Laisse-moi t'aider ! Tome 3

Chapitre 37

En arrivant à l'hôpital, exactement 15 minutes après l'appel de mon père, on  le trouva  à l'entrée. Il était au téléphone et d'après le ton de sa voix, il n'était pas content.

- Ma femme va accoucher, vous devez venir maintenant ! Dit, il en criant.

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- Mais j'en ai rien à foutre de votre intervention de dernière minute. C'était prévu que vous vous occupiez de ma femme le moment venue. Le jet privé de mon entreprise peut venir vous chercher !
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- Comment ça vous êtes désolé ? Allô ? ALLO !............ Putain de merde !

Je m'approche de lui et pose une main sur son bras. J'avais parfaitement compris la situation, le cardiologue français ne viendra pas.

- Papa, qu'est-ce qu'on va faire ? Dis-je .

Il me regarde avec tellement de tristesse que mon cœur se serra. Puis la panique me submergea.

- Maman va bien ? Dis-je.

- Oui, ils sont en train de poser la péridurale. Je n'ai pas le droit d'y assister.

Voyant mon regard inquiet, il me prit dans ses bras et me rassura.

- Tout va bien se passer mon bébé, je te le promets. Dit-il d'une petite voix. Ta mère doit m'attendre maintenant, je viendrais souvent donner des nouvelles.

- D'accord ! Je t'aime papa. Dis-je .

- Moi aussi. Dit-il en s'en allant.

Je le regarde se diriger vers le service maternité d'un pas défaitiste et en se passant une main dans les cheveux. C'est comme ça que je voyais quand il était inquiet.

- Ça va ? Me demande Derek en me prenant dans ses bras.

- Je me sens tellement impuissante ! Dis-je au bord des larmes. J'ai peur Derek, peur de perdre mon petit frère !

- Eh ! Reste positif OK ? C'est bien toi qui dis toujours ça, non ! Alors suit ton propre conseil ma puce. Dit-il en me souriant. Aller vient, allons chercher un café.

Il y avait une solution ! Celle que mon père ne voulait pas  entendre parler. Je pouvais convaincre celui qui pourrait sauver mon petit frère, à certaines conditions. Je n'avais plus le choix, il fallait que je le fasse. Pour mon frère et pour mes parents car je sais qu'ils ne s'en remettront jamais de la perte d'un enfant. Et pour être honnête c'est pour moi aussi, car je refuse de me regarder dans la glace et voir le visage de celle qui aurait pu sauver son frère et qui n'a rien fait !

- Excuse-moi Derek, il faut que j'aille voir une personne. Dis je en courant vers le service cardiologie.

Derek me suis et me stoppa net.

- Qu'est-ce que tu vas faire ? Ne me dis pas que c'est ce que je crois ? Dit-il en colère.

- Il faut que je le fasse Derek ! Tu crois que vais laisser mourir mon frère pour une histoire d'argent et d'actions ? Non, je ne peux pas Derek ! Si tu étais à ma place, c'est ce que tu ferais, j'en suis sûr.

Il me regarde avec fierté et me laissa passer puis je repris mon chemin.

- Je voudrais voir le docteur Hamilton s'il vous plaît. C'est une urgence, je suis sa petite fille.

- Attendez 2 minutes, dit la secrétaire alors qu'elle prit le téléphone. Vous pouvez entrer dit-elle enfin.

Je me dirige vers son bureau et je demande à Derek de m'attendre dehors. Il était là derrière son bureau la mine réjouie.

- Ah, tu te décides enfin . Dit-il d'un air triomphant.

- Où dois-je signer ? Dis-je simplement.

Point de vue de Stan.

Trois heures, voilà trois heures que Molly était sur cette table d'accouchement et grâce à la péridurale, elle ne sentait rien, Dieu merci. Le rythme cardiaque du bébé était bon, pour le moment. Mais le travail n'avançait pas assez vite au goût des médecins.

- On attend encore 1 heure et si le col n'a pas bougez nous devront faire une césarienne. Dit le médecin.

Avec Molly, on essaya de se rassurer mutuellement, on plaisanta sur tout et rien. Pour finir, on avait décidé d'appeler notre fils Noah Jack Mercer-Hamilton. C'est moi-même qui aie tenu à ajouter le prénom Jack en hommage à mon frère qui sans lui, je ne serais plus là.

Alors que l'on écoutait le cœur du bébé grâce au monitoring, celui-ci se mit à sonner et les infirmières arrivèrent tout de suite. Le médecin décida qui fallait tout de suite faire la césarienne, car le cœur du bébé ralentissait. Je n'eus même pas le temps d'embrasser Molly qu'on l'emporta vers la salle d'opération. Alors que je me dirigeai vers la salle d'attente pour rejoindre Élisabeth, je vis mon père parler aux infirmières et  leur donner des ordres. Je m'approchai d'eux pour écouter ce qu'ils disaient.

- Préparez le bloc. Je veux la même équipe que d'habitude, même ceux qui sont rentrés chez eux. Dit-il d'une voix autoritaire.

- C'est déjà fait Docteur ! Dit une infirmière.

-Très bien, je vais me préparer. Dit- il en partant vers le bloc d'opération.

- Excusez-moi, dis-je à l'infirmière. Savez-vous qui le docteur Hamilton va opérer ? Dis-je avec le cœur rempli d'espoir.

- Oui bien sûr et vous aussi, vous le savez. C'est votre fils ! Ça fait trois mois qui se prépare pour cette intervention. Excusez-moi, je dois y aller. On vous tiendra informé en temps et en heure.

Je dois rêver. Mon père avait prévu d'opérer mon fils depuis 3 mois. Aurait-il finalement un cœur ?