Chapitre 6- Zaven.

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Samedi 10 Août 2024.

Je prends doucement le chat dans mes bras, celui-ci me mord le doigt avant de se mettre à ronronner. Oups est fou, je maintiens cette affirmation sans le moindre doute. Mais il est tout de même parfaitement adorable, et pour ça non plus, je n'ai pas le moindre doute. Je ne sais pas pourquoi je l'emmène avec moi, ce chat se balade comme il veut à l'extérieur et il alterne entre la maison et le gîte.

Ma mère a commandé des pizzas pour ce soir, annonce Amaël en entrant dans la chambre, son téléphone à la main. Elle t'as pris la même que d'habitude.

J'ai pris mon chargeur, on peut y aller si t'as tout ce qu'il te faut.

Gardant Oups dans les bras, je m'approche de mon amoureux. Il hoche la tête, et nous sortons de chez moi après avoir salué ma mère, mon beau-père et mon petit frère. Oups miaule, il aimerait bien que je le pose sur le sol, mais le connaissant, il risquerait de partir en courant si je le lâchais.

Heureusement, le gîte n'est vraiment pas loin de chez moi, puisqu'il appartient à ma maman.

J'ai des poils de chat partout sur le tee-shirt, me plains-je en tournant la tête vers le blond.

En plus ton tee-shirt est noir donc ça se voit bien.

Il s'approche de moi et passe sa main sur mon tee-shirt, sur mon ventre, pour retirer les poils de chat qui s'y trouvent. Je lui offre un grand sourire alors que nous arrivons devant le gîte. Amaël ouvre la porte, nous entrons. L'air à l'intérieur de la maison est beaucoup plus frais que celui qu'il y a dehors, je respire maintenant plus librement.

Tu sais qu'il va se dépêcher de rentrer chez toi pour voir Zéphyr ? demande le blond en montrant le chat que je viens de poser sur le sol.

C'est par principe, Amaëlou. Je sais qu'il préfère mon frère, c'est un ingrat.

Mon amoureux rit, et j'assurerais a qui veut l'entendre que son sourire suffirait à illuminer mon monde si le soleil disparaissait. Amaël est ma lumière, tout simplement. Mon univers entier. Je l'aime tellement.

Tes parents ne sont pas là ?

Non, ils font des courses et ramènent les pizzas au passage, m'informe mon amoureux alors que nous nous installons dans le canapé.

Il s'allonge et pose le dos de sa tête sur mes cuisses alors que je glisse ma main dans ses cheveux. J'adore le fait qu'il laisse pousser ses cheveux, cela lui va magnifiquement bien. J'ai hâte de voir le moment où il pourra attacher les cheveux du dessus, il va être incroyable. Même si, au fond, je suis convaincu qu'il serait sublime avec n'importe quelle coiffure.

Psychopathe, m'accuse Amaël.

Il n'a pas besoin de dire quoi que ce soit de plus, je comprends qu'il parle du fait que je le regarde fixement depuis quelques minutes. Déjà, je ne le fais même pas exprès, mon regard est attiré par lui comme un aimant. Et deuxièmement, s'il remarque je le fixe, c'est qu'il m'observe également. Nous sommes donc deux psychopathes et puis voilà.

Est-ce que c'est de ma faute si tu es magnifique, mon ange ?

Il rougit et son regard se détache de moi, je ris doucement. J'aime le voir réagir à ce que je dis, je trouve qu'il est parfaitement adorable. Je trouve ça incroyable de voir que nous nous aimons de plus en plus chaque jour qui passe.

Notre relation avait commencé rapidement, et nous avons emménagé ensemble à peine un mois plus tard. Même pour moi qui me précipite souvent, c'était rapide. Mais je sentais qu'Amaël était le bon, et je le sais toujours. Amaël est l'amour de ma vie.

Je vais m'endormir, arrête...

Je retire doucement ma main des cheveux du blond. Je l'avoue, j'ai tendance à oublier que ce geste lui donne envie de dormir.

