Eternally Mine (Terminée)

Deuxième tome - Vingtième chapitre

Le sommeil d'Hermione était agité. Comme la plupart des nuits qu'elle passait ses derniers temps. Elle était préoccupée plus qu'elle ne le  pensait, et ses yeux lourds qu'elle essayait de maintenir ouverts lors des cours en témoignaient. Hermione aurait cru qu'être de retour chez ses parents l'aiderait à passer des nuits plus calmes, mais à bien y regarder, ce n'était pas de ça qu'elle avait besoin. Pas de sa maison. Pas de sommeil. Pas de calme. Elle avait besoin de l'éclat qui irradiait de Fred et qui l'avait mise dans la lumière quelques mois, du temps où il était à Poudlard.

Hermione se retourna plusieurs fois dans son sommeil avant de finalement ouvrir les yeux dans la pénombre. Allongée sur le dos, ses yeux s'habituèrent doucement à l'obscurité, et en tournant légèrement la tête, son réveil lui indiqua qu'il n'était pas encore cinq heures du matin. La Gryffondor soupira, et en levant le bras pour le passer sur son visage, son coude heurta quelque chose qui n'aurait pas dû se trouver là. Hermione s'immobilisa, les sens en alerte, et n'osa pas tourner le visage du côté de ce qu'elle venait de heurter. En se concentrant, elle put percevoir une respiration autre que la sienne, et elle entendit avec autant de précision les battements de son cœur dans sa propre poitrine.

Perplexe, Hermione tourna finalement le regard du côté de ce qu'elle avait effleuré, et en plissant les yeux, elle put reconnaître aisément le visage de Fred Weasley. Son cœur manqua un battement, ou peut-être même deux, et elle poussa un soupir silencieux, ses muscles se décontractant. Le point positif, elle n'était pas en train de se faire attaquer comme elle l'avait cru en premier lieu. Le point négatif, Fred se trouvait dans sa chambre, la mettant au pied du mur. Hermione se passa les deux mains sur le visage en sentant son cœur s'emballer de nouveau dans sa poitrine, et elle craint que les battements trop forts ne réveillent le  rouquin. Mais en l'observant avec plus d'attention, ses yeux étant habitués à la pénombre, la Gryffondor constata qu'il semblait profondément endormi, à l'inverse d'elle il y a quelques minutes.

La jeune femme voulut tendre la main pour le toucher, l'effleurer, faire quelque chose, mais elle se ravisa au dernier moment. Si elle le réveillait, il allait très certainement lui parler. Exiger des  explications à son comportement étrange, et Hermione n'avait aucune réponse à lui offrir. Elle commençait à avoir trop chaud, sous l'épaisseur de sa couette, mais elle n'osa pas faire le moindre  mouvement. Fred Weasley se trouvait à côté d'elle. À portée de main. Elle ne l'avait vu qu'une fois en quatre mois, et au lieu de profiter de sa présence inattendue, elle paniquait. Hermione se demanda à quelle heure il était arrivé, et aussi, à quelle heure elle s'était endormie. En tournant le visage de l'autre côté, la Gryffondor vit le livre qu'elle avait abandonné près de son oreiller, qui n'avait pas bougé.

Hermione resta un long moment ainsi, allongée sur le dos en fixant le plafond de sa chambre qu'elle ne voyait pas vraiment. Le son de la respiration de  Fred parvenait sournoisement jusqu'à ses oreilles, et les battements affolés de son cœur ne voulaient pas se calmer. Elle se trouvait idiote, puérile, et totalement inutile. Quand Fred se retourna dans son sommeil, Hermione en était à se demander pourquoi il perdait autant de temps avec elle. Elle retint sa respiration en l'entendant bouger et sans le voir, elle sut qu'il avait ouvert les yeux. La Gryffondor fit preuve de tout son courage en paniquant intérieurement et en restant immobile. Elle sentit le regard du rouquin glisser sur elle, et ne sachant pas ce que l'avenir proche lui réservait, elle s'entêta à regarder fixement le plafond.

Hermione s'attendait à entendre la voix du rouquin résonner dans la chambre, mais il n'en fit rien. Au contraire, elle entendit le bruissement des draps alors qu'il tendait le bras pour le passer autour de la jeune femme et la rapprocher de lui. Elle se laissa faire, et au bout de quelques secondes, le torse de Fred se colla contre son dos. Si proche  de l'objet de toutes ses pensées, son cœur commença une danse endiablée alors que son ventre faisait des sauts périlleux particulièrement  douloureux. Fred nicha son visage dans la nuque de la jeune femme qui était dégagée, car elle avait attaché grossièrement ses cheveux en sortant de sa douche. Le bras du rouquin entourait la taille d'Hermione, et après un moment d'hésitation, elle fit glisser sa main dessus.