Chapitre 25- Amaël.

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Lundi 26 Août 2024.

Et voilà. Zaven, Oups et moi sommes de retour à l'appartement. Alors que le chat se prélasse sur le lit, je ne partage pas cette détente absolue : en effet, mon amoureux s'est mis en tête de danser juste devant moi, avec de la musique. Moi qui voulait dessiner, je crois que je peux oublier. Je n'arrive pas à détacher mon regard de Zaven. Il est magnifique. Le plus beau du monde. Et c'est mon amoureux rien qu'à moi.

Je pose mon carnet sur le lit, à côté de moi, sachant que je n'arriverai pas à dessiner maintenant. Je préfère regarder Zaven danser incroyablement bien, je pourrai dessiner ce soir. Il pourra même me servir de modèle, je sais qu'il apprécie beaucoup faire cela pour moi. Parce que c'est moi, il m'a dit qu'il serait parfaitement incapable de rester immobile pour quelqu'un d'autre que moi. Il a même déclaré fièrement qu'il est mon modèle attitré.

J'avoue que cette idée me plaît. Zaven est mon modèle. A part en cours, lorsque je n'ai pas le choix, c'est le seul être humain à figurer dans mon carnet, le seul que je peux dessiner de tête sans avoir besoin de le regarder.

Je t'aime, lancé-je, profitant du fait qu'il me tourne le dos.

Il trébuche et manque de tomber avant de se tourner vers moi, les joues rouges et les yeux écarquillés. Je retiens mon sourire, ravi de le voir réagir autant à ces trois minuscules mots.

T'es complètement fou ? Mon pauvre cœur a failli lâcher, Amaëlou. Tu as failli me tuer ! M'assassiner ! rit-il, une main sur le coeur, incapable de rester sérieux.

J'explose de rire et tends les bras vers lui. Il se précipite vers moi avec tant de force que je bascule sur le matelas, l'entraînant avec moi alors qu'il rit encore. Il arrête brusquement de rire en glissant son visage dans mon cou. Je frissonne en sentant ses lèvres douces contre ma peau.

Je t'aime aussi, mon ange...

Il ponctue sa phrase d'une série de baisers sur mon cou. Je souris, les bras noués autour de son corps. L'envie de dessiner a totalement disparu, tout ce que je veux maintenant, c'est garder mon amoureux dans mes bras pour l'éternité. Même plus longtemps que l'éternité.

Tu sens bon, chuchote soudain Zaven.

On a le même gel douche et j'ai pas mis de déo ni de parfum...

Zaven soupire, comme si j'avais dit la chose la plus idiote du monde. Il se redresse pour embrasser ma joue.

Oui, je sais, mais tu sens toi. Et ton odeur, c'est la meilleure du monde. Ton odeur, elle est spéciale, et elle est parfaite. Tu vois, sentir ton odeur, c'est à la fois comme retrouver son doudou préféré, s'acheter un énorme sac de bonbons ou un donut à la boulangerie, retrouver son lit tout propre après avoir pris une douche, boire un grand verre d'ice tea...Quand je sens ton odeur, je réalise vraiment à quel point je suis le plus heureux et le plus chanceux du monde.

Il se tait, toujours redressé en me regardant droit dans les yeux. Les joues brûlantes, je marmonne quelque chose que même moi je ne comprends pas en le disant. Zaven sourit :

Tu peux répéter mon ange ? J'ai pas compris, s'il te plaît...

Jesuisamoureuxdetoi, articulé-je rapidement en détournant le regard.

Moi aussi je suis amoureux de toi, Amaël.

Et il colle ses lèvres contre les miennes. Je ferme immédiatement les yeux, le cœur battant, et je m'applique à lui rendre soigneusement ce baiser. Je me sens si bien. Si amoureux. Si heureux.

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