Eternally Mine (Terminée)

Vingt-quatrième chapitre.

« L'amour, l'amour vrai, le grand amour, ne peut tomber qu'une fois sur un mortel. Il est semblable à la foudre, cet amour, et un coeur touché par lui demeure ensuite tellement vidé, ravagé, incendié, qu'aucun autre sentiment puissant, même aucun rêve, n'y pourrait germer de nouveau. »

Fred Weasley est connu pour ses yeux rieurs. Ses yeux qu'il partage avec son frère jumeau. Ses yeux marron qui s'éclaircissent quand ils sont face  au soleil. Tout est similaire chez eux, que ce soit leurs cheveux roux constamment en bataille, leurs longs doigts agiles, leurs lèvres fines, leur façon de marcher ou leur manière de parler. Et pourtant, en regardant Fred ce jour-là, Hermione ne voyait que lui, et pas une once de George. Elle était censée réviser, attablée à une table de la grande salle en compagnie de Ron et de Harry, mais pourtant, elle n'avait pas posé les yeux sur son cours depuis plus de cinq minutes. Les jumeaux, Lee et Angelina avaient fait leur apparition dans la grande salle et Hermione, en reconnaissant leur voix, avait relevé la tête en leur direction.

Comme souvent, Fred et George s'étaient amusé à s'habiller de la même manière. Mais Hermione avait repéré instantanément le rouquin de toutes  ses convoitises et l'avait regardé entrer dans la grande salle et prendre place un peu plus loin, près d'autres élèves de septième année. Et son cours d'histoire de la magie avait disparu de son esprit aussi rapidement que Fred était entré dans la salle.

- Échec et mat !

Hermione quitta Fred des yeux pour reporter son attention sur Ron, qui venait de se proclamer grand vainqueur de la sulfureuse partie d'échec qu'il était en train de faire avec Harry.

- Cinq ans et je n'ai toujours pas réussi à te battre ! S'exclama Harry en renversant un de ses pions, la tour.
- Que veux-tu... Tu ne peux pas être l'élu dans tous les domaines... répondit Ron, fier de lui et de sa victoire écrasante.
- Une chose est sûre, aucun de vous deux ne sera l'élu quant à l'obtention de vos BUSE, commenta Hermione.
- Voyons, on te laisse être l'élue dans ton domaine de prédilection !

Harry  hocha la tête pour approuver les dires de Ron tandis qu'Hermione essayait de reporter son attention sur son cours. Mais c'était peine  perdue, et elle sut qu'il n'en serait pas autrement lorsqu'elle entendit le rire d'Angelina s'élever dans la grande salle. Levant de nouveau le regard en leur direction, Hermione vit Fred se pencher sur la table pour venir taper sa main contre celle que la jeune femme lui tendait en riant. Le sourire du rouquin illuminait son visage, mais la présence d'Angelina obscurcissait le tableau. Hermione n'aimait pas ce sentiment, sentiment qu'elle n'avait encore jamais connu auparavant. Elle n'avait encore jamais eu de raison d'être jalouse. Elle était toujours la première en classe, elle n'avait même pas eu l'occasion de jalouser un  ou une camarade meilleure qu'elle. Et maintenant, la voilà qui était jalouse de la moindre fille qui était capable de faire sourire Fred, autant dire une grande majorité des filles de Poudlard, étant donné qu'il passait son temps à sourire.

- Qu'est-ce qu'elle regarde ? Demanda Ron.
- Ton frère, je crois, répondit Harry en suivant le regard de la Gryffondor.
- Non, ce n'est pas Fred, mais Angelina qu'elle est entrain d'assassiner du regard.

Hermione tourna vivement la tête pour faire face à Ginny qui venait de prendre place à côté d'Harry. Harry qui s'étrangla avec sa salive en voyant la rouquine arriver à ses côtés et qui fit tomber deux pions du jeu d'échec par terre.

- Pourquoi ? S'étonna Ron en regardant Angelina.
- Parce que c'est une fille, répondit simplement Ginny. Fred sait que tu es jalouse ? Ajouta-t-elle à l'intention d'Hermione.
- Il n'a rien à savoir car je ne suis pas jalouse, répondit précipitamment Hermione.
- Ton nez s'allonge, rigola Harry en faisant référence au conte moldu.