Eternally Mine (Terminée)

Deuxième tome - Dixième chapitre.

Qu'est-ce qu'un mois, au cours d'une vie ? Un mois, ce n'est rien. C'est insignifiant. Un épi de blé dans un champs. Un petit poisson dans l'océan. Un nain au milieu des géants. Ce dernier mois est passé relativement vite.

Jonglant entre mes parents, Dakota, les cours de Dakota que j'apprenais, et toi, aussi. Toi, primordialement. J'ai eu le temps de passer à ta boutique à de nombreuses reprises, et je trouvais ça fascinant de te voir évoluer dans ton milieu, de te voir professionnel tout en gardant ce petit quelque chose qui fait que tu es toi. J'ai compris la fierté de Molly en vous voyant ainsi, en voyant tout le travail que vous avez accompli depuis votre départ précipité de Poudlard. Je me suis trouvée idiote d'avoir voulu m'y opposer, car ce magasin est clairement ce a quoi vous étiez destiné. J'ai appris à apprécier votre boutique, puis à l'aimer, puisque maintenant, elle fait intégralement partie de votre vie.

De ton côté, tu as jonglé entre ta famille, le magasin, Angelina et moi. Je me suis fait une raison. Angelina avait besoin de vous deux, mais tu revenais toujours vers moi, alors j'ai aussi appris à ne pas trop m'en inquiéter. Je pense que je pouvais me mettre à la place d'Angelina qui vit une situation vraiment compliquée, et je ne pouvais pas lui interdire ta présence. Jamais je n'aurai pu me regarder dans un miroir en faisant une telle chose.

Harry, lui, n'a pas connu un mois d'août comme il l'espérait. Il est resté un peu plus d'une semaine chez les Weasley, pour son plus grand plaisir et celui de Ron, mais un beau matin, une lettre rédigée par Dumbledore était arrivée, indiquant qu'Harry ne pouvait pas rester au Terrier tout l'été et qu'il allait devoir retourner chez son oncle et sa tante. S'en était suivi une crise existentielle avec un Harry qui ne voulait pas se soumettre aux ordres de notre directeur, et finalement, c'est Molly, à force de persuasion et de bon sens qui a su lui faire entendre raison.

Nous avons également reçu les résultats de nos buses. Un grand moment d'angoisse. Ce fut sans surprise que les autres apprirent mes notes. Celles de Ron furent plus surprenantes étant donné que toute sa famille s'attendait à ce qu'il en ait de moins bonnes, et il s'était vexé en comprenant que tout le monde croyait plus en Harry qu'en lui au niveau des résultats scolaires. En lisant mes notes, j'ai pensé à Seth, pour la première fois depuis longtemps, et j'ai espéré que lui aussi avait reçu de bonnes nouvelles au courrier ce matin là.

Et puis finalement, les jours s'enchaînant, la rentrée n'est plus qu'à un jour de nous. Une sixième année nous attends, une nouvelle année qui me semble bien différentes des autres en tout point. Une année loin de toi, encore plus loin que pendant les vacances qui viennent de s'achever. Par chance, et au prix de beaucoup de persuasion, j'ai réussi à convaincre mes parents de me laisser aller chez les Weasley quelques jours avant la rentrée. Ainsi, je t'ai retrouvé, comptant bien profiter pleinement de toi avant le grand départ. Le temps aidant, je suis moins gênée en présence de Molly et Arthur, maintenant qu'ils sont au courant, mais je reste si peu démonstrative devant eux qu'ils en sont à se demander si nous sommes vraiment ensemble.

Quand je suis seule avec toi, les choses sont plus facile, comme en ce moment. Il est déjà tard et techniquement, la maisonnée devrait être endormie, mais j'entends encore les voix de Molly et Arthur un peu plus bas. George dormant à ma place dans la chambre de Ginny, nous nous retrouvons seulement tous les deux une fois la nuit venue et je sais qu'à Poudlard, ces instants vont terriblement me manquer. Il nous arrive pourtant de ne rien faire, à part être ensemble. Comme en cet instant où je lis, allongée sur ton lit, alors que toi, tu travailles sur je ne sais quoi sur votre bureau qui tient encore debout par je ne sais quel miracle. Je t'entends manger des suçacides en bruit de fond, et je pense plus fort à toi qu'à la phrase que je viens de lire pour la troisième fois. Je décide alors de refermer mon livre, de m'installer plus confortablement sur le lit et de regarder le plafond, m'octroyant un peu de non productivité. En m'entendant bouger, tu me jettes un coup d'œil et je te vois sourire.