Chapitre 19

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Quand mon réveil sonna le lendemain, j'avais l'impression que je venais à peine de m'endormir. La nuit fut agitée et j'eus du mal à trouver le sommeil. Dès que je fermais les yeux, c'est le regard de Derek qui apparaissait. Bon sang, mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Il s'agissait de mon meilleur ami, là ! Il fallait que j'arrête ça tout de suite. Y a pas si longtemps de ça, je me croyais amoureuse de son frère, passer d'un frère à l'autre était dégueulasse. Non, je ne suis pas amoureuse de Derek et je ne le voulais pas. De toute façon, lui non plus, je le sais, car il me l'a déjà dit plusieurs fois par rapport à mon père.

En parlant de mon père, merde, il faut que je me dépêche si je voulais lui parler avant qu'il parte au bureau.

- Bonjour, dis-je en entrant dans la cuisine.

Mon père était encore là en train de boire un café. Il leva la tête et me sourit. Bon déjà, c'est bon signe, la colère est passée, mais pour combien de temps.

- Papa, je peux te parler ?

- C'est quoi cette question ? Bien sûr que oui, tu peux toujours me parler. D'ailleurs, moi aussi, j'aurais à te parler. Mais commence, je t'en prie. En m'encourageant d'un sourire.

- Je dois vous laisser ? Demande ma mère.

- Non maman c'est bon tu peux rester.

Puis je prends ma respiration et me lance.

- Ce que je vais te dire papa ne va pas te plaire, mais je t'en prie laisse-moi finir d'accord ?

- Oh putain, t'es enceinte ? C'est qui, que je lui fracasse le crâne ? En se levant d'un bon.

- N'importe quoi, lui dis-je en souriant. Je ne suis pas enceinte, je ne suis pas débile pour tomber enceinte à mon âge.

- Merci bien ! Dit ma mère vexée.

- Excuse-moi maman, ce n'est pas ce que je voulais dire. Dis-je confuse.

- Oh putain j'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque. Ajouta mon père avec exagération. Alors qu'est-ce que tu voulais me dire ?

- J'ai été voir grand-père, en le fixant dans les yeux pour voir sa réaction.

- Quoi ? Répète.

- J'ai été à l'hôpital et j'ai rencontré grand-père.

- Le fils de ...  Putain qu'est-ce qui t'a pris ? Je t'avais dit quoi, réponds ! En criant.

- Stan, s'il te plaît, ne t'énerve pas. L' implora ma mère.

- Que je m'énerve pas ? Tu te fous de ma gueule-là. Je lui demande une seule chose à ne pas faire, mais non, elle court faire l'inverse. Pourquoi tu as fait ça ? Tu es satisfaite maintenant ? Tu as eu les réponses que tu voulais ? En me regardant avec rage. Réponds !

Les larmes s'étaient mises à couler et la colère éclata.

- C'est la faute de qui si j'ai été le voir, hein de qui ? Tu aurais répondu à mes questions, rien de tout cela ne serait arrivé. Oui, je t'ai désobéi et oui, c'est de ta faute. Je voulais seulement rencontrer mon grand-père, rien de plus. Mais non, tu as voulu jouer au grand mystérieux, comme toujours.

- Putain ne me parle pas comme ça sinon je te jure...

- Sinon quoi ? Tu vas me frapper ? En le défiant du regard. Ben vas-y, ne te gêne pas !

- Bon ça suffit ! Dis ma mère en se mettant entre nous deux. Élisabeth part en cours, tu vas être en retard.

- Ne t'avise pas de quitter cette maison car je n'en ai pas fini avec toi. Me menaça mon père.

- Élisabeth, va en cours. Répète ma mère d'un ton sec.

- Tu seras content d'apprendre que tu avais raison, il ne veut pas me connaître, car je suis qu'une merde à ses yeux. Et je me demande bien pourquoi. En fixant mon père. C'est bizarre papa, quand je te regarde, j'ai l'impression de le voir aussi.

Je vois ma mère qui retient mon père. Je prends mes affaires et quitte la maison en pleure.

En arrivant au lycée, je sentais des regards curieux sur moi. Quoi ? Ils n'ont jamais vu une fille qui a pleuré ? Bande d'abrutis.

Derek m'attendait devant mon casier.

- Oula, toi tu as pleuré. Dit-il d'une voix douce.

- Bravo Sherlock. D'un ton ironique.

- Tu veux en parler ?

- Non ! D'un ton sec.

- Bon je voulais juste t'aider. Si tu crois que je vais te laisser passer ta mauvaise humeur sur moi, tu rêves ! Fais-moi signe quand tu seras calmé, OK ? En attendant je vais aller voir ailleurs, là où l'on ne me parlera pas comme un chien.

Il s'apprêtait à partir quand je me rendis compte que je voulais qu'il reste avec moi, près de moi.

- Derek, s'il te plaît reste ! En le regardant tristement. J'ai tout raconté à mon père et on s'est disputé. Je suis partis en cliquant la porte.

- Je suis désolé, dit-il en me prenant dans ses bras. Tu sais ce qu'on va faire ?

- Non, quoi ? Dis-je en m'essuyant les yeux avec un mouchoir.

- On va sécher les cours et passer la journée dans ma chambre à mater des bons films comiques et s'empiffrer de chips et de coca, mes vieux ne sont pas là. Tu es partante ?

- Oui, merci Derek.

- Attends normal, les amis ça sert à ça non ?

- Tu as vu Mindy ,j'aimerais la prévenir ?

- Elle ne vient pas aujourd'hui, elle est malade. Aller viens on y va !

Il me prend la main et on se dirige vers la sortie. L'avantage du lycée c'est qu'on pouvait entrer et sortir comme bon nous semble, personne ne fait attention à nous.




Laisse-moi t'aider ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant