-Oui, Monseigneur, c'est vrai. Je me déteste de ne pas réussir à vous détester après tout ce que vous m'avez fait. Je pense que vous atteint votre but, vous m'avez perverti, je pense sans cesse à vous. Mais, quelle importance, Monseigneur ? Qu'importe ce qu'un domestique peut penser de son Maître ? Vous ferez toujours ce qui bon vous semble de moi et vous déciderez lorsque tout cela s'arrêtera.
Andrew fronça les sourcils. La réponse de Peter lui plaisait autant qu'elle l'horripilait.
-Tu dois être un idiot pour penser que je ne te vois que comme un domestique, Peter alors que l'entièreté du domaine voit ce que tu as fait de moi.
Le souffle d'Andrew s'accéléra.
-Il est vrai qu'au début tout cela n'était qu'un jeu malsain pour moi, mais regarde-moi, je ne suis plus capable de passer une journée sans toi. J'erre vers les écuries à longueur de temps pour t'y voir. Et l'idée même que quelqu'un puisse te faire du mal, me fait trembler de rage. Peter, tu m'as rendu fou, je suis fou de toi.
Le cœur de Peter tomba lourdement dans sa poitrine, abasourdi par les paroles du Maître.
-Ne...Ne vous moquez pas de moi, Monseigneur, c'est cruel. Dit-Peter en tournant la tête, fuyant le regard du noble.
Andrew lâcha les rames pour saisir son amant par la mâchoire, plantant son regard brûlant dans le sien.
-A partir de maintenant, lorsque nous sommes que tous les deux, je ne veux plus que tu m'appelles Monseigneur, ni que tu me vouvoies.
Peter ouvrit ses yeux, ronds comme des billes.
-Monseigneur ! Jamais je n'oserai...
-C'est un ordre. Dit-il d'une voix autoritaire. Allez, Peter, appelle-moi par mon prénom, le connais-tu, au moins ?
Le garçon hocha la tête, les joues rougies.
-Oui bien-sûr, souffla-t-il, c'est...
Andrew tendit l'oreille, encourageant son amant à continuer.
-C'est...
Peter murmura un mot, inaudible. Andrew ne put s'empêcher de rire devant la timidité du garçon.
-Comment peux-tu être si gêné de dire mon prénom alors que je te pénétrais il y a à peine quelques heures ? Dis le plus fort.
Peter prit une profonde inspiration et affronta le noble du regard.
-Vous...Tu-tu t'appelles Andrew.
Le sourire du noble s'élargit devant le courage du garçon. Il se pencha vers lui et l'embrassa tendrement comme pour le féliciter d'avoir osé briser cette frontière.
-Bien, Peter. Et maintenant, quand vas-tu enfin reconnaître que tu aimes ça ?
Le noble parla en empoignant le sexe du garçon qui sursauta à son contact. Il commença de longs vas-et-viens sur son membre. Le torse du garçon se souleva de plus en plus, consumé par le plaisir.
-Tu deviens dur à chaque fois que je te touche et pourtant, tu t'évertues à dire que tu n'aimes pas ça. Pourquoi Peter ? Pourquoi ne veux-tu pas reconnaître ce que ton corps te fait ressentir ?
Andrew accéléra ses mouvements avec ardeur autour du sexe du garçon qui se contractait de tout son long. Avec son pouce, il appuya sur son prépuce qui lui arracha un gémissement.
Peter, sur le point de jouir, ses yeux roulants, bascula sa tête en arrière, contre l'épaule du noble qui observait les délicieuses expressions de son amant. Au moment fatidique, Andrew s'arrêta. Peter rouvrit les yeux, dépité mais le noble le regarda, un sourire malicieux sur les lèvres.
-Si tu veux que je te fasse jouir, je veux te l'entendre dire.
Peter, tiraillé par ce cruel dilemme, hésita. Il prit alors la main du noble et la posa sur son membre.
-Je-je veux que tu me donnes du plaisir, Andrew, et que ça ne s'arrête jamais.
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L'amant du Marquis
Random[BxB] En 1859, durant l'époque victorienne en Angleterre, un jeune paysan, Peter, est envoyé travailler en tant que domestique dans les écuries du domaine d'AshFord. Le Maître des lieux, le marquis Andrew Harrington et future Duc, est rentré de la g...