Chapitre 24- Joshua.

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Lundi 26 Août 2024.

La peau de Sam est brûlante contre la mienne. Même l'eau me paraît moins chaude, c'est absolument fascinant.

Je compte les secondes. Cela fait trois-cent soixante secondes que nous sommes là, tous les deux sous la douche, et quatre cent vingt secondes que nous ne portons plus de vêtements.

Sam secoue la tête, ses cheveux trempés m'éclaboussant de gouttes d'eau. Et il est mort de rire. Je me dépêche de passer mes cheveux sous l'eau pour faire la même chose, ce qui le fait rire encore plus. Il est adorable, je suis content d'avoir fait comme lui et dit ce qui me passait par la tête, tout à l'heure. Je ne regrette vraiment pas de lui avoir posé cette question. Depuis le temps que j'avais envie de prendre une douche avec lui...

Il est si beau. J'ai encore du mal à le réaliser, à réaliser que c'est mon copain, et qu'il m'aime autant que je l'aime. C'est magnifique. J'adore l'aimer.

Les yeux rivés sur ses cheveux blonds, je sens ses mains parcourir mes cicatrices pour en retirer le rouge à lèvres. Il fait ça en douceur, avec patience et délicatesse, comme à chaque fois qu'il touche mes cicatrices. Il prend soin de moi avec tout l'amour qu'il est capable de m'offrir, et ça me touche tellement. Sam est parfait.

Je te fais pas mal ? s'inquiète-t-il.

Mes cicatrices sont des zones sensibles de mon corps, aussi bien physiquement que psychologiquement.

Non, tout va bien.

Je pose mes mains sur ses joues et commence à frotter le maquillage à l'aide de mes pouces. Il sourit, ses joues deviennent rouges. Purée, qu'est-ce qu'il est mignon...Il s'avance pour déposer un baiser sur mes lèvres, ce qui me fait instantanément sourire.

Voilà ! Plus de rouge à lèvres nulle part, s'exclame joyeusement le blond lorsqu'il recule. Il m'en reste à moi ? T'en as mis partout, fou que tu es. Mais ça t'allais trop bien, il faudra qu'on refasse ça un jour.

Je le regarde parler, incapable de détacher mon regard de lui. Son flot de paroles semble inarrêtable, et je ne veux pas qu'il s'arrête. J'adore l'entendre parler. Il est beau, magnifique, incroyable, et l'entendre parler est l'une des meilleures choses sur cette terre.

Faudrait que j'achète d'autres rouges à lèvres, continue-t-il. Avec d'autres couleurs, je veux tous les tester sur toi, pour trouver quelle couleur te va le mieux...Mais je suis persuadé que toutes les couleurs te vont, t'es trop beau mon cœur. On ira acheter des rouges à lèvres ? Oh, je peux te laver les cheveux ? change-t-il soudainement de sujet, me faisant rire.

Tu peux, oui.

Il se tourne pour récupérer le shampoing. Et je ne peux définitivement pas m'empêcher de l'admirer. Tout son corps est en tous points parfait. Je reste immobile, remarquant à peine qu'il a commencé à me laver les cheveux.

Jojooooo on peut faire des crêpes ce soir ?

Tu ne sais toujours pas les faire cuire, Sam...ça va encore être à moi de tout faire, râlé-je faussement.

Je me collerai à ton dos pour te faire des câlins, propose ce manipulateur.

Je suis faible. Complètement faible. Tellement faible. Et ça le rend heureux, donc ça me rend heureux aussi. Tellement heureux.

D'accord, des crêpes. Ce sera tout, monsieur Rolzen ?

Non, j'ai encore une demande...On peut finir de se laver pour retourner se faire des bisous dans ta chambre ? réclame-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Le mot qu'il m'a dit tout à l'heure me vient immédiatement en tête, et c'est en rougissant que j'articule d'une petite voix :

Papissons.

