Lundi 16 Septembre 2024.
Il est précisément deux heures vingt-deux du matin lorsque j'ouvre les yeux, essoufflé et le cœur affolé. Fichu cauchemar. Mes cheveux sont collés à mon front par la transpiration, et je tourne des yeux inquiets vers la silhouette de mon amoureux qui se dessine sur le lit. Peu à peu, je me calme, bercé par sa respiration calme et tranquille. Il va bien.
Dans mon cauchemar, il n'allait pas bien du tout, je suis donc rassuré. Il était blessé, agonisant sur le sol après avoir été torturé par mon harceleur de primaire, et j'étais là, incapable de le rejoindre, retenu par des chaînes invisibles, totalement impuissant. Je le regarde, comme s'il allait disparaître si mon regard se posait ailleurs. Ma peur redescend, mais pour me calmer complètement, j'aimerais un câlin. Mais Zaven dort si bien, je ne veux pas le déranger...
Comme guidé par des super-pouvoirs, mon amoureux gigote :
— Tout va bien ? demande-t-il d'une voix complètement endormie et fatiguée.
— Cauchemar, réponds-je d'une voix plus tremblante que ce à quoi je m'attendais.
Quelques secondes s'écoulent, si bien que je me demande presque si il ne s'est pas rendormi. Je ne lui en voudrais pas, si c'était le cas : il a besoin de dormir, le pauvre. Je le réveille souvent à cause de mes problèmes.
— Viens là, finit-il par articuler avec difficulté.
Il ouvre grand les bras, et je m'y réfugie avec empressement. Maintenant protégé de mes vieux démons, je respire plus librement, plus sereinement. Zaven est mon bouclier, mon protecteur. Il me protège de absolument tout, et je lui en suis tellement reconnaissant.
— Je suis là, fais dodo...réussit à dire Zaven avant de se rendormir.
Il est adorable. Je sais que son "fais dodo" est une tentative endormie de sa part de me rassurer, de me dire qu'il me protège et qu'il est là, et je suis ému. Il est si doux et patient, je l'aime de toute mon âme. Mon âme est tellement plus claire depuis que je suis avec lui.
Apaisé par son étreinte chaleureuse qui fait fuir mes cauchemars, je ferme les yeux sans crainte. Son amour et son affection me protègent de tout. Il est parfait.
Et je m'endors, grâce à mon amoureux.
***
La sonnerie du réveil est presque aussi désagréable qu'un cauchemar, si vous voulez mon avis. Je soupire, nichant mon visage contre le torse de Zaven. La nuit a été bien trop courte à mon goût. Je déteste les cauchemars, je suis toujours épuisé après, même si je me rendors comme là.
Zaven remue, et un baiser doux comme une plume se pose sur le haut de mon crâne. Je n'ai aucune envie de bouger, je me sens tellement bien dans ses bras, contre lui. Blotti dans son étreinte réconfortante, je suis protégé de tout, il forme une bulle qui ne peut accueillir que nous et dans laquelle je me sens si bien.
— Allez mon ange, debout...marmonne Zaven sans entrain.
— J'ai pas envie, dis-je d'une petite voix. J'ai jamais envie.
— Je sais, je sais Amaëlou...Allez, viens. Ça va aller. On a cours ensemble, ce matin.
Nous nous levons. A la cuisine, je le force à s'installer, le temps que je lui prépare un chocolat chaud. Il n'est même pas encore habillé, seulement vêtu d'un boxer vert à motif avocats. Je porte le même, mais moi j'ai au moins la décence de porter un pantalon. Après, est-ce que je me plains de pouvoir l'admirer ? Absolument pas. Il est si beau, ça ne me paraît pas humain d'avoir un corps pareil.
Quelques minutes plus tard, je dépose le chocolat chaud devant lui, en même temps que mon thé qui est probablement trop chaud. Je veux me déplacer encore pour aller chercher le sucre à ajouter dans ma boisson, mais les bras de Zaven viennent entourer ma taille pour me faire m'asseoir sur ses cuisses. Il enroule soigneusement ses bras autour de moi, pose son menton sur mon épaule et dépose un délicat baiser sur la peau fine de mon cou. Je frissonne, appuyant mon dos contre son torse.
— Je te kidnappe, explique cet idiot. T'es mon mien.
Mais je suis profondément amoureux de cet idiot.
— Rien qu'à toi, oui mon chat.
Je gigote de façon à pouvoir me tourner vers Zaven, et je découvre avec plaisir ses joues rougies. Il aime tant ce surnom ?
Je fais un petit bisou sur son front et profite du fait que son étreinte se relâche pour courir chercher le pot de sucre. Je le lance presque sur la table pour me réinstaller sur ses cuisses, tout ça devant son tendre sourire. Il attend que je sois bien assis avant de passer sa main sur ma nuque pour m'embrasser brusquement.
— C'est trop chaud, de toute façon, se justifie-t-il contre mes lèvres.
Je ris, rire bientôt étouffé par ses lèvres qui se montrent plus insistantes. Mais évidemment, Oups nous rejoint en miaulant comme un mort de faim.
A l'aveugle, je tends une main vers le sol pour que le petit chat ne se remette pas à bouder Zaven. Ce chat est vraiment une princesse pourrie gâtée. Il m'énerve, mais je l'adore.
— MIAOUUUU, se plaint Oups en frottant sa tête contre ma main.
C'en est trop pour Zaven, qui recule sa tête pour exploser de rire face à l'insistance de notre chat. Je contemple ses joues rouges et ses yeux plissés par son immense éclat de rire, le cœur battant. Il est magnifique.
— Il est fou, pouffe Zaven en se penchant pour le caresser. Il a encore des croquettes ?
Je hausse les épaules, je n'en sais absolument rien.
Mon amoureux prend une gorgée de chocolat chaud et déclare qu'il est parfait, accompagnant sa phrase d'un bisou sur mon front.
— Je vais aller nourrir ce pauvre chat affamé et m'habiller mon ange, bois ton thé et mange quelque chose, s'il te plaît.
— Promis.
Je me lève pour m'asseoir sur une autre chaise, pendant que mon amoureux, rassuré par ma promesse, se dirige vers la chambre.
Je bois d'abord un peu de thé avant de me lever pour sortir des cookies faits par Zaven. J'en grignote deux, à mon rythme, et Zaven revient lorsque j'ai presque terminé le deuxième.
— J'en suis à mon deuxième, annoncé-je fièrement avant de lever les yeux vers lui. Oh.
Il s'est habillé comme moi. Emu, je me lève pour le serrer dans mes bras alors qu'il répond à ma première phrase :
— Je suis tellement fier de toi purée, t'es le meilleur.
Je lève des yeux brillants de joie vers son visage. Son sourire vaut tout l'or du monde, et c'est moi qu'il regarde de la sorte en arborant ce sourire si lumineux. Je suis le plus chanceux de l'univers.
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Dernier acte
RomanceUne université, deux groupes qui se rejoignent. Trois couples différents. SUITE DE CINQ ACTES ET DE LAST NIGHT !