Laisse-moi t'aider ! Tome 3

Chapitre 1

- Blanche-neige ! Tu te dépêches sinon je me casse sans toi, cria Grincheux.

Grincheux s'appelle en réalité Derek Roden et c'est mon meilleur ami depuis mon entrée à l'école, ce qui veut dire presque depuis toujours. Il m'appelle Blanche-neige depuis que nous avons vu à l'école, pour les fêtes de fin d'année, la rediffusion de ce célèbre dessin animé. Et c'est dû aussi à ma longue chevelure noire que j'ai héritée de mon père et de mon teint blanc de ma mère.

On était dimanche matin, huit heures vingt-huit exactement.

- Putain Liza, tu ne peux pas dire au crétin d'arrêter de gueuler comme ça, on est dimanche merde ! Il va finir par réveiller ta mère, en colère.

Je fais un sursaut en voyant mon père à la porte de ma chambre, la tête complètement endormie et les cheveux ébouriffés.

- Excuse-moi papa, Derek m'emmène à une expo sur le corps humain.

Je suis passionnée de médecine. Je savais depuis toute petite ce que je voulais faire comme métier, mais cela ne plaisait pas à mon père. Cardiologue, voilà ce que je voulais être.

Mon grand-père paternel est un grand cardiologue, mais hélas mon père à couper les ponts avec lui depuis quinze ans, en fait depuis toujours, je crois. Il n'a jamais voulu me raconter pourquoi, même ma mère refusait de m'en parler. Le sujet était tabou à la maison. Une fois, j'ai voulu questionner grand-mère Gloria, mais tout ce qu'elle a bien voulu me dire, c'est que mon grand-père n'avait jamais été un père pour le mien.

Je l'ai vu une seule fois, il y a de cela sept ans à l'enterrement de grand-mère Agathe, j'avais dix ans. Je me souviens d'avoir vu au loin mon père se disputer avec un homme et que ma mère m'avait pris par la main pour m'éloigner d'eux. Je savais qui il était, car il y avait des photos de lui chez grand-mère Agathe. Je n'avais jamais vu mon père aussi en colère.

- Dis-lui que la prochaine fois, je descends et lui dirais bonjour à ma façon. Puis il partit dans sa chambre. Dit mon père

Il n'a rien dit concernant l'expo, mais il était fâché, je l'avais bien vu. C'était un papa formidable, il m'a donné tout ce qu'il pouvait et tout l'amour qu'un père peut donner à son enfant. Il m'a donné ce que lui n'avait pas eu avec le sien. Mais il fallait qu'il comprenne que je n'étais plus une petite fille, j'ai dix-sept ans maintenant et que c'était à moi de décider de la voie que je voulais suivre.

Il aurait peut-être préféré que je sois une fan de livre comme maman et que je travaille avec elle dans sa librairie, mais ce n'était pas moi ça et maman l'avait bien compris. Oh ! Il m'arrivait de l'aider pendant les vacances pour gagner un peu d'argent de poche.

Quoique mes parents ne sont pas en manque d'argent, ils ont toujours fait en sorte de m'inculquer la valeur de l'argent. Il fallait travailler pour obtenir ce que l'on voulait, tout travail mérité salaire.

- Tu en as mis du temps, me dit Derek une fois assise à côté de lui.

- Huit heures trente, ce n'est pas huit heures vingt-huit, en lui tirant la langue. Au fait, j'ai un message pour toi de la part de mon père. Je le sentis se crisper sur le volant, il avait une peur bleue de mon père.

- Tu es sérieuse, c'est quoi ?

- La prochaine que tu "gueules", un dimanche matin, il descend et te dira bonjour à sa façon. En le regardant avec sérieux.

- Putain, tu es sérieuse ? Il dormait encore ? En panique.

- Comment tu perds ton sang-froid, en me moquant de lui. Pourquoi tu as peur comme ça de lui ? Il n'y a pas plus gentil que lui, tu sais.

