Chapitre 2

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Mais quel crétin ! Je vais lui apprendre moi à venir déranger les gens un dimanche matin. Heureusement, il n'avait pas réveillé Molly. Elle dormait paisiblement, ses longs cheveux blonds éparpillés sur son oreiller. Elle était toujours aussi belle qu'au premier jour, je ne dirai même plus. Que ferai-je sans elle a mes côtés ?

L'entreprise me prenait beaucoup de temps, mais je faisais le maximum pour passer le plus de temps possible avec ma famille. Surtout avec Élisabeth, car je voulais être un père présent, mais je sentais qu'elle m'échappait et je détestais ça.

Je sais très bien que ce n'est plus une petite fille, mais c'est toujours ma fille ! Avec Molly, nous n'avons pas eu d'autres enfants, sûrement parce que nous en avions pas trouvés le temps. Entre l'entreprise et sa librairie, nous avions fort à faire surtout depuis la mort de grand-mère.

Je fus déçu qu'Élisabeth veuille prendre la voie que mon père avait choisie. Avec tous les métiers qui existent dans ce monde, pourquoi y a-t-elle fallu qu'elle choisisse justement celui-là ? Oui, ça me faisait chier et pas qu'un peu.

Depuis qu'il a avait quitté mon bureau, il y a quinze ans de cela, je ne l'ai vu qu'une seule fois et c'était aux obsèques de grand-mère. Je savais qu'ils étaient restés en contact, car après tout, il restait son fils. Ce jour-là, j'avais pris sur moi par respect pour grand-mère, mais il a fallu qu'il me provoque comme toujours et ça a fini, comme d'habitude, par une dispute.

Elle dormait toujours avec les lèvres légèrement ouvertes et c'était dur de résister à la tentation de les embrasser.

- Stan ! Arrête de me regarder, j'aime pas quand tu fais ça, me dit-elle toujours les yeux fermés.

- Excusez-moi d'être en admiration devant votre beauté madame.

- Ne dis pas de bêtises et prends moi dans tes bras, me dit-elle d'une voix mielleuse. Comment se fait-il que tu sois déjà debout, tu as vu l'heure ?

- Oh ! Moi, je le sais, mais pas le crétin qui sert d'ami à ta fille.

- Qu'est-ce qu'il a encore fait ?

- Il n'a pas arrêté de crier après Liza. D'ailleurs, tu savais qu'elle allait à une expo ce matin ?

- Oui, pourquoi ?

- Comment ça pourquoi ? Je suis toujours le dernier à savoir ce que fait ma fille et tu trouves ça normal ?

- Parce qu'elle connaît ton sentiment sur ce sujet. Elle ne fait rien de mal, tu sais qu'elle aime la médecine alors laisse là faire. De plus, elle n'est pas seule, me dit-elle avec un sourire provocateur.

- Super et tu crois que ça me rassure de la voir encore trainer avec cet abruti !

- Moi, je le sais, mais pas le crétin qui sert d'ami à ta fille. Il est gentil, serviable, bien élevé alors que lui reproches-tu ?

- Il n'a pas de couilles. Il n'ose même pas me regarder dans les yeux. Tu comprends que ça ne me rassure pas de savoir Élisabeth avec lui. C'est plutôt elle qui défendrait l'autre con en cas d'agression.

- Oh là, tu exagères comme toujours, en riant. Mais tu as raison sur un point, ta fille n'a besoin de personne pour se défendre, je me demande bien de qui elle peut tenir ça, avec un énorme sourire en me caressant mon torse. De toute façon qu'importe le garçon qui approchera ta fille aucun n'aura grâce à tes yeux... Tu n'aurais pas pris un peu de ventre ? Me demanda-t-elle en me caressant. Remarque, c'est l'âge, c'est normal.

- Comment ça s'est l'âge ? Je ne suis pas vieux !

- Trente-sept ans, ce n'est pas jeune non plus.

- Arrête de me provoquer Molly, tu sais comment ça va finir, en l'a regardant droit dans les yeux.

- Qui te dis que ce n'est pas ce que je recherche justement. En pinçant ses lèvres.

- Ah oui ? Ben, je vais te montrer ce que le vieux arrive encore à faire, en s'allongeant sur elle.

- Oh, mais je ne demande qu'à voir.

Elle laissa échapper un petit rire quand je l'embrasse dans le cou. Elle réagit instantanément à mes caresses.

Un long moment plus tard, on retomba sur les oreillers, au milieu des draps froissés, comblés de bonheur. Molly était dans mes bras.

- Alors tu regrettes toujours d'avoir été réveillé ? Me taquina Molly

- Non, en riant. Un réveil comme ça, j'en veux bien tous les matins................. Bon aller, on devrait peut-être se lever non ?

- Oh non, je n'ai pas envie, en se blottissant encore plus contre moi.

- Moi non plus, mais n'oublie pas que tu as invité ce midi David et Céline ainsi que leurs monstres en soupirant.

David et Céline se sont mariés et ils ont eu trois enfants. David est toujours propriétaire de son garage qui cartonne. Quoique notre situation professionnelle fut différente, il n'a jamais été question d'argent entre nous. On était toujours les meilleurs potes et cela n'était pas près de changer.

- Oh, mais ils sont adorables !

- Adorable ? En me levant. Ce sont des monstres qui te retournent une maison en cinq minutes. Je les aime bien, je ne dis pas le contraire, mais chez eux.

- Allez, je vais me doucher me dit-elle en riant et en me lançant son oreiller dans la tête. Et si tu es sage, je te ferai une petite place, d'une voix super-sensuelle remplie de sous-entendu.


























Laisse-moi t'aider ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant