, tellement, tellement amoureux de lui. Je ferme les yeux, le nez niché dans ses cheveux mouillés qui sentent son shampooing. Il sent bon.

Je t'aime.

A nouveau étonné, Zaven se redresse encore une fois. Je resserre mon étreinte sur sa taille, il se recouche contre moi et nous fait rouler sur le lit de façon à ce que je me retrouve au dessus de lui.

Je t'aime aussi mon ange, très très fort. T'es parfait.

Je ris, les joues brûlantes, alors qu'il me serre dans ses bras avec une douceur immense. Ses câlins sont vraiment les meilleurs.

Ils ne rentrent pas, ce soir. Ils ne se donnent même pas la peine d'être présents, soupire mon amoureux quelques minutes plus tard.

Moi je suis là, dis-je, décidé. Tu veux faire quelque chose en particulier ?

On est dimanche...j'ai des idées pour demain, oui, mais aujourd'hui...manger de la glace devant un film ? Au moins, de la glace, on en a plein.

Ça me va.

Sans me lâcher, Zaven se redresse. J'enroule mes jambes autour de sa taille en éclatant de rire, il marche sans effort malgré mon poids.

Comme quoi, les clichés peuvent s'avérer totalement faux. Je suis sûr que les gens bizarres s'imaginent que c'est Zaven qui me fait l'amour et pas l'inverse, et pourtant...C'est lui le plus musclé, le plus grand et celui qui semble le plus âgé, moi je suis celui qui pèse un kilo et demi, qui suis plus petit et qui semble plus jeune alors que j'ai quelques mois de plus.

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