- Tu plaisantes ? Tu as bien regardé ton père ? Quand il me regarde, j'ai l'impression qu'il va se jeter sur moi pour me défoncer. De plus avec ses tatouages, il n'est pas rassurant, il est impressionnant ton père blanche-neige. Je plains celui sur qui tu tomberas amoureuse et Dieu merci ce ne serait pas moi... Tu lui as bien dit que l'on était juste ami hein ?

- Que tu peux être bête, en riant. Tu le vois depuis quoi, 12 ans et tu te fais encore dessus quand tu le vois.

- Et tu te crois drôle ? ............. Je me fais presque dessus. Puis on éclata de rire.

- Bon, j'espère que l'expo sera bien.

- Arrête, je sais très que tu t'en fous de l'expo, c'est la conférence qui aura lieu après qui t'intéresse.

- Oui, tu as raison. Mais tu te rends compte ! Il y a aura les plus grands cardiologues du pays. Je ne sais pas comment tu as réussi à avoir les entrées, mais je ne te remerciai jamais assez.

- Ben remercie moi en n'en parlant jamais à ton père. À quelle heure est la conférence ?

- Elle est à onze heures. Waouh, je n'en reviens pas. Tu ne peux pas imaginer depuis combien de temps j'attends ça ! Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit tellement que j'étais excité.

- Moi non plus figure-toi, mais contrairement à toi, je n'étais pas excité, j'ai juste été embêter en texto par une excitée ! Pas grave, je dormirais quand je serai mort ! Même mort, tu viendras me pourrir sur ma tombe, j'en suis sûr ! En riant

- Ne dis pas de bêtise, je n'aime pas quand tu parles comme ça.

- Excuse-moi, dit-il en me prenant la main.

Il savait que je n'aimais pas qu'on parle de la mort, c'était le comble pour un futur médecin. Mais c'était comme ça et pas autrement.

Il reçut un SMS, mais en regardant de qui il venait, il reposa son téléphone.

- C'était qui ?

- Personne, en fixant la route devant lui.

- Mélody ? Tu peux m'en parler, tu sais.

- Elle est chiante sérieux ! Si je ne pense pas comme elle, j'ai droit à une scène. Je ne suis pas obligé d'être toujours d'accord avec elle, qu'elle me laisse respirer.

Derek et Mélody ! Le couple le plus mal assortie du lycée. Ils sortent ensemble depuis trois mois, je crois et c'est "je t'aime moi non plus". Elle est une des filles les plus populaires et capitaine des pom-pom girls et lui un simple lycéen qui n'a jamais fait de sport de toute sa vie. J'aimerais savoir comment ils ont fini par sortir ensemble, en fait non je m'en fous. De toute façon, je ne porte pas Mélody dans mon cœur et c'est réciproque. Je ne compte même plus le nombre de crises de jalousie qu'elle m'a fait. C'est une malade ! Imaginer Derek et moi, ensemble, faut être débile !

- Tu l'aimes ?

- C'est quoi cette question ?

- Une simple question en haussant les épaules. Car si tu ne l'aimes pas pourquoi t'embêter avec elle ?

- Je t'en pose moi des questions ? Tiens au fait, ça donne quoi avec Will ?

- Pourquoi tu me demandes ça ? Ça ne donne rien du tout parce que je m'en fous de Will.

- Arrête blanche-neige, tu crèves après lui depuis deux ans alors pas de ça avec moi hein. Il éclate de rire.

- Crétin ! En riant aussi.

William Roden, frère de Derek qui a quatre ans de plus que lui. Très beau, intelligent et un sourire ravageur, à 22 ans, il fait des études pour être architecte. Je ne pense pas qu'il en ait parlé à son frère, car son attitude envers moi n'avait pas changé, j'étais toujours la petite camarade gentille de son frère. Voici, l'histoire de ma vie pensai-je avec un petit sourire.