Chapitre 13

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Chapitre 13

La terreur avait pris possession de mon corps comme la panique et mon pouvoir s'était enfin manifesté. Je ne savais pas si j'étais encore électrique, mais pour l'instant, c'était le dernier de mes soucis.

Parce que bien sûr, je m'étais encore téléportée. Et je n'avais rien contrôlé. Par chance, je ne m'étais pas retrouvée dans une douche occupée par un homme et je ne m'étais pas faite surprendre par un couple. Aucune louve ne m'avait sauté dessus avec l'intention de m'arracher la gorge.

Non, rien de tout ça.

J'étais seulement coincée dans un creux, quelque part dans la forêt, alors qu'il pleuvait et que j'étais couverte de terre, après ma chute.

Comme un petit cochon qui s'était roulé dans la boue. Sexy, non ?

J'avais tenté de me sortir de là avec ma magie, qui bien sûr avait refusé de faire quoi que ce soit, mais aussi par mes propres moyens. J'avais tenté de grimper avec mes mains qui glissaient sur les parois, et j'avais à nouveau atteri au fond de ce trou à rat, faisant gicler la boue qui s'était formée alors que l'eau venait s'écouler à l'intérieur.

Je n'avais que les vêtements qu'Alejandro m'avait passés et pas de chaussures. La sensation de la terre mouillée sous mes orteils me dégoutaient atrocement, mais je ne pouvais rien y faire. Mes cheveux trempés me collaient à la peau et j'avais froid.

Qu'avais-je fait pour mériter ça ?

J'étais épuisée par tous mes efforts et j'étais contente d'avoir pu manger un bon petit déjeuner avant. Autrement, je n'aurais pas pu tenter grand chose.

Même si ce que j'avais essayé n'avait servi à rien d'ailleurs.

Je me recroquevillai sur moi-même, en cherchant à me réchauffer comme je le pouvais. La pluie continuait à tomber et j'étais gelée. J'avais beau me frotter les mains et souffler sur quelques parcelles de peau, j'étais prise de frissons. Mes yeux devinrent lourds, alors que je cessais de frotter mes mains entre elles et bientôt le sommeil me rattrapa.

Tout était noir au début, je n'avais pas conscience de m'être endormie, jusqu'à ce qu'une lumière n'apparaisse, puis un décor apparut.

- Flolène !!

Je sursautai, avec cette impression que l'eau glaciale de la pluie avait glacé mes os, et je me  retournai.

- Tren !!

Il voulut me prendre dans ses bras, mais il s'arrêta bien avant, m'examinant de la tête aux pieds.

- Flo ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?! Pourquoi est-ce que tes lèvres sont de cette couleur ?! Et... tu as l'air... trempé ?!

Il s'approcha enfin de moi et mit ses mains sur mes épaules.

- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?! Ces chiens t'ont fait du mal ! C'est ça ?!!

Je posai mes mains sur son torse en secouant la tête de gauche à droite.

- Ne saute pas sur de fausses conclusions, Tren ! Mes pouvoirs ont fait des siennes... et...

- Comment ça ?

J'allais lui expliquer, mais il me stoppa en faisant apparaitre une couverture qu'il mit autour de moi, puis une serviette sur ma tête pour me sécher les cheveux. Il m'attira ensuite vers lui, m'entourant de ses bras pour me réchauffer, avant de nous mettre assis sur un tapis, près d'un petit feu.

- Merci, soufflai-je.

- Maintenant, raconte-moi tout.

Je sentais la chaleur m'entourer et mes muscles se détendirent, alors que je lui racontais ce qu'il s'était passé depuis qu'on ne s'était pas vu. Il se tendit par moment, ses mains se serrant parfois, comme s'il retenait sa colère, mais il se détendit légèrement à la fin de mon récit.

Ne m'approche pas, Alpha !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant