4.

10.2K 868 25
                                    

Je respire un bon coup et finis par dire.

Moi : Non. Je suis désolé, mais non.

J'avais vraiment confiance en ce que je disais. La réaction de Samir m'a tellement énervée que je me dit qui si c'est comme ça maintenant je ne sais pas comment ça serais après le hlel. Je vois que tout le monde me fixe, mais je ne réagit pas, je baisse la tête vers le sol et je joue nerveusement avec mes bracelets. Khalti Fatma, la mère de Samir finit par prendre la parole après quelques temps.

Elle : Bon, c'est pas grave ... On va y aller.

J'osais pas relever la tête. J'avais honte de ce que je venais de faire. C'est pas que je regrettais, loin de là mais tout de même, sa mère me faisais de la peine.
Ma mère les raccompagne jusqu'à la porte et elle se disent au revoir. J'entends les pas de ma mère revenir au salon, et c'est là que j'ai levée la tête. Je l'a regardait, elle faisais de même, un silence s'installa dans la pièce puis elle finit par hocher la tête et s'en alla. C'est ce que je craignais, je le savait, je savais que ça allait finir comme ça.
Elle avait l'air de partir en direction de sa chambre. Je me lève en essayant de la rattraper.

Moi : Yemma
? : Laisse là.

Je me retourne et je vois mon père. Je fronce les sourcils d'un air triste et repars m'asseoir près de lui.

Moi : Toi aussi t'es déçu, baba ?
Baba : Non, je suis contente que t'es dit « non »

Je le voit rire. Un petit rire, rien de bien méchant.

Moi : Je pouvait pas accepter wallah, il.. m'a mal parler.
Baba : Comment ça ?
Moi : Byn, il m'a dit que vous alliez m'obliger à accepter et que j'allais dire « oui » sans faire de chichis

Il soupire et me regarde.

Moi : Baba, t'es sur que tu m'en veut pas ?
Baba : Je voulais pas que tu marie. Moi je veux pas que mes enfants partent, pas maintenant.

Je l'écoutais attentivement. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il voulait dire. J'ai toujours était un peu plus proche de mon père que de ma mère. Je sais pas, du fait que j'étais la première fille ma mère à toujours été un peu plus stricte, plus sévère. Et je crois ne jamais pouvoir assez lui remercier pour ça. C'est vrai que parfois, secrètement je m'énervais contre elle étant ado' mais aujourd'hui je sais que ma mère, en étant strict avec moi m'a non seulement aidée à avoir une éducation correct et un avenir certains.

(Petite parenthèse les filles : Je pense que la plupart de mes lectrices sont des ado'. Je sais que parfois le comportement de vos parents peuvent vous paraître, non seulement dure mais aussi injuste, mais dîtes vous une chose : Ils font ça pour vous. Ils vous aiment et connaisse les tentations de ce bas monde. Je sais qu'à cette age là, on à les hormones en ébullition et qu'on est énervée la plupart du temps (généralement), je veux juste que vous gardiez un respect pour vos parents, c'est super important, je parle pas dans le vent. Je ne vous demande pas de cacher vos sentiments et de dissimuler ce que vous ressentez. Si vraiment vous ne supporter pas parlez-en directe. Ne laisser pas votre colère s'amplifier, parler de façon calme avec vos parents. Certes l'adolescence est connue comme pour être « l'age bête », « l'age de révolte » mais c'est également le passage d'enfant à adulte et pour ça il faut réussir à communiquer avec ses parents, c'est un grand pas, vous verrez vite le changement. Dans la chronique, vous verrez que parfois je pétais sérieusement les plombs et je n'en suis pas fière, mais je vais quand même vous le raconter pour vous faire voir à quelle point un petit rien peut finir en querelles familiales.)

Moi : Mais baba, quoi qu'il arrive on seras toujours là. On viendras très souvent, autant moi que Mourad et Siham. On seras toujours là, pour se disputer, et pour vous faire crier.

Je rit et il rit aussi. Je vois que j'ai réussi à le faire sourire. Même en sachant qu'il ne m'en veut pas, je ressent se besoin de ma faire pardonner, c'est comme ça j'y peut rien, ça fait partie de mon caractère.

