Chapitre 4

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Chapitre 4

M'évanouir n'était vraiment pas mon genre, mais sur le coup, c'était vraiment ce que j'aurais aimé faire.

Qu'est-ce qu'il venait de dire au juste ?

- Lâche-la, fit une voix pleine d'autorité.

Mon corps frissonna, alors que l'impression de détenir un sablier dans mes mains s'amplifiait.

- Tren..., tentai-je.

- Lâche-la tout de suite !

- Pas question, rétorqua le gardien, la voix pleine de défiance.

- Lâche-la avant que je ne t'arrache la tête !

Tren se redressa difficilement tout en me gardant contre lui.

- C'est lui, soufflai-je.

L'emprise de Tren se resserra sur moi.

- Ne me fais pas répéter, gronda la même voix grave.

Les bras de mon gardien se trouvait autour de moi et me bloquait toujours la vue de son épaule. Je me penchai légèrement, croisant un regard de couleur ambre. Mais à la place du loup auquel j'avais fait face précédemment, se trouvait maintenant, un homme complètement nu.

Nu.

Mon cerveau sembla faire un blocage la dessus bien plus longtemps qu'il ne le fallait et malgré la situation, je me mis à rougir, complètement surprise par sa nudité, non que le fait d'avoir vu le corps d'un homme aussi bien sculpté ne me dérange...

Bon sang. Reprends-toi, Flolène !

Je sentais le temps s'écouler dans ma main. Les grains de sable tombaient, ce qui me fit paniquer. Je ne voulais pas causer sa mort. Il fallait qu'on parte.

- Tren...

- Ça va aller, me dit-il doucement.

Le grondement venant de l'homme me fit sursauter, la crainte au ventre, alors que je n'osais pas regarder dans leur direction, de peur de faire face à l'homme nu comme un ver.

- MIENNE.

- Bordel, pourquoi on est tombé sur un Alpha ? grogna Tren dans mon oreille.

J'avais entendu du dire dans mes cours à domicile, qu'un loup-garou était naturellement très possessif envers son âme soeur, mais qu'un Alpha, le chef de meute, l'était encore plus. Surtout que l'âme soeur de l'Alpha était censée l'aider à diriger sa meute.

Des bruits de pattes et de grognements se firent entendre et je ne doutais pas que le reste de la meute que j'avais aperçue était arrivé.

Une douleur au niveau de ma poitrine surgit et j'écarquillai des yeux sous l'intensité, tout en resserrant ma prise sur mon ami qui baissa la tête pour me regarder.

- Flo' ?

Je serrai mes dents entre elles, ainsi que mes poings pour contenir mon cri. J'avais l'impression que des flammes se propageaient dans mes veines à vives allures.

- FLO !!

Recroquevillée sur moi-même, j'aperçus l'homme se rapprocher de nous, alors que les grains de sable du sablier se déversaient plus rapidement.

Ce n'était pas bon.

- Non..., murmurai-je.

Je ne voulais pas qu'il s'approche. Je ne voulais pas sentir sa vie défiler de cette manière. Je voulais qu'il vive aussi longtemps qu'il le pouvait.

Ne m'approche pas, Alpha !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant