Chapitre 31

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- Désolé de m'imposer comme ça chez toi, mais j'ai pensé que tu aimerais avoir les dernières nouvelles.

- Pas de soucis, que se passe-t-il ?

- Ce que je vais te dire ne va pas te plaire, mais c'est la seule solution qu'ils ont trouvé.

Putain, il me faisait peur. Il n'osait même pas me regarder.

- Ben vas- y, dis-moi ! Dis-je sèchement.

- Le seul moyen d'éviter le pire est de passer par le tribunal et de faire juger ta fille comme irresponsable et immature pour prendre de telles décisions. Comme ça, ce sera toi qui géreras ses intérêts.

- Quoi ? C'est une blague, j'espère .

- Ça passera de 18 à 21 ans. Ce n'est pas négligeable Stan.

- Ce qui veut dire que je vais devoir tout lui dire et imagine un peu ce qu'elle va ressentir quand je lui dirais qu'elle est pour nous ,irresponsable et immature ? Vous me demander de rabaisser ma fille devant un connard de juge et des avocats de merde qui ne sont même pas fichus de me trouver une solution adéquate ? Hors de question, tu m'entends ! Criai-je.

- Si tu lui expliques, elle comprendra. Dit-il doucement. Parle-lui Stan, c'est le seul conseil que je peux te donner. Je vais te laisser y réfléchir, mais parle lui rapidement ça vaut mieux. Bonne soirée Stan.

- Oué, elle va être très bonne merci, dis-je ironiquement. Bonne soirée a toi aussi, merci d'être venue.

Bon sang, qu'est-ce que je vais faire ? J'aurais bien demandé conseil à Molly, mais dans son état, il ne valait mieux pas. Je voulais lui éviter tout soucis supplémentaires.

Alors que j'étais dans mon fauteuil derrière mon bureau les mains sur le visage, Élisabeth entra dans la pièce.

- Papa ? Dit-elle. J'ai frappé, mais tu n'as pas dû entendre. Ça va ? Demande-t-elle inquiète.

- Oui, ma chérie, ne t'inquiète pas. Ta mère va bien  ? Dis-je avec un sourire forcer.

- Oui, elle se repose. Papa, qu'est-ce qu'il y a ? Tu peux me parler, tu sais, dit-elle en s'approchant de moi.

Elle avait raison, il fallait que je lui parle. Autant le faire de suite ! Je me lève du fauteuil et lui fis signe de s'asseoir sur le canapé trois places qui se trouver près de la fenêtre et m'assois à côté d'elle.

- Ma chérie, ce que je vais te dire est très important. S'il y a des choses que tu ne comprends pas, n'hésite pas à me le dire. Tu dois vraiment tout comprendre ce qui se passe. D'accords ?

- D'accord !

- Ma grand-mère Agathe a fait de toi, son héritière.

- Quoi ?

- Laisse-moi finir s'il te plaît ensuite, tu poseras tes questions . Elle t'a légué ses parts de la société, c'est-à-dire 35 % . Moi, j'ai actuellement 45 % ce qui fait de moi l'actionnaire majoritaire, tu vas me dire où sont passer les 20 % restants ? Des associés n'en avaient quelques-uns que ton grand-père à racheter, ce qui lui fait en tout 20 %. Seulement voilà grand-mère a mis une clause au testament,  qu'à 18 ans, tu pouvais choisir la personne qui gérera à ta place jusqu'à ta majorité ou bien même les vendre. Je connais mon père Élisabeth, il fera tout pour que tu le désigne et pour qu'il puisse devenir l'actionnaire majoritaire avec 55 %. Voilà pourquoi je ne veux pas que tu l'approches de près ou de loin. C'est le roi des manipulateurs, il arriverait à vendre une paire de lunettes de vu à un aveugle. Tu es encore jeune et influençable, mais c'est normal à ton age. Même moi, j'ai failli me faire avoir alors je sais de quoi je parle.

- Mais si je te désigne, ça ne marche pas ? Dit-elle.

- Ce n'est pas aussi simple ma chérie. C'est déjà moi qui gère à ta place par jugement  jusqu'à tes 18 ans. Je ne peux pas être désigné deux fois. On peut continuer comme  ça et tu vas devoir signer de temps en temps des paperasses, mais la situation pourrait changer du jour au lendemain s'il arrivait à ses fins.

- Tu ne peux rien faire ?

- Il y a une solution, mais elle n'est pas envisageable. Dis-je

- C'est quoi ..........................Papa ?

- Je dois passer devant le juge et lui dire que tu es irresponsable et immature pour ton âge. Dis-je en la fixant. Comme ça, il me laisserait gérer tes intérêts.

- Quoi ? Mais pourquoi ? Dit-elle choquer, puis elle releva la tête et me dit,  ne t'inquiète pas papa, je ne signerai aucun document qui ne viendra pas de toi, tu peux me faire confiance.

- J'ai confiance en toi Élisabeth, dis-je en lui caressant la joue, mais c'est en lui que je n'ai pas confiance. Ne le sous-estime pas mon bébé.

- Ne me sous-estime pas non plus papa ! Maintenant que tu m'as mise au courant je sais à quoi m'en tenir avec lui. Dit-elle.

Je connais ce regard, c'est le mien ! Elle envisageait quelque chose et ça ne me plaisait pas du tout.

- Ne l'approche pas compris  ?  Dis-je sévèrement.



Laisse-moi t'aider ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant