Dimanche 15 Septembre 2024.
Une partie de moi est très heureuse d'avoir toute la journée du dimanche pour commencer à vivre seul avec Sam, mais une partie de moi est très triste de justement n'avoir qu'une seule journée pour en profiter. Blotti contre lui dans notre petit canapé, devant notre ordinateur et Indigo allongée à nos pieds, profondément endormie, je réfléchis.
Évidemment, j'adore les parents de Sam, et je leur en serai éternellement reconnaissant de m'avoir si bien accueilli dans leur famille, de s'inquiéter pour moi et de me traiter d'une telle façon que j'ai presque l'impression d'avoir des parents, mais j'aurais aimé pouvoir profiter de notre premier week-end rien que tous les deux, la semaine prochaine. Je sais qu'un week-end, ce n'est rien sur toute une vie, mais c'est le premier et cela me paraît important...Au moins, nous pourrons emmener Indigo avec nous chez ses parents, c'est déjà ça.
Sur ces pensées égoïstes, car les parents de Sam ont vraiment fait beaucoup pour nous, je tourne la tête pour embrasser délicatement sa tempe.
— Je vais voir pour décaler le repas avec mes parents à vendredi soir au lieu de samedi, annonce brusquement le blond. Je veux qu'on puisse profiter de notre premier week-end tout seuls.
Rassuré de ne pas être le seul à vouloir cela, je laisse un petit sourire s'insinuer délicatement sur mes lèvres. Sam tourne la tête vers moi, pour connaître ma réponse je suppose, et un grand sourire s'installe sur son visage lorsqu'il remarque le mien. Il se redresse précipitamment, ses genoux se placent autour des miens et il colle ses lèvres contre les miennes.
Je fais passer ma main sur sa nuque, pour approfondir le baiser, l'empêcher de reculer, l'embrasser encore et encore. J'ai besoin de lui, de ses baisers, de ses contacts, de tout lui et de tout ce qu'il fait.
Je passe même ma deuxième main au même endroit, mais cette fois-ci dans l'intention de caresser doucement sa joue à l'aide de mon pouce. La respiration de Sam est encore relativement régulière, tout comme la mienne. J'aime tellement l'embrasser.
Je romps délicatement le baiser, glissant mes lèvres jusqu'à son menton dans une lignée de baisers. Je parcours sa mâchoire de la même façon, et je souris contre sa peau lorsqu'il s'appuie davantage contre moi tout en basculant légèrement la tête en arrière pour me laisser un meilleur accès.
— Jojo, chuchote mon copain. On peut pas, j'ai mes règles.
Je relève la tête pour voir Sam se mordre la lèvre pour retenir son rire. Mais lorsque nos regards se croisent, il perd le contrôle et explose de rire, le corps secoué de soubresauts adorables. Son rire est communicatif, j'ai mal aux joues à force de le suivre dans son éclat de rire. Il semble vraiment très fier de sa blague, c'est trop mignon. Il est trop mignon. Les yeux remplis de fierté et d'amour, il me regarde, mort de rire. Voir Sam rire à ses propres blagues est l'un des plus beaux spectacles au monde, je le pense sincèrement.
— Oui ? me demande-t-il, voyant que j'ai arrêté de rire et que je le fixe.
— T'es magnifique, mon amour.
Quelques secondes se passent, et Sam pose brusquement ses mains sur mes épaules en commençant à me secouer joyeusement.
— On vit ensemble, crie-t-il, tout heureux. On vit vraiment ensemble !
J'enroule mes bras autour de sa taille, ému. Sam sourit encore, nouant ses bras autour de mes épaules. Je me redresse un peu, juste ce qu'il faut pour déposer mes lèvres sur les siennes avec toute la tendresse que j'arrive à exprimer. Mon coeur gonfle de bonheur et d'amour.
— Je t'aime.
— Moi aussi, je t'aime, murmure-t-il, collé à moi.
Il s'écroule sur moi et je le serre fort dans mes bras en attendant que mes bouffées d'amour se calment. Sauf que cela ne passe pas, je me retrouve donc à recouvrir sa joue et son front de bisous, le faisant rougir à mon contact. Je déborde littéralement d'un amour si puissant que rien n'est en mesure de le calmer. Et puis, je ne veux pas le calmer. J'adore aimer Sam si fort.
Je suis amoureux de lui, de tout mon cœur, de toute mon âme.
— Jojo, on peut aller promener Indigo ? On a une laisse et tout ?
— Oui, on peut. Sa laisse est de la même couleur, d'ailleurs.
— Ooooohhhhhh c'est trop bien !!! Je suis content Jojo, je suis trop content, gigote mon copain sur mes genoux. J'ai hâte de lui donner à manger aussi, elle va être trop mignonne, et puis de lui apprendre à faire plein de trucs comme les vidéos que je t'ai envoyées l'autre jour...Tu crois qu'elle va apprendre vite ? Elle a l'air trop mignonne et trop gentille, moi j'ai pas vraiment de doutes, mais après c'est mon premier chien donc je sais pas trop. J'espère que je vais gérer. On va gérer tous les deux.
Je souris intérieurement face à son flot ininterrompu de paroles. Sam pense toujours que le fait de parler autant va finir par m'embêter, alors que plus il parle, plus je tombe amoureux de lui. Et il parle tout le temps, donc je ne fais que tomber amoureux de lui un peu plus chaque seconde qui passe.
— Tu vas lui mettre sa laisse ? proposé-je.
Sam hoche vigoureusement la tête et il court dans l'entrée de l'appartement attraper la laisse accrochée à un porte manteaux. Il revient rapidement dans le salon, mais c'est avec une douceur et une patience immense qu'il s'agenouille à côté de la petite chienne pour la réveiller.
— Indigo, tu viens, on va se balader, dit-il doucement.
Il accroche la laisse à son collier et lui laisse le temps de se réveiller et de se relever tranquillement. Tous les trois, nous nous dirigeons ensuite vers la porte d'entrée.
Le sourire de Sam est immense, il est vraiment super heureux. Nous sortons à l'extérieur, la petite chienne reste craintivement collée à nous. Je glisse ma main dans celle de mon copain pour l'entraîner vers un banc non loin.
Nous nous asseyons, je ne veux pas brusquer Indigo en l'emmenant trop loin.
— Merci, t'es le meilleur copain du monde, soupire Sam en déposant un baiser sur ma joue.
Je ne souris pas, mais je sens nettement mes joues se teinter de rose.
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Dernier acte
RomansaUne université, deux groupes qui se rejoignent. Trois couples différents. SUITE DE CINQ ACTES ET DE LAST NIGHT !