« Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres. Sans doute parce que, sans que nous le sachions nous-même, ils portent une partie de ce qui nous manque. »
Verre d'eau à la main, je remonte les escaliers qui mènent à ma chambre pour continuer de réviser les cours de Dakota. Je suis seule à la maison puisque mes parents se trouvent dans leur cabinet de dentiste jusqu'en fin de journée, qui arrivera dans un peu plus d'une heure. Vérone me suit et j'entends le bruit que produisent ses griffes en rencontrant le sol. J'ouvre la porte de ma chambre et la première chose que j'entends, c'est Vérone qui se met à aboyer, avec autant de vigueur et de force que peux le faire un chien de sa taille. Je lui jette un regard intrigué avant de regarder dans la direction qu'elle emprunte. C'est à ce moment que je te vois, que je sursaute, et que je resserre mes doigts autour du verre que je tiens pour l'empêcher de tomber au sol. Tu es assis sur la chaise de bureau que j'occupais avant de descendre, et j'ai l'impression que les murs de ma chambre ne sont plus de la même couleur lorsque tu te trouves au milieu.
- Tu peux continuer à me regarder comme ça aussi longtemps que tu veux, mais ton chien va finir par s'étouffer à force de m'aboyer dessus.Je réagis enfin. En te quittant des yeux, je pose le verre d'eau sur la commode qui se trouve à mes côtés et je m'approche de Vérone pour la porter et la faire taire. Quand je lève de nouveau les yeux sur toi, je te vois me regarder en souriant et tu es décidément la plus belle chose présente dans ma chambre.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? je demande enfin.
- Je suis venu admirer ta chambre.Alors que tu me réponds, je pose Vérone à terre et elle s'empresse de s'approcher de toi pour renifler tes chaussures. Tu tends machinalement le bras pour la caresser, et sa tête, au milieu de ta main, me paraît minuscule.
- Ne devrais-tu pas être au magasin ?
- C'est là tout l'avantage d'en être le gérant avec son frère.Je lève les yeux au ciel, et le verre que j'ai posé sur la commode me dérange, puisque ce n'est pas sa place. Je m'en empare et m'approche du bureau pour le poser dessus, à côté de mon livre ouvert. Quand je vais pour m'en éloigner, tu m'attrapes par les hanches et je me retrouve entre tes deux jambes.
- Quoi ?
- Toi, quoi ? demandes-tu.
- Rien du tout, je dis en souriant. Mais tu ne devrais pas être là.
- Je sais, on me le dit souvent.Je pense à Rusard, Ombrage ou d'autres professeurs qui ont déjà dû vous dire cette phrase bon nombre de fois à ton frère et à toi, et je pose ma main près du col de ton maillot noir. Je note au passage que cette couleur te va très bien, et je laisse glisser mon doigt jusqu'à effleurer la peau de ton cou.
- Salut, dis-je en souriant.
- Salut.Je tombe une énième fois amoureuse de ton sourire et en faisant pression contre mes hanches, tu m'approches un peu plus près de toi. Nos lèvres se rencontrent, et je serais incapable de dire combien de fois cela nous est déjà arrivé. Si j'aime les chiffres, je ne les aime pas quand il te concerne. J'ai besoin de chiffre pour comprendre comment fonctionne le monde. Je ne pense pas avoir besoin de chiffre pour te comprendre toi. L'une de tes mains quitte mes hanches pour remonter plus haut dans mon dos tandis que je passe les miennes autour de ton cou. Lorsque tu m'embrasses, lorsque je frisonne en passant mes doigts dans tes cheveux ou en sentant les tiens dans mon dos, j'ai l'impression d'être ici, partout, ailleurs, et surtout, je me sens vivante. Je suis dans l'inconnu, et je n'ai pas peur. Je sais que la peur est là, quelque part, puisqu'elle surgit lors de mes nuits d'insomnie ou de mes moments de doutes. Mais quand tu es là, elle s'éloigne. Elle te laisse toute la place. Lorsque nos lèvres se séparent, tu te redresses, me surplombant de toute ta hauteur, et le regard que tu m'adresses ferait presque revenir ma peur.
VOUS LISEZ
Eternally Mine (Terminée)
FanficIl arrive parfois qu'une mauvaise plaisanterie vire au drame. Il arrive également qu'une plaisanterie rencontre un franc succès. Il arrive aussi qu'une plaisanterie se retourne contre son auteur. Mais qu'arrive t-il quand une plaisanterie n'est plu...