La nuit s'était installée dans un silence presque solennel, seulement perturbée par le souffle léger du vent qui glissait entre les murs du garage.
À l'intérieur, l'atmosphère était chargée, non seulement d'émotions enfouies, mais d'une tension palpable qui ne demandait qu'à exploser.
Nyx et Eryx étaient étendus l'un contre l'autre, leurs corps recouverts d'un drap léger, mais l'apaisement que l'on pourrait attendre après une déclaration d'amour mutuelle était loin d'être acquis.
Pour Nyx, le sommeil restait une illusion inatteignable, ses pensées piégées dans une spirale de questions, de doutes, et de désirs non assouvis.
Elle s'agitait, tourmentée par des visions de son frère Arès, de leur passé, et de cette révélation qui la laissait sans repères. Ses sentiments pour Eryx étaient comme un brasier, ardent et dévorant, mais son esprit était englué dans une mélancolie tenace. Elle avait enfin trouvé l'amour qu'elle croyait impossible, mais les fantômes de son passé refusaient de la laisser en paix.
Eryx, sensible à ses mouvements, ouvrit lentement les yeux. Sa main, forte mais douce, se glissa sur la hanche nue de Nyx, la pressant légèrement contre lui.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? » murmura-t-il, sa voix encore alourdie par le sommeil, mais teintée de préoccupation.
Nyx ne répondit pas tout de suite, ses yeux perdus dans l'obscurité de la pièce, comme si elle cherchait des réponses dans les ombres. Elle sentait sa chaleur, sa présence réconfortante, mais la tempête en elle était loin d'être apaisée.
« Je n'arrive pas à me calmer... » murmura-t-elle enfin, sa voix brisée par l'émotion.
Ses mots étaient un mélange de confession et de désarroi. Elle se tourna enfin vers lui, leurs regards se croisant dans la pénombre. Leurs yeux parlaient sans mots, témoins des blessures qu'ils portaient tous les deux.
Eryx, sans ajouter un mot, attira Nyx un peu plus près, enfouissant son visage dans ses cheveux. Sa simple présence suffisait à la calmer, mais pas à éteindre le feu qui brûlait en elle.
Leur proximité fit naître un autre sentiment, un désir plus primitif, plus urgent. Le besoin d'oublier la douleur, de se perdre l'un dans l'autre. Nyx le ressentit aussi, et sans hésiter, elle s'éloigna légèrement pour mieux le regarder.
Leurs lèvres se trouvèrent sans effort, dans un baiser qui, d'abord tendre, devint rapidement plus affamé. Nyx sentait cette énergie entre eux, brute et électrique, se propager dans ses veines, éveillant chaque fibre de son corps. Elle se redressa alors, se hissant à califourchon sur lui, ses doigts glissant sur son torse.
Eryx, toujours allongé, observait ses mouvements avec une lueur dans les yeux, une faim silencieuse.
Ses mains se posèrent sur les hanches de Nyx, la maintenant doucement contre lui.
« Aide-moi à oublier... » murmura-t-elle d'une voix rauque, chargée de désir.
Ces mots résonnèrent dans l'air, comme une prière désespérée, et Eryx, sans hésiter, répondit à cet appel silencieux. Il fit glisser ses mains le long de son corps, ses doigts épousant chaque courbe avec une précision presque douloureuse.
Nyx commença à bouger contre lui, ses mouvements lents et calculés, provoquant une chaleur qui s'intensifiait entre eux.
Eryx, sous son emprise, ferma les yeux, savourant chaque sensation. Son désir, à peine contenu, commençait à se manifester de façon palpable. Son boxer lui devenait de plus en plus étroit, alors que son corps réagissait aux mouvements de Nyx. Chaque frottement, chaque contact éveillait en lui une vague de plaisir qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps.
Nyx, quant à elle, se pencha vers lui, ses lèvres effleurant son torse marqué par les cicatrices du passé. Chaque baiser qu'elle déposait sur sa peau semblait effacer un peu plus de la douleur et du poids des souvenirs. Eryx frémit sous ses baisers, ses muscles se tendant légèrement à chaque contact de ses lèvres.
« Ne bouge pas », murmura-t-elle, sa voix douce mais impérieuse. Elle descendit lentement, laissant son souffle chaud caresser son corps tendu.
Eryx la laissa faire, ses poings se crispant dans les draps alors qu'il sentait chaque centimètre de son corps éveillé à ses caresses. Puis, avec une lenteur exquise, Nyx franchit la dernière barrière.
Elle prit son temps, jouant avec lui, éveillant chaque sensation, chaque nerf. Eryx sentit une chaleur intense se propager dans son corps, sa respiration devenant plus rapide, plus saccadée. Chaque mouvement de Nyx, chaque geste, était une torture délicieuse. Il se perdait en elle, oubliant le monde extérieur, oubliant tout sauf ce moment.
Mais alors qu'il atteignait l'apogée du plaisir, il la repoussa doucement, posant ses mains sur ses épaules.
Leur regard se croisa, et sans un mot, Eryx renversa la situation, prenant le contrôle. « Mon tour », murmura-t-il, sa voix grave et teintée de désir.
Il commença à son tour à explorer chaque parcelle de son corps, ses lèvres traçant un chemin brûlant le long de sa peau. Nyx frissonnait sous ses caresses, ses muscles se tendant et se relâchant à chaque baiser, chaque frôlement.
Lorsque ses lèvres atteignirent son bas-ventre, elle sentit une vague de chaleur envahir tout son être.
Eryx, avec une lenteur délibérée, savoura chaque gémissement qu'il arrachait à Nyx, chaque frisson qui parcourait son corps sous ses attentions. Nyx, incapable de résister à ce flot de sensations, agrippa les draps, ses doigts se crispant alors que son corps tout entier était en proie à une vague de plaisir intense.
Ses gémissements se firent plus forts, plus désespérés, et finalement, elle perdit tout contrôle. Son corps se cambra sous l'effet de l'extase, sa voix brisée par un cri de plaisir intense.
« Eryx... » souffla-t-elle, sa voix se perdant dans l'obscurité de la chambre.
Leurs corps se retrouvèrent alors, unis dans un élan désespéré, cherchant à combler ce vide, à apaiser cette douleur qui les hantait tous les deux. Leurs mouvements, d'abord lents, s'intensifièrent, chaque coup de rein les rapprochant du sommet. Leurs souffles s'emmêlaient, leurs corps se mouvaient en parfaite harmonie, comme s'ils étaient faits l'un pour l'autre.
Et enfin, dans un dernier élan de passion, ils atteignirent ensemble le point culminant, leurs corps tremblant sous l'effet de l'extase partagée. Ils restèrent immobiles un moment, épuisés mais comblés, leurs respirations se mêlant dans le silence.
Nyx, allongée contre lui, sentit enfin un apaisement, un moment de calme après la tempête. Dans les bras d'Eryx, elle avait trouvé une forme de paix, même si ses tourments n'étaient pas totalement effacés.
Pour un instant, ils étaient seuls au monde, protégés dans cette bulle intime, loin de la violence, des trahisons, et des douleurs qui les attendaient au-dehors.
VOUS LISEZ
Vengeance Unbound
RomanceLes blessures du passé ne sont pas des cicatrices, mais des cartes qui guident vers ce que nous sommes destinés à devenir