Il n'osait pas me regarder et je savais ce que cela voulait dire. Ce n'est pas la première fois qu'il me mentait.
- Alors ? Où allais-tu ? Lui demandai-je
- Écoute Molly, je vais être honnête avec toi, j'ai été le voir dit-il sans ciller des yeux.
- Ton père ? Mais bon sang pourquoi Stan ? Je te l'avais déconseillé.
- Putain, je sais ce que je fais ! D'un ton sec
- Non, tu ne sais rien du tout. Tu as fourni l'occasion à ton père de dresser ta fille contre toi !
- Que veux-tu dire ?
- Imagine qu'un jour, ils se croisent. Élisabeth lui demandera pourquoi il ne voulait pas la voir et comment crois-tu qu'elle réagira quand ton père lui dira que c'est toi qu'il en a empêché ?
- À ce moment-là, je lui révèlerais la vérité et elle comprendra pourquoi.
- Dis-lui maintenant Stan, car je sens que cette histoire se retournera contre toi. Ne sous-estime pas ton père, je le connais mieux que toi, n'oublies pas qu'il était ami avec le mien.
- Oui et on se demande bien pourquoi ! Écoute, j'ai seulement donné un avertissement à ce connard. Plus il sera loin de ma fille et mieux se sera. Je ne veux pas qu'elle devienne une marionnette entre ses mains. Tu as vu ce qu'il a fait à ce pauvre Jack ? Alors non désolé, pour moi, je devais le faire.
- Mais bon sang Stan, laisse là le juger par elle-même ! Ils sont dans la même ville, ils finiront bien par se rencontrer que tu le veuilles ou non. Je suis étonné qu'on n'est pas encore déménagé !.......... Il sera peut-être un meilleur grand-père qu'un père dis-je d'une voix plus douce.
- On parle de Pete Hamilton là ! Avec un rire ironique. Il ne changera jamais, c'est dans sa nature.
- J'espère ne pas avoir raison, sincèrement.
- Tout ira bien mon amour, ne pense plus à tout ça. Dit-il en prenant mon visage entre ses mains. Pense au bébé et à rien d'autre. Allez viens , allons nous coucher.
PDV ÉLISABETH
- Tu n'es sûre que la robe que j'ai prise me mets en valeur ? Je ne fais pas trop bouboule ? Dit Mindy.
- Mais non, elle est parfaite ! Fais-moi confiance, lui dis-je en souriant.
Nous avions passé toute l'après-midi à chercher une tenue pour aller ce soir à la fête de Will. Faire les magasins un samedi après-midi relevait pour moi un exploit ! Pour ma part, mon choix, c'était arrêter sur une tunique grise à manches longues et cintrer à la taille que je mettrais avec un jean slim noir et mes ballerines de la même couleur. C'était plutôt une tenue simple et décontractée, je voulais être à l'aise pour pouvoir m'amuser.
- Il est l'heure de mon rendez-vous chez le coiffeur, j'y vais. On se rejoint chez Derek ? Me demande Mindy.
- Ok ça marche ! De toute façon, je dois aller voir ma mère à la librairie, je lui avais promis. Bon, je me dépêche, car j'ai l'impression qu'il va pleuvoir et je suis à pied. À plus !
- Ah trop tard, il pleut déjà, tu veux que je te ramène ?
- Non, tu vas être en retard ! Je vais me dépêcher. À plus !
- OK, a plus !
Le temps changea si vite qu'à peine au bout de cinq minutes, je fus trempé de la tête aux pieds. Je me mis à l'abri sous un arrêt de bus en espérant que l'averse se calme. Une voiture s'arrêta devant et la portière avant passagère s'ouvrit. Oh non s'il vous plaît partez, laissez-moi tranquille. Je me mis à regarder autour de moi en sentant la panique m'envahir. Personne, il n'y avait personne aux alentours. Mais où sont-ils ? J'allais partir en courant quand on m'appela.
- Élisabeth, je savais bien que c'était vous, monter !
Je m'arrête net et regardai vers la voiture.
- Monsieur Robertson ? Vous m'avez fait peur.
- Monter, vous allez attraper la mort.
Je monte et mit ma ceinture.
- Merci beaucoup, mais vous savez, j'aurais pu attendre.
- Ne dites pas de bêtise. Ça ne me dérange pas.
La voiture était spacieuse et douillette. Une odeur de vanille se dégager de la ventilation. Un fond de musique résonna dans l'habitacle. Je reconnus Bob Marley et je me mis à imaginer mon prof avec des rastas. Beurk, je me mis à sourire.
- Qu'est-ce qu'il vous fait rire ? Me demande-t-il étonner.
- Oh non rien excuse-moi, je pensais à quelque chose, mais rien d'important.
- Où alliez-vous ? Je vais vous y déposais.
- J'allais à la librairie de ma mère dans le centre-ville.
- Votre mère à une librairie ?
- Oui et vous devriez y aller. Ce n'est pas pour faire de la pub, mais je vous assure qu'elle est très bien.
- Oui, un jour peut être dit-il avec un petit sourire. Et votre père que fait-il ?
- C'est un homme d'affaires.
- Marié, divorcé ?
- Oh non marié. Mes parents ne peuvent vivre l'un sans l'autre. J'espère qu'un jour, j'aurais, moi aussi, la chance de connaitre un tel amour.
- Je n'en doute pas.
- Et vous, vous êtes marié ? ... Excusez-moi, c'est indiscret de ma part.
- Oui, c'est vrai me dit-il avec un beau sourire, mais non Élisabeth, je ne suis pas marié.
Sa réponse m'étonna. Il était beau, charmant et intelligent, enfin, je suppose. Alors pourquoi n'était-il pas marié ?
- Vous voyez la librairie là-bas. Ben, c'est celle-là.
Il se gara devant la vitrine et je le remerciai.
- Vous ne voulez pas entrer pour que je vous présente ma mère et que vous puissiez voir la librairie ?
- Une autrefois Élisabeth, je suis attendu.
- Très bien, encore merci monsieur Robertson, c'est vraiment gentil de votre part.
- Avec plaisir Élisabeth et en dehors du lycée appelez-moi Greg, car j'ai l'impression d'être un vieux crouton avec le monsieur. En me faisant un sourire éblouissant. On se voit lundi alors...
- Oui bon weekend et à lundi Greg.
Il démarra et je me précipitai à l'intérieur.
- Coucou maman dis-je à ma mère qui regardait par la vitrine.
- C'était qui ?
- Qui ?
- L'homme qui était dans la voiture ?
Je ne sais pas mais je sentais ma mère agressive voir sur les nerfs.
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Laisse-moi t'aider ! Tome 3
RomanceÉlisabeth a bien grandi. Elle a maintenant 17 ans, belle, intelligente et son plus grand rêve est d'être cardiologue comme son grand-père, qu'elle n'a pas connu. Mais cette décision ne plaît pas à tout le monde surtout à son père Stan ! Elle pourra...