Je t'aime, chuchoté-je.

Amaël rougit encore et ne réponds rien. Mais cela est normal, je sais qu'il me répondra à un moment où à un autre, durant le reste de la journée. Probablement à un moment où je ne le regarderai pas, ou quand je serai en train de m'endormir.

Le bruit de la porte d'entrée se fait soudain entendre, mon amoureux ne se redresse que lorsque ses parents entrent dans le salon.

Vous venez nous aider à décharger les sacs de courses ? nous demande son père.

Je me lève et sors du gîte pour aller aider les parents de mon copain. Je les aide toujours pour ça, probablement parce que si j'en crois mon copain, je suis "super musclé c'est génial". Je ne me trouve pas si musclé, pourtant, mais si Amaël le dit...

Je trouve les boîtes de pizzas dans le coffre de la voiture et je les passe à Amaël avant de m'occuper des gros sacs bien lourds. Les parents d'Amaël sont fous, ils ont fait des provisions pour deux siècles ? Ils se sont préparés en cas d'attaque de zombies ? Apocalypse ?

Je dépose les sacs sur la table de la cuisine en soupirant, ils sont vraiment lourds. Ils auraient dû engager un mec vraiment musclé à la salle de sport qui se trouve à côté du Leclerc, cela aurait facilité les choses.

Oui mon cœur, t'es le plus beau du monde mon amour.

Étonné, je me tourne vers Amaël. Amaël qui, bien évidemment, parle à Oups. Et Oups, lui, il dort, complètement insensible au charme de mon copain. Je vais peut-être devenir un chat ingrat, moi aussi je veux des déclarations comme ça. Il ne mesure même pas la chance qu'il a, ce chat.

Je remets les pizzas au four ? demandé-je bien fort. Elles ont plus l'air très chaudes.

Moi ça me dérange pas si elle est froide, mais tu peux mettre les autres au four, répond le père de mon amoureux.

D'accoooord.

Je m'exécute donc sagement, plaçant les trois autres pizzas dans le four pour les réchauffer. Je sais que les parents d'Amaël m'apprécient beaucoup, mais je veux que leur avis ne change pas, donc je fais en sorte de les aider quand je le peux. Ce qui est bien, c'est qu'Amaël fait la même chose chez moi alors que je ne lui ai jamais rien demandé, et inversement.

J'adore aimer cet homme.

Une fois les pizzas suffisamment chaudes, je les sors du four et vais poser les assiettes sur la table du salon. Tout le monde est déjà installé sur les fauteuils et le canapé, il ne manque plus que moi. Evidemment, mon copain a placé une bouteille d'ice tea sur la table.

Je m'assois à côté du blond sur le canapé, mon genou se presse discrètement contre le sien. Mon amoureux m'adresse un sourire discret, et je suis soulagé que ses parents ne fassent pas attention à nous, car j'ai instantanément rougit.

Après le repas, Amaël et moi montons dans sa chambre. Nous allons chacun notre tour dans la salle de bains pour prendre une douche et se brosser les dents, puis nous nous installons dans son lit. En silence, il se blottit contre moi, et c'est sous la forme d'un chuchotement qu'il prononce :

Je t'aime aussi...

Je ferme les yeux pour me répéter ses mots plusieurs fois. Je me penche ensuite pour embrasser délicatement son front à plusieurs reprises, pour extérioriser tout l'amour que je ressens pour lui et qu'il mérite de voir.

Il finit par lever la tête pour poser ses lèvres sur les miennes, avec une douceur infinie, une douceur dont il fait souvent preuve mais qui me sidère à chaque fois. Je suis tellement fier de pouvoir affirmer haut et fort que c'est lui, mon amoureux. Que je l'ai rencontré alors que j'avais dix-sept ans et que j'en ai maintenant dix-neuf.

Amaël me rend tellement heureux, je l'aime comme un fou. 

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