Vengeance Unbound

Chapitre 28

Gnash - i hate u, i love u(ft. olivia o'brien) / MIIA - Dynasty

La porte du garage se referma doucement derrière eux, tandis que l'écho de la pluie battante résonnait encore dans l'air. Nyx et Eryx se tenaient dans l'entrée, trempés et silencieux, comme figés dans une bulle intime au milieu du chaos du monde extérieur.

Leurs vêtements mouillés collaient à leur peau, leur respiration encore haletante du trajet sous la pluie battante, mais ce n'était pas le froid qui les préoccupait. C'était ce qui venait de se passer.

Nyx baissa les yeux, ses mains tremblantes alors qu'elle essorait doucement ses cheveux dégoulinants. La tempête dehors semblait être une parfaite métaphore pour ce qu'elle ressentait à l'intérieur. Son cœur battait fort, trop fort, mais ce n'était pas de la peur.

C'était un mélange d'émotions qu'elle avait tenté d'étouffer pendant trop longtemps. Le poids des révélations sur Arès, la présence de Eryx, tout semblait s'effondrer autour d'elle, et elle ne savait plus comment se tenir droite sous ce fardeau.

Eryx, à quelques pas derrière elle, observait chaque geste. Son regard était intense, mais plein de douceur. Il savait que Nyx ne montrerait jamais sa douleur, pas ouvertement. Elle était forte, trop forte pour s'autoriser à être vulnérable.

Mais il voyait les fissures dans son armure, les petites brèches qu'elle n'avait jamais voulu lui montrer. Il pouvait lire cette lutte intérieure, ce combat contre elle-même. Il s'approcha, sans un mot.

Le silence qui les entourait était lourd, mais pas inconfortable. Eryx posa délicatement une main sur l'épaule de Nyx, son toucher à peine perceptible, comme s'il voulait lui rappeler qu'il était là, sans l'effrayer ni la bousculer.

Elle ne bougea pas, mais il sentit un léger frisson parcourir son corps sous sa main. Il lui offrait un ancrage dans cet océan d'incertitudes, une présence solide au milieu de ses tempêtes intérieures.

« Nyx... » commença-t-il, sa voix grave à peine audible dans le murmure ambiant.

Elle leva les yeux, fixant le vide devant elle, ses lèvres légèrement entrouvertes, comme si elle cherchait à parler mais que les mots restaient coincés dans sa gorge. Finalement, elle lâcha, sa voix brisée par l'émotion :

« Arès... Il est peut-être vivant, Eryx. »

Eryx sentit son cœur se serrer. Il connaissait cette douleur, il la comprenait. Il avait cru, lui aussi, avoir perdu une part de lui-même dans cette guerre qu'ils s'étaient livrée, mais jamais il n'aurait imaginé que cette perte puisse être aussi profonde pour elle. Le nom d'Arès flottait entre eux comme un fantôme, ramenant avec lui toutes les horreurs du passé.

Elle tourna enfin son regard vers lui, ses yeux brillants d'une tristesse qu'elle ne pouvait plus contenir. Eryx ne put s'empêcher de sentir une douleur sourde lui transpercer la poitrine.

Elle semblait si forte, toujours, mais à cet instant, elle était simplement... humaine. Vulnérable.

« Je ne sais plus quoi penser », murmura-t-elle, sa voix tremblante d'une émotion qu'elle ne pouvait plus contenir.

« Je t'ai haï pour ça... je t'ai haï de toutes mes forces parce que je croyais que tu l'avais tué. Mais si Théon dit vrai... si Arès est encore vivant, alors tout ce que j'ai fait, toute cette rage, tout ce que j'ai ressenti... »

Eryx ne trouva pas de mots. Il ne savait pas quoi dire pour apaiser sa souffrance, parce que rien ne pouvait effacer ce qu'ils avaient vécu, ni ce qu'il lui avait fait. Il s'avança, son cœur battant la chamade.