je ne suis plus un bébé - Tome II.

148 - C'était trop simple.

- [Gaëlle] Heu non.
- [Jean-Louis] Nous allons faire les papiers et je vous emmène au centre commercial pour un petit déjeuner. Vous en profiterez.
- [Gaëlle] Nous devons arriver avant quelle heure ?
- [Jean-Louis] Ils vous attendent à vingt deux heures pour décharger. Huit cent kilomètres, comptez dix heures plus les arrêts, attention c'est le maximum par jour. En partant à dix heures, cela vous fait deux heures pour les arrêts.
- [Lola] Quatre arrêts dont un pour manger, nous n'avons pas beaucoup de marge.
- [Jean-Louis] Ils vont vous attendre, vous aurez un contact, vous le prévenez. On nous a certifié que vous en êtes capable.

Nous sommes à sa camionnette, je prends juste une photo de la gare. Trois places à l'avant et assez serrées, j'espère que les camions sont en meilleur état.

- [Jean-Louis] Je suivrais le reste de vos aventures sur votre blog. C'est une bonne idée de montrer ce qu'est le métier de chauffeur poids lourds.
- [Gaëlle] Merci.
- [Lola] Il y a un magasin d'électroménager ? Si vous voulez un truc bien il nous faut une mini caméra.
- [Jean-Louis] J'espère qu'il n'ouvre pas plus tard. J'ai déjà un doute pour vos chaussures.
- [Lola] Nous allons faire vite.

Il faut sortir de la ville et on arrive dans une très grande zone industrielle avec plein de semi-remorques, il y en a de très récents comme de très anciens. A chaque fois je me demande si c'est celui-là, mais non, on continue toujours dans la zone. On entre dans la cour d'un entrepôt, deux camions flambants neufs sont au quai de chargement. Ouf !

Nous allons déjà dans un bureau pour faire les papiers puis il nous montre le chargement prêt à être chargé dans les camions.

- [Lola] Ce ne sont pas des machines à coudre ?
- [Jean-Louis] Non j'ai bien précisé des injecteuses de plastique. Elles servent à fabriquer les vaporisateurs de vos bouteilles de parfum. Deux machines par camion. Vu leur poids elles ne bougeront pas d'un millimètre.
- [Gaëlle] Et nous devons chercher les machines de coupe à un autre endroit ?
- [Jean-Louis] Vous changerez de remorque sur place à ce qu'il m'a dit.
- [Lola] Nous devons vérifier le chargement à chaque fois ?
- [Jean-Louis] C'est conseillé, Pour les assurances, le transporteur en est responsable jusqu'à l'arrivée.

Ouais, c'est vrai que c'est différent, nous ne travaillons pas pour une entreprise de transport, même pas pour Édouard.
Nous commençons par charger les valises puis Lola dit d'appairer les téléphones. Je comprends que c'est le truc pour appeler avec les hauts parleurs.

- [Jean-Louis] Vous voulez une photo devant le camion et je vous offre le petit déjeuner. Mangez bien le matin et plutôt vers treize heures quand vous arrivez tard.

Nous sommes toutes petites à côté des camions, le tracteur a trois essieux et les roues sont doublées à l'arrière, c'est vraiment le plus gros.
En effet le centre commercial est à côté, nous suivons un passage sous la nationale et nous y sommes.

Tout est fermé, juste un boulanger qui fait des petits déjeuner. Nous commandons avant de nous asseoir à une table.
Nous sommes déjà reconnues, les personnes viennent nous féliciter et nous prennent en photo. Je demande de nous laisser manger et je promets juste après si nous avons un peu le temps.

- [Jean-Louis] Personne n'a un magasin de chaussures ou de caméra vidéo à ouvrir ? Vos deux premières clientes de la journée.

Bonne idée, puis trois des personnes ont levé la main et nous indiquent où elles sont.

- [Jean-Louis] Ma femme aurait été ravie de vous voir, elle a reçu sa commande samedi.
- [Gaëlle] Et ça lui plaît ? Envoyez moi le numéro de commande, je vais trouver à la remercier pour votre accueil à mon retour.
- [Jean-Louis] Je ne lui dit rien en attendant. Merci.
- [Gaëlle] De rien, vous nous simplifiez la tâche. Lola je vais aux chaussures, tu me rejoins ?
- [Lola] J'arrive, je vais aussi regarder
- [Gaëlle] On fait vite cette fois.