19.
La fête bat son plein, l'ambiance est au rendez-vous et tout le monde à l'air de s'amuser. Je reste avec Sofia et d'autres amies du quartier. Quand « Reggada » de Jalal El Hamadoui passe... Je peut pas rester assise la c'est impossible. Cette musique elle est trop entraînante. On se lève et on part au milieu de la piste. Une ronde se créer progressivement autour de nous et on se lâche... enfin avec un peu de retenue quand même, lol.
Au finale je finis par avoir super chaud. Je décide d'aller faire un tour au toilette car mon visage commencer à briller. Je me repoudre le nez et retourne dans la salle. Je m'assoie près de mes shabs, on parlent de tout et de rien. Jusqu'à ce que je reçois ce fameux message que j'attendais tant.
« T'es magnifique ce soir, mash'Allah »
C'est fou, ça fait plus de 3 heures qu'on est là et c'est que maintenant que Monsieur décide de se lancer.
Moi - « Ah pacque d'habitude j'suis moche »
Souleymane - « Mdrrr asy tait toi essaye pas d'faire la meuf ça t'va pas »Je le cherche du regard quand je tombe sur lui me souriant.
Moi - Arrête de me regarder comme ça !!
Souleymane - Bah putain, t'as la foi toi.
Moi - Nan mais en vrai, c'est gênant.
Souleymane - J'fait c'que j'veux bb
Moi : Bah putainIl ne réponds plus, je le regarde de nouveau et je vois qu'il parle à ma mère. Attends quoi ??? Ma mère mais il parle de quoi, il est sérieux lui ? Je me dirige immédiatement vers eux en panique, purée j'espère qu'il à rien dit de compromettant.
Moi : Heu... quesquiya Yemma ?
Yemma : Rien, tu veux quoi ?
Moi : T'es sérieuse ?Sah, j'étais mort de rire, rien qu'elle m'agresse.
Yemma : Viens voir toi.
Elle fait signe à Souleymane en lui souriant et me prendre à part. J'avoue qu'en l'espace de deux secondes j'ai eu des bouffées de chaleur, je m'inquiète de ouf, ce qu'il à pu lui dire.
Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?
Yemma : Va m'aider en cuisine, j'ai besoin de toi làOh tout ça pour ça sérieux. Une sort de pression est tomber de mes épaules à se moment car avant qu'elle ne part j'étais crisper d'un façon inexplicable. Je vais à la cuisine pour aider ma mère et le reste de la soirée se passe normalement ...
******. Le lendemain réveil difficile, je travaille en plus donc c'est chaud. J'ai pratiquement pas dormit étant donnée que jme rentrer à 4h pour me réveiller à 7h ; Je peut vraiment pas la c'est comme si quelqu'un était assis sur moi, j'arrive même plus à bouger, j'suis crevée. J'envoie un message à Laury pour lui demander de dire au chef que je serais pas là, puis je me rendors...
Je me réveille quelques temps après quand je m'aperçois qu'il est 14h hé ben !!
Je me lève endors toute retournée et je pars prendre une douche, je me démaquille car je ne l'avais pas fait la veille pour cause de flemme (Ah oui, et pour ceux qui me demande si j'ai des yeux de couleurs, mes yeux sont marrons foncées, c'est juste là forme en amande que j'aime {Commentaire fort inutile}). Je finis par rejoindre le salon avec tout mes cousins/cousines et tante qui ont dormi sur place. Il commençais à partir alors on l'ai aidée avec leurs valises.
Je peux enfin respirer tranquille, mon salon se vide peu à peu et laisse place à la famille.... Sans Mourad. Je savais pas que ça allait faire aussi chelou le fait fait qu'il ne sois pas la. Je me sens super vulnérable. C'est dur sans lui pourtant ça ne fait même pas encore un jour qu'il est partie. Je le vois encore là torse-nue à se prendre la tête avec mon père a cause de ça. J'ai une sort de nostalgie qui me prend, je sais pas pourquoi, d'un coup comme ça, ça m'est venue. J'ai toujours était proche de lui, enfin on à toujours été proches tout les trois.
