Chapitre 46

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On se regarde sans savoir quoi se dire. Il était en face de moi et je ne savais pas par quoi commencer. Ce fut lui qui prit la parole.

- Tu devrais peut-être t'habiller, car si ton père te voit comme ça, je suis mort. Dit-il.

- T'as raison ! Dis-je en prenant des vêtements et en retournant dans la salle de bains.

Je fis au plus vite. J'avais peur qu'en revenant dans ma chambre, qu'elle soit vide. Mais il était toujours là !

- Voilà, c'est mieux maintenant. Dis-je. Tu veux boire quelque chose ?

- Non, merci. Dit-il .

J'avais l'impression qu'il était gêné.

- Écoute Élisabeth, je suis venu te dire que j'étais un sacré crétin ! Dit-il a bout de souffle.

Quoi ? Je ne comprends pas, il est venu s'excuser ?

- Qu'est-ce que ça signifie ? Dis-je étonner.

- Je suis un crétin pour avoir réagi comme je l'ai fait. J'ai passé la nuit et toute la journée à penser à tout ça et j'en suis venu à penser que j'aurais fait la même chose que toi.

Je ne savais pas quoi lui répondre.

- Tu m'as fait mal certes, mais j'ai compris que tu avais fait ça par amour. Je voudrais, enfin si tu le veux toujours, qu'on oublie tout ça et qu'on reprenne là où on en était. Dit-il avec espoir. Je t'aime tellement que je ne veux plus être séparé de toi.

J'étais toujours debout en face de lui, je sentais des larmes de bonheur se mettre à couler sur mes joues.. Je pleurais et riais en même temps.

- Bien sûr que je le veux, grincheux. Comment peux-tu encore m'aimer avec tout ce que je t'ai fait subir ? Dis-je.

- On ne peut pas cesser d'aimer quelqu'un parce qu'il vous fait souffrir. Si tel était le cas, ce ne serait pas de l'amour. Dit-il.

Il prit mon visage entre ses mains et s'approcha de moi. Avant de m'embrasser, il ajouta :

- Je veux qu'on se fasse confiance à 100 %. Plus de cachoterie ni de mensonge.

- D'accord et plus de Mélody, dis-je en souriant.

- Là, il n'y a pas de soucis, dit-il en m'embrassant.

- Tu... Tu m'aimes vraiment ? Dis-je dans ses bras.

- Plus que tout, oui. J'aime tout de toi. Ta façon de froncer le nez quand tu es stressée. Ton refus de baisser les bras devant l'adversité, comme dans le cas de ton grand-père. Tous les combats que tu mènes pour défendre ce en quoi tu crois. Tu es parfois un peu fofolle et je ne sais jamais à quoi m'attendre quand je te vois, mais ça fait partie de ton charme. Alors surtout ne change rien. Je t'aime parce que je ne peux pas faire autrement. J'éprouve ce sentiment depuis la première fois où mes yeux se sont posés sur toi, il y a des années de cela.

- Oh Derek, c'est si gentil ce que tu me dis. Moi aussi, je t'aime, tu m'es aussi indispensable que l'air que je respire. Je serais incapable de vivre sans toi, désormais.

On s'embrassa à pleine bouche. J'étais si heureuse, c'était comme si un voile se lever sur moi et que je voyais enfin le soleil.

- Je devrais peut-être y aller, ton père m'a donné 15 minutes ensuite, il viendrait me chercher. Dit-il en souriant.

- C'est mieux que rien venant de sa part. Dis-je à mon tour.

- C'est clair, dit-il.

Il me prit par la main et on descendit rejoindre mes parents au salon. Quand ma mère me vit main dans la main avec Derek, elle nous fit un grand sourire. Mon père, lui, regardait Derek de travers et ne fis aucun commentaire, ce qui m'étonner beaucoup.

- Je vais y aller, bonne soirée. Dit Derek à mes parents.

- Bonne soirée Derek, dit ma mère.

Je le raccompagne à sa voiture et on s'embrasse encore une fois.

- Je viens te chercher demain matin pour aller au lycée. Dit-il.

- OK, je dois voir la conseillère d'orientation demain matin. Dis-je.

- Ah bon, pourquoi ? Dit-il .

- Oh ce n'est rien, juste des renseignement pour Harvard. Dis-je sans oser le regarder.

Je le sentis se raidir quelques secondes puis se détendre.

- OK, à demain alors. Dit-il en m'embrassant vite fait.

- Oui à demain, bonne nuit. Dis-je .

Il monta dans sa voiture et parti après un dernier signe de la main. Tout est bien qui finis bien, mais pourquoi le fait de prononcer Harvard me rend triste. Parce que je vais être sépare de lui, voilà pourquoi. Il peut s'en passer des choses en quatre ans. Et cela me fit très peur...

Le lendemain, il vint me chercher comme prévu et je vais à mon rendez-vous avec la conseillère.

- Ah voici la futur diplômé de Harvard, dit-elle avec fierté. Assis-toi s'il te plaît. Alors que puis-je pour toi ?

- Ce que je vais vous dire ne va pas vous plaire, mais je veux que vous sachiez que j'ai purement réfléchi et que ce que vous me direz ne me fera pas changer d'avis.

- Tu me fais peur Élisabeth ! Tu n'arrêtes pas l'école, j'espère ? Dit-elle angoisser.

- Non, du tout ! Je serais cardiologue il n'y a pas de doute là-dessus. Dis-je .

- Ouf, alors que se passe-t-il ?

- Je voudrais annuler mon inscription pour Harvard en faveur de l' Université Bethune-Cookman à Daytona Beach en Floride.

- Quoi ? C'est une plaisanterie ? Dit-elle sous le choc.

- Non, je suis amplement sérieuse ! Dis-je en la fixant dans les yeux.












Laisse-moi t'aider ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant