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***. Le lendemain, je décide de prendre les choses en main. Mourad est dans la cuisine donc c'est le bon moment. Je le rejoins et je fait mine de lire quelque chose sur mon portable.

Moi : Haaan

Je vois qu'il réagit pas.

Moi : Mais nan

Il ne réagit toujours pas.

Moi : Oh, j'suis choquée
Mourad : Waah, c'est bon dit moi s'qu'il ya
Moi : Oh rien je lit une chronique
Mourad : Bah lit la en silence et arrête tes tminik là
Moi : Nan mais attends j'texplique
Mourad : Mais tu veut quoi, j'ai pas envie d'savoir vire
Moi : Nan mais si écoute
Mourad : SI j'técoute tu dégage ?
Moi : Promis
Mourad : Vasy raconte et ensuite tu vire.
Moi : Ok. Enfaîte c'est l'histoire d'un meuf elle va bientôt se fiancé à un gars et tout. Et bref un jour elle rentrai chez elle enfin elle attendait le bus à l'arrêt et ya son meilleur shab qui lui propose de l'a raccompagnée bah elle normale elle accepte elle le connais depuis les couches-culottes tu vois...
Mourad : Arrête de tourner autour du pot là, abrège
Moi : J'y viens. Bref sur le chemin son pote il lui à dit que depuis toute petite il était amoureux d'elle et dans la voiture il à tenté de l'embrasser mais son gars les a vu et elle à peur qu'il annule tout

Je le voit froncées les sourcils.

Mourad : Mais elle à pas expliquer à son gars que c'était pas sa faute ?
Moi : Bah nan il lui à pas laisser le temps.
Mourad : Bah c'est un bouffon alors. S'il fait pas confiance à sa futur femme ça sert à rien.

Je le regarde attentivement. Je le fixe. J'espère au fond de moi qu'il comprennes que ce « bouffon » c'est lui.

Mourad : Attends, c'est moi l'gars ?
Moi : Bah ouais
Mourad : Sarah, j'vais t'niker j'tai dit d'arrêter de faire ça.
Moi : Mais j'ai rien fait.

Il se retourne comme pour sortir de la cuisine mais avant il me dit :

Mourad : Mais attends comment tu sais tout ça toi ?
Moi : J'les vu hier, elle était pas bien. C'est geh3 si elle était pas entrain de pleurer.

Il ne réponds pas et sort. Bon, je pense avoir accomplie une bonne action, enfin je crois.
J'avoue que cette manie de de tout vouloir contrôler est parfois un énorme défaut mais là je crois que c'était plutôt positif.

Je ressens brusquement un sorte de pression sur l'estomac ça m'arrive ces derniers temps. Au début c'était rien de bien méchant, mais plus le temps passe, plus ça m'fait mal. Je m'appuie sur la table en attendant que ça passe. Ça passe au bout d'environ 5 minutes ainsi je retourne au salon.

Siham : Qu'est-ce t'a t'es pale ?
Moi : Ch'pas j'ai mal au ventre.
Yemma : Prends un doliprane

(Les mamans et les Doliprane c'est une grande histoire d'amour, j'vous apprends rien mdrrr)

Moi : Nan mais c'est bon t'inquiète Yemma, ça va passé

Elle n'insiste pas, et c'est mieux comme ça. J'croit pas que ce soit un truc de ouf, je pense juste qu'il s'agit de la période tagada.

*** Environ une semaines passe et mes parents se préparent pour la khtoba de Mourad. Quant à moi, je n'est aucune idée de ce qui se passe dans mon organisme et sah j'ai pas envie de le savoir. Je préfère souffrir en silence. Ma mère est du genre à en faire des tonnes et si je lui en parle elle risque de m'entraîner chez le médecin, voire même à l'hôpital. Moi qui pensais qu'il s'agissait d'un période particulière ça n'a rien à voir. J'men doutai un peu parce que les dates ne correspondais pas.
Quand les douleurs arrivent, je m'assoie et ça passe, c'est rien de bien méchant.

Aujourd'hui je décide d'aller courir ça fait longtemps et puis je galère un peu alors autant y allez maintenant. Je me change et descends quand je vois ma mère.

Yemma : Tu va où comme ça ?
Moi : Au stade, j'vais courir
Yemma : Courir ? Mais t'a pas mal au ventre toi ?
Moi : Mais nan, yemma, c'est rien
Yemma : Lala tu reste ici
Moi : Mais Yemma, c'est rien t'inquiète, il va rien m'arriver.