Siham me rejoins et semble tout aussi mal.
Siham : Ça va faire vide, sans lui.
Moi : Hmm... Ouais.
Siham : Mais pourquoi il est pas rester là lui aussi, obligé de changer de ville
Moi : Ch'pas, mais ça va faire trop vide sans lui, déjà qu'à trois ya des fois ou on s'ennuyai mais la à deux ça serais 10x pire
Moi : Hmm...*****. Les jours passent et je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que Mourad ne soit plus là. Je ressens un manque de malade. Moi même je savais pas que qu'il me manquerais comme ça. Avec Souleymane, c'était mitigé, cette situation commençais sérieusement à me taper sur le système. J'ai l'impression qu'on avance pas, on en est au même point depuis le début, et ça m'énerve en vraie, j'ai l'impression que c'est purement et simplement une perte de temps.
Aujourd'hui en sortant du TAF, je me dirige vers ma voiture quand Souleymane débarque et ferme la portière.
Moi : Oui ?
Souleymane : Questa ?
Moi : Rien, j'suis juste crevée, rien de grave
Souleymane : Fait pas genre, j'te connais maintenant hyn.
Moi : Bah pas autant que tu le pense apparemmentIl fronce les sourcils et me regarde.
Souleymane : J'ai compris.
Il ouvre la portière côté conducteur et s'y installe
Moi : Fait comme chez toi.
Souleymane : Montes
Moi : Pourquoi ? Où tu m'emmènes ?
Souleymane : SI tu montais tu le saurait.Je finis par céder et monte. On roule en silence pour allez je ne sais où. Lui à l'air concentrée sur la route et moi j'ai aucune envie de parler. On arrive quelques part, c'était beau faut se l'avouer, c'était un jardin tah les bourges {Pour les bordelais c'est celui près de la rue Hustin } Je regarde le paysage émerveillé et on avance près d'un banc et s'y assoie.
Souleymane : J'te trouve chelou en ce moment. Quesquiya ?
Moi : Bah rien, c'est toi qui t'imagine des choses
Souleymane : Arrête tu m'la fait pas à moi. Dit moi
Moi : Byn, j'mennuie voilà.
Souleymane : Quoi ? Mai t'es chelou toi
Moi : Tu vois tu m'dit de me confier à toi et regarde t'as réaction.
Souleymane : Mdrrr asy, c'est bon c'est bon rac'
Moi : Byn, ché pas. J'ai l'impression qu'on avance pas, c'est genre figé dans le temps et ça m'énerve.
Souleymane : Ouais, je vois Mourad y t'manques enfaîte
Moi : C'est quoi le rapport là ?
Souleymane : Ça à carrément un rapport.
Moi : S'cuze moi le psy
Souleymane : Nan, mais en vrai réfléchit, depuis quand tu ressens ça ?Je me mets à réfléchir et c'est vrai que les dates corresponde de malade. Je ressens un manque, un vide phénoménale depuis que Mourad est partie, c'est fou, quand il est là, on se supporte pas et maintenant qu'il est parti il me manque.
Souleymane : Mais t'as raison sur un point, nous deux on est mitigé, et même si j'ai parler de toi à ma mère j'crois...
Moi : Attends, t'as parler à t'a mère ?
Souleymane : Bah ouais, mais c'est pas pacque j'lui en est parler que les jeux sont fait, moi j'veux que déjà qu'elle te rencontre.
Moi : Attends mais t'es sérieux là Souleymane ?Je souriai de toute mes dents, je ne saurai dire pourquoi. Il me regarde d'un manière étrange tandis que moi je le serres dans mes bras, j'ai plus envie de le lacher là. Le pire c'est que le mec il me sort ça normale. Pour moi c'est un truc de malade ça...