Sam sourit, visiblement ravi de m'entendre utiliser ce mot si adorable. J'accepte donc sa réclamation, et d'un commun accord, nous nous tournons tous deux vers les parois opposées de la douche afin de nous laver tranquillement. Je sais que s'il se retourne avant moi, il verra l'énorme brûlure qui barre mon dos et qu'il n'a pas vraiment vue, car même si l'autre jour j'étais allongé sur le ventre, j'avais fait en sorte de la masquer un peu.

Là, je sais qu'elle est bien visible.

Lorsque j'étais allongé sur le ventre, j'avais un drap sur le dos qui cachait un peu cette immense cicatrice. Là, rien ne me couvre du tout. Je suis littéralement mis à nu.

Mais mis à nu devant Sam, pour Sam. Alors ça va.

Je l'ai aidé à se déshabiller tout à l'heure : c'est donc tout naturel pour moi, une fois que nous nous sommes séchés, de l'aider à s'habiller. Il n'y a pas de raison que je l'aide à enlever ses habits et que je ne l'aide pas à les remettre.

Nous retournons dans ma chambre, comme prévu. Sam se blottit contre moi dans mon lit, ses bras noués autour de moi et son front collé à ma joue. Je me sens si bien, comblé de bonheur et le cœur débordant d'amour. Sam est tout ce dont j'ai besoin.

Je souris sans pouvoir m'en empêcher. Mon sourire est parfaitement incontrôlable dans ce genre de moments, et je sais à quel point ça lui plaît.

— Je croyais que tu voulais des bisous ? ris-je doucement.

C'est une demande cachée ? C'est toi qui veut, avoue-le. Tu peux pas mentir, je le saurais tout de suite.

Peut-être, oui...

Sam éclate de rire, je tourne la tête vers lui. J'embrasse son front, il fait la moue en commençant à gigoter, il se redresse pour s'asseoir. Je fais de même.

Encore des bisous, réclame-t-il.

Je rapproche mon visage du sien, mais je m'immobilise à seulement quelques millimètres de lui. Il sourit, son regard ancré au mien, mais je ne bouge pas. J'attends qu'il le fasse lui-même, pour le taquiner. Je vois son sourire qui disparaît un petit peu, avant de revenir, plus lumineux que jamais. Lui aussi attend que je l'embrasse. Le connaissant, ça peut durer très longtemps. Extrêmement longtemps.

Si tu m'embrasses pas, je te lèche le nez, me menace-t-il en riant.

Sauf que moi aussi, je sais faire des menaces.

Si tu ne m'embrasses pas, je te mords.

Fais gaffe, je risquerais d'aimer ça.

Je n'ai pas le temps de réagir à sa phrase qu'il bouge pour plaquer ses lèvres contre les miennes. Ravi d'avoir gagné, je lui rends joyeusement le baiser en passant mes mains autour de sa taille. Il se rapproche un peu plus de moi, mon cœur est sur le point d'exploser de bonheur.

Sam, tu veux qu'on aille regarder les étoiles ce soir ?

Pas besoin, je les vois dans tes yeux.

Je rougis, les joues brûlantes, et je ne résiste pas à l'envie de l'embrasser encore une fois. Puis une autre. Et encore une autre. Mon cœur et mon estomac se battent en duel pour trouver qui accumulera le plus de papillons. Je suis si heureux. Si heureux d'être avec Sam. Si fier d'être son copain. Si fier que mon cœur lui appartienne.

Je t'aime, murmuré-je en appuyant mon nez contre le sien.

Il sourit. Son sourire me retourne le ventre, et cet idiot en profite pour se mordre la lèvre inférieure. Mon estomac est un être vivant à part entière, c'est officiel.

Brusquement intimidé, je détourne le regard et laisse ma tête basculer en avant pour poser mon front sur son épaule, pour me cacher de son regard qui provoque tant de papillons. Sam rit, sa main se glisse doucement dans mes cheveux qu'il caresse avec délicatesse. J'apprécie tellement ces moments, où c'est moi qui suis timide et non Sam. Que nous inversons les rôles. Que c'est moi qui rougit et non Sam.

Je t'aime tellement, conclut-il. Je veux bien aller voir les étoiles avec toi.

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