Moi : Je peux aller lui parler ?
Baba : Vas-y.

Je lui fait un bisou sur la joue et je m'en vais en direction de sa chambre. Je respire un bon coup et finit par toquer. Voyant son manque de réponse je décide d'entrer et je l'a voie sur son lit, lunette aux yeux lisant le Qur'an. Je m'avance timidement vers elle, et m'assoie sur le fauteuil en l'écoutant. Elle récite d'une manière tellement personnel, ça donne vraiment envie de l'écouter. Quand elle finit la sourate qu'elle lisais et me regarde en enlevant ses lunettes.

Moi : Continue Yemma, t'arrêtes pas pour moi.
Yemma : J'ai finit.

Elle me répondait d'un manière assez sec et ça me blessais encore plus. Je me sentais vraiment mal, je voulais pas la décevoir mais accepter serais me maudire moi-même à vie, j'avoue avoir été égoïste sur ce coup et en voyant le regard remplie de déception de ma mère m'a fait regretté ce choix.

Moi : Yemma wallah..
Elle : Tu m'a foutue la honte.

Elle n'a pas crier. Mais j'aurais préférer qu'elle le fasses. Je voulais pas la décevoir.

Moi : Yemma il..

Elle se retourne en signe de refus d'écoute et je sors ainsi de sa chambre le cœur remplie de remords. Je repart voir mon père dans le salon.

Baba : Vous avez fait la paix ?
Moi : Nan.
Baba : Mais tu lui à pas dit ce que Samir avait dit.
Moi : Non, j'ai pas eu le temps.
Baba : Je vais lui parler.
Moi : Non, baba, ça sert à rien, je veut lui parler moi-même, hafek.
Baba : D'accord

(Je rappelle que les dialogues sont fait en arabes. Je les traduit directement, pour ne pas perdre de temps)

Je finis par aller dans ma chambre et je me démaquille. Le maquillage c'est vraiment pas mon truc. Mourad arrive dans ma chambre. Et je le vois s'asseoir sur mon lit, en serrans la mâchoire. Je n'ai pas obligé de me retourner car je le vois dans le miroir. Il serre ses mains et ses dents, hé ben, je vois que tout le monde est énervé contre moi.

Moi : Toi aussi t'es énervé ?
Mourad : Pourquoi t'as fait ça ? Zeubi Samir ? De tout les gars d'cette terre fallait qu'tu tombe sur un vaut rien comme lui.

J'ai levée les sourcils étonnée, je ne comprends pas trop ce qu'il se passe là.

Moi : Attends quoi ?
Mourad : Fait pas la meuf. Samir il est v'nue te khtob nan ? Ment pas j'lai vu sortir.

Quand il à dit je me suis précipité vers lui pour lui faire un câlin, oh je l'aime mon frère, il est pas le plus intelligent mais je l'aime quand même mdrr. Je me détache de lui et le regarde, il avait l'air choquée.

Moi : Samir est venue me khtobmais j'ai dit non.
Mourad : Ah donc toi tu présente à gars au darons et quand iln te khtob tu refuse.

Je soupire et le regarde. Je pense qu'en répetant cette phrase dans sa tête il finirass par comprendre, on croise les doigts. Il me regarde très longtemps, très très longtemps j'dirais.

Mourad : Ah c'tait un truc arrangé là ?
Moi : Hé byn,t'as pris 2 minutes quand même.

Je regarde mon poignée en faisant genre de regarder l'heure.

Mourad : Mdrr tait-toi wesh, moi j'ai cru t'avais présenter c'bolosse aux darons.
Moi : Nan c'est Yemma qui..
Mourad : Ah ouais. Et elle à dit quoi pour ta réponse ?

Je baisse la tête et il comprends immédiatement.

Mourad : T'es sah ?

Je hoche la tête et il me dit :

Mourad : Chaud.
Moi : Ouais

Siham entre dans la chambre et s'assoie sur mon lit.

Siham : Alors ?
Moi : J'ai dit non !
Siham : Oh al amdoullilah alors.
Moi : Ouais

· · aiment ça.Commentaires La suiiittte stp · · · · Écrire un commentaire...

Ils me traitent de beurette a Khel, pourtant on a tous fait dans le hlel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant