Chapitre 9- Amaël.

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Mardi 13 Août 2024.

Je trouve pas Oups...geint Zéphyr en grimpant sur le lit.

Il doit être dehors mon grand. Tu veux qu'on aille le chercher ?

L'enfant hoche vigoureusement la tête, je m'extirpe du lit et nous descendons dans l'entrée. J'enfile mes chaussures, Zéphyr fait de même et nous sortons de la maison. Zaven n'est pas là, il passe l'après-midi avec Loukas et j'ai décidé de rester ici parce que ma batterie sociale n'est vraiment pas suffisante pour voir du monde aujourd'hui.

Quand je suis fatigué, je ne supporte que ma famille et celle de mon amoureux. Ainsi que Zaven, évidemment, mais même mes amis, j'ai beaucoup de mal. Ce n'est vraiment pas évident de leur expliquer ça, parfois. Heureusement, Loukas et Eléonore sont très compréhensifs avec moi.

Zéphyr glisse tout naturellement sa main dans la mienne alors que nous commençons à marcher dehors, en direction des endroits préférés du petit chat. Oups est une vraie princesse, il a ses petits endroits dans lesquels il adore aller, c'est donc plutôt facile de le retrouver. De plus, Zéphyr est avec moi, donc on devrait le retrouver très rapidement.

Pourquoi t'es pas avec Zaven ? Tu l'aimes plus ? Tu fais pas du mal à mon grand frère hein ?

Si, bien sûr que je l'aime encore. Et promis, je lui fais pas de mal. J'ai juste préféré rester ici pour cet après-midi, mais je te promets que je l'aime encore. Pour toujours.

J'adore cet enfant.

D'accord. Oh, Oups !

Un miaulement retentit et le chat débarque en courant vers nous. Enfin, vers nous...Il court vers Zéphyr, évidemment. Je paye ses croquettes, je le nourris et je nettoie sa litière à l'appartement, mais il préfère Zéphyr. J'ai l'impression de ne parler que de ça, mais admettez que c'est un petit peu rageant ? Bon. Promis, je vais essayer d'arrêter de parler de ça.

Zéphyr prend doucement le chat dans ses bras, lâchant donc ma main. Oups se met aussitôt à ronronner joyeusement, et je ne retiens pas mon sourire : ces deux-là sont vraiment adorables, c'est quelque chose que personne ne peut ignorer.

Tu vois, il était pas loin, dis-je en regardant l'enfant faire des petits bisous sur la tête du chat. On retourne à la maison ?

La maison. J'ai mis longtemps avant de réussir à le dire, mais c'est pourtant le cas : la maison de Zaven est un lieu où je me sens autant chez moi que chez mes parents. Mon amoureux a d'ailleurs été très ému le jour où j'ai dit ça devant lui.

Tu pourras me lire une histoire ?

Bien sûr, tu veux faire une sieste ?

Oui.

Puisqu'il porte le chat, il ne peut pas reprendre ma main. Heureusement, il n'y a pas trop de voitures ici, surtout dans la rue là ou dans la rue du gîte. Et puis Zéphyr est un enfant relativement sage, je le vois mal partir en courant en me tirant la langue.

Nous retournons donc à la maison en quelques minutes à peine. Oups n'était vraiment pas loin, il ne s'éloigne jamais trop. Heureusement, d'ailleurs.

Conservant le chat noir dans ses bras, Zéphyr monte à l'étage et je le suis. Il s'installe dans son lit, Oups s'allonge à côté de lui sans jamais arrêter de ronronner. Je m'assois à côté du lit, sur le tapis, et j'attrape l'un des livres posés sur la table de chevet. J'aime bien lui lire des histoires : moi qui ne parle jamais vraiment beaucoup, lire à voix haute me permet de faire entendre un peu ma voix. Je ne pensais pas que j'aimerais faire ça, parce que je bégaie souvent en lisant, ou bien j'articule mal et je dois me reprendre, mais Zéphyr n'est pas comme mes anciens camarades de classe ou professeurs, il ne me juge pas. Tout ce qui l'intéresse est d'entendre la fin de l'histoire.

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