Je lui fait un bisou et je sors. Je cours sans trop savoir où je vais jusqu'à ce que :

« Sarah »

Je me retourne et je vois Souleymane. Je tourne les talons et marche rapidement dans le sens inverse.

Je sens qu'on m'attrape le bras. Je me retourne brusquement.

Souleymane : C'EST QUOI TON PROBLÈME ?
Moi : TOI, C'EST QUOI TON PROBLÈME ? LAISSE MOI !
Souleymane : HÉ WALLAH PARLE BIEN
Moi : Lâche moi le bras
Souleymane : REPONDS
Moi : LACHE MOI...

Je sens une terrible pression dans mon ventre, ce qui fait que je me recroqueville sur moi même.

Souleymane : Oh Sarah, quesquiya ?
Moi : Laisse moi...
Souleymane : J'te laisse mais dit moi c'qu'il ya !
Moi : J'ai rien, fout moi la paix.

J'essayai de faire comme si de rien était. J'essayais de me tenir aussi droite que je le pouvais mais cette douleur était officiellement la pire que je n'avais jamais ressenti.

Souleymane : Prends moi pour un con, ça s'voit que ça va pas
Moi : TAIT TOI

Plus je criai, plus j'avais mal, c'est un peu comme si on trouai mon estomac avec un tourne vis.

Souleymane : Arrête de crier wesh
Moi : Laisse moi

La douleur se dissout au fur et à mesure du temps. J'arrive petit à petit à me redresser et je le regarde.

Souleymane : Tu va mieux ?
Moi : Ouais, merci
Souleymane : C'était quoi ça ?
Moi : Je sais pas j'ai mal au ventre en ce moment
Souleymane : Belek c'est l'appendicite
Moi : Mais nan, qu'est-ce que tu raconte ?
Souleymane : Va te faire examiner quand même.
Moi : Mais nan, c'est rien.
Souleymane : Fait pas la meuf forte, toi même tu sais que t'en à besoin.
Moi : Quoi ? Tu t'inquiète pour moi ?
Souleymane : Mais vire j'ai juste pas envie de te voir clamser sous mes yeux
Moi : Saha, j'retiens
Souleymane : Salle arabe
Moi : Salle noir tchiiip.

En sah j'ai essayais de tchiper 40.000 fois et j'ai l'impression que plus j'essaye plus je régresse. (Si des renoies qui me lisent et qui savent expliquer comment tchiper hésiter pas hyn, rien que j'me ficha)

Souleymane : PTDRRR t'as essayer de faire quoi là ?
Moi : Vasy c'est bon laisse moi.
Souleymane : Mdrrr attends assure refait.
Moi : Mais c'est pas drôle stop arrête.
Souleymane : Nan mais wallah t'as rien respecter là, évite de faire des bails comme ça d'vant moi.
Moi : Tu t'moque ?
Souleymane : Même pas.
Moi : Enfoiré.
Souleymane : Fait pas la ouf
Moi : Ouais c'est ça

Je fait demi-tour et je repars.

Souleymane : Attend
Moi : Hmm ?
Souleymane : Pourquoi tu fait la meuf inaccessible ?
Moi : Laisse moi Souleymane
Souleymane : Réponds.
Moi : Si je réponds tu me laisse ?
Souleymane : Wallah
Moi : Bah enfaîte je suis un peu... bah tu vois quoi.
Souleymane : Ouais ouais Sofia elle m'a dit.
Moi : Bah voilà. Mes parents ils sont à balle nationaliste.

Je le voit me faire un sourire de charmeur.

Moi : Quoi ?
Souleymane : J'te fait autant d'effet ?
Moi : Vas t'faire foutre Souleymane
Souleymane : Nan nan nan mais attends en sah, moi j'crois que rien n'est impossible on à toujours le choix.
Moi : Pas quand on connais ma mère
Souleymane : Arrête j'te parle sérieux là
Moi : Ouais je sais mais moi j'suis comme ça, j'envisage toujours plus loin.
Souleymane : Bah change et vis le présent.

Je le regarde attentivement et je m'en vais. Il m'énerve ce gars, en sah, j'ai comme une envie de le tuer quand je le vois. Il à cette sorte de pouvoir, de contrôle sur moi. Je ne serais l'expliquer. Quand je suis près de lui je perds mes moyens. Je tremble & j'ai les mains moites, je lui en veut de me faire subir tout ça. Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça ?

Ils me traitent de beurette a Khel, pourtant on a tous fait dans le hlel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant