Mardi 02 Septembre 2024.
— Mamie ! soupiré-je en voyant le mot qu'elle a placé sur le plateau de scrabble, alors qu'elle glousse.
Elle a placé le mot "bite" et cela la fait visiblement beaucoup rire. Sam, qui nous regardait en gonflant ses joues, explose de rire à son tour, et il place son mot en riant encore plus :
— Cul, annonce-t-il fièrement en installant ses lettres.
Ma grand-mère et mon copain sont morts de rire, et je retiens désespérément le mien : hors de question de leur avouer que leurs bêtises m'amusent beaucoup. Sauf que Sam me connaît beaucoup trop bien.
— Il a envie de rigoler, s'exclame-t-il en appuyant sur ma joue avec son index.
Je capitule, offrant un grand sourire à Sam qui se calme immédiatement, les yeux écarquillés. Purée, il est adorable. J'ai envie de le plaquer contre le mur de ma chambre pour l'embrasser pendant des heures. J'ai toujours du mal à réaliser que Sam est mon copain, que je ne l'insupporte pas, qu'il m'aime autant que je l'aime.
Et je l'aime tellement fort. De tout mon cœur. Et j'ai vraiment envie de l'embrasser. J'ai tout le temps envie de l'embrasser. Mais j'ai aussi tout le temps envie de lui faire des câlins. Il est si beau. Et adorable. Et mignon. Je l'aime si fort.
Dix minutes et exactement seize secondes plus tard, ma grand-mère remporte la partie, comme par hasard. Et, fatiguée par cette laborieuse victoire - car Sam est vraiment devenu fort - elle décide de faire une sieste avant le repas du soir. Sam tourne joyeusement la tête vers moi, j'acquiesce et nous montons dans ma chambre.
Nous nous installons dans mon lit, l'un contre l'autre évidemment, pour regarder Raiponce, le nouveau Disney préféré de Sam. Il est vraiment adorable. Calé contre mon corps, il regarde attentivement mon ordinateur alors que je passe affectueusement ma main le long de sa taille.
Je ne m'étais jamais senti en sécurité nulle part, avant de rencontrer Sam, même avant que nous ne soyons ensemble. Jamais je ne m'étais senti totalement à l'aise, et jamais je ne m'étais senti aussi bien. Mais dans ses bras, mon passé s'efface, mon futur devient visible, ce que j'ai subi s'en va très loin, mes traumatismes s'envolent, je respire librement et mon cœur bat sans la moindre entrave. Sam ne me soigne pas seulement moi, il guérit mon enfant intérieur, en lui offrant l'amour dont il a toujours rêvé.
— Tu penses à quoi ? me demande Sam en tordant le cou pour me regarder.
— Je t'aime.
Mon copain rougit délicieusement, il tourne brutalement tout son corps pour se cacher contre moi. Je soupire en embrassant ses cheveux, il est tellement mignon.
— Je t'aime aussi, marmonne-t-il, la voix étouffée par mon tee-shirt.
Je prends une longue inspiration, les papillons tourbillonnent dans mon ventre.
Il détache son visage de moi pour reculer un petit peu. Je souris, décidé à le faire rougir encore, je veux le voir rougir grâce à moi.
— T'es trop beau Sam, tu es le plus beau de l'univers.
Il roule sur le lit, cachant son visage de ses mains en poussant un petit cri. Au bout de huit secondes, il écarte timidement les doigts, mais les replace aussitôt en voyant que je le regarde. Il est si pur. Si doux. Si parfait.
Il finit par revenir se blottir contre moi. Et je n'arrive pas à arrêter de sourire. J'en ai presque mal aux joues.
— J'ai envie de vivre avec toi, déclare le blond. Imagine, on serait toujours rien que tous les deux, on pourrait cuisiner ensemble, et se faire des câlins tout le temps tout le temps, et en plus on pourrait même avoir un animal ensemble ! Tu préfères quoi comme animal ? Moi j'aime bien les chats, j'en avais un avant mais il est mort. Mais les chiens j'aime beaucoup aussi...Je sais pas ce que je préfère, c'est trop compliqué.
— J'aime les deux...Je crois que j'en avais un, un chat, quand maman était en vie. Mais je n'ai pas vraiment de souvenirs.
— Oh...Tu voudrais un chat alors ?
— Je crois, oui. Pour commencer, expliqué-je.
Sam se redresse pour m'embrasser joyeusement, collant mon dos au matelas pour passer au-dessus de moi. Je prends une grande inspiration, l'embrassant ensuite comme si ma vie en dépendait. Ce qui n'est pas totalement faux.
Je l'embrasse, il m'embrasse, je l'embrasse, il m'embrasse. Nous nous embrassons. Nous nous embrassons tant que j'en ai la tête qui tourne, mais de bonheur. Nous nous embrassons tant que je suis presque sûr d'entendre son cœur battre contre mon corps. Nous nous embrassons tant que je m'accroche à son dos pour être sûr que je ne rêve pas.
Nous nous embrassons pendant huit minutes et une seconde. Je suis heureux. Si heureux.
— Je t'aime, soupire Sam, le souffle court.
Il ne me laisse pas répondre. Il revient coller ses lèvres aux miennes.
Je coince délicatement sa lèvre inférieure entre mes dents avant de la relâcher, il frôle ma lèvre supérieure avec sa langue. Je me sens si bien. J'ai l'impression de rêver, mais je suis pourtant bien réveillé.
— Je t'aime aussi, répliqué-je lorsqu'il me laisse quelques secondes de répit.
Sam s'allonge confortablement sur moi, sa respiration chaude et haletante s'échouant contre mon cou. Je frissonne, les bras noués autour de son corps.
Je l'aime tellement. J'ai hâte qu'on puisse avoir un chat. Un endroit qui serait chez nous, pas chez lui ou chez moi. Je veux vraiment vivre avec lui.
— J'ai tout loupé, geint Sam en reprenant l'ordinateur pour remettre plus tôt dans le film.
— C'est ça de me draguer, je le taquine en passant mon pouce sur mes lèvres.
— QUOI ! C'est TOI qui me drague, espèce de fou. C'est toi qui est trop...trop...trop toi ! Tu me dragues en respirant ! Moi je te drague ?! N'importe quoi ! Arrête de toucher tes lèvres !
Je repasse lentement mon pouce sur mes lèvres, riant de le voir si indigné. Il louche sur mes lèvres, regarde mes yeux, puis met pause au film avant de revenir vers moi.
— Tu l'auras voulu, me menace-t-il.
Et il m'embrasse encore. Mon ventre ne répond plus de rien, trop de papillons. Je glisse mes mains dans ses cheveux, appuyant un tout petit peu sur sa tête pour qu'il approfondisse le baiser. Ce qu'il fait.
Je finis par retirer l'un de mes mains de ses cheveux pour entourer délicatement son corps. Il m'embrasse fiévreusement, visiblement décidé à me faire payer ma tentative bizarre de drague.
Mais je ne vais définitivement pas me plaindre. J'aime tellement l'embrasser, j'aime tellement quand ses lèvres épousent si bien les miennes.
Je l'aime de tout mon cœur.
— Tu vas te calmer hein, annonce-t-il en me pointant du doigt.
Je referme mes doigts autour de ses cheveux et je me redresse pour l'embrasser encore une fois, il sourit contre mes lèvres.
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Dernier acte
Storie d'amoreUne université, deux groupes qui se rejoignent. Trois couples différents. SUITE DE CINQ ACTES ET DE LAST NIGHT !