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Il finit par me prendre dans ses bras quand je vois l'autre Yasser au loin, je m'en détache directe tandis que lui continue de nous regarder.
J'arrivais pas à comprendre, comment ni pourquoi il me suivais. Il était tout le temps là. Souleymane me regarde d'une manière étrange, j'essaie de faire comme si de rien n'était mais je sens qu'il se doute d'un truc. Je finis par rentrée chez moi, prétextant que j'suis fatigué, mais la vérité c'est que ce Yasser me fichait la chair de poule.

Je rentre chez moi et je prends en bonne douche froide, en réfléchissant : Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir de moi ?

****Je suis assise au balcon de ma chambre et je réfléchit un peu à tout ça, j'ai des tas de question dans ma tête qui ne trouve aucune réponse. Mais qu'est-ce qu'il peut bien vouloir de moi sah ?

« Tu pleure princesse ? »

Je sourit en voyant ce message provenant de cet être chère, je ne pourrai jamais assez remercier Dieu de me l'avoir mis sur mon chemin, sincèrement je pense qu'il est la meilleur chose qui me soit arrivée.

« Mais nan quess tu raconte ? »
« Arrête j'te connais »
« Je pleure pas. Je réfléchie »
« À quoi ? »
« A trop d'trucs »

Il prends un peu de temps à me répondre mais finit par dire.

« Arrête de réfléchir, tu va devenir folle. »

Devenir folle ? Si ce n'est pas trop tard. J'suis à fleur de peau en ce moment c'est ouf, j'arrive même plus à avoir mal c'est vous dire. J'ai l'impression que j'suis vidée de tout sentiments, à cause d'excès, je laisse tellement se que je ressens enfoui en moi, qu'au final il me reste plus de place. J'ai envie d'exploser mais je sais que ça ne serviras à rien, il faut que je mette fin à cette situation, que je bouscule le destin, que je reprenne ma vie en main. Un surplus d'émotions me fait face à cette instant, je crois que Yasser à vraiment été la goutte d'eau. Il est temps que j'arrête !!

Je m'endors, le cœur plein de tristesse repensant à cette décision qui paraissent clair dans ma tête, mais il fallait que j'y ailles jusqu'au bout car sans m'en apercevoir il avais pris une place beaucoup plus importante que ceux à quoi je m'attendait, j'étais devenue dépendante de sa présence, dépendante de son parfum, de son sourire, de son regard plongé dans le mien, j'étais dépendante de lui. Je ne sais pas comment ni pourquoi il avait pris une tel place dans mon existence mais je savais qu'il fallait que ça cesse et pour cela il fallait que je m'en éloigne, je cautionnais le fait que ça ne serait pas des tache les plus facile mais il fallait que je le fasse pour notre bien. Pour le bien de mon entourage qui souffrait de cette situation, qui souffrait de me voir comme ça, je le voyais, mais je ne voulais pas me l'avouer, mais il est temps que j'arrête de penser à mon nombril et que j'ouvre les yeux, cette situation ne va pas durée éternellement et plus vite ça serait fait mieux ça seras.

****. Le lendemain, après une journée de travaille au taquet, Souleymane viens me chercher. Même si je semblai assez déterminée hier, le fait de le voir me fait vraiment perdre tout mes moyens, je ne sais pas comment il arrive à faire ça. Je m'avance timidement vers lui, essayant de garder un contrôle de moi-même. Mais c'est plutôt compliquer, à vrai-dire. Je respire un bon coup, ça devrait le faire, j'ai préparer le récit la veille dans ma tête.

Moi : Salam

Souleymane : Questa ?
Moi : Faut que j'te parle d'un truc.

Souleymane : Quoi, encore ?
Moi : J'veut qu'on arrête. On se fait du mal pour rien, et sachant qu'on ne finiras pas ensemble ça sert à rien de continuer.

Je soupire voyant son manque de réponse.

Moi : Voilà.

J'allais m'en allait quand il me prends brusquement par le bras, je savais que ça n'allait pas être aussi facile.

Souleymane : TU CROIT ALLER OÙ COMME ÇA ?
Moi : Lâche moi steuplait.
Souleymane : WALLAH, J'RIGOLE PAS TA GUEULE, J'SUIS PAS UN STYLO QUE TU PEU PRENDRE QUAND TU GALÈRE ? J'RIGOLE PAS AVEC TA GUEULE T'A COMPRIS ?
Moi : C'est pas ce que j'ai dit, Soul...
Souleymane : FERME LÀ !! J'EN AI MARRE DE TA GUEULE, TU M'ÉNERVE T'SAIS QUOI ? TRACE TA ROUTE, FAIT TA VIE.

Et il s'en va dans le sens opposée. Je me sentais mal de lui infligée ça. Mais il fallait que je le fasses pour le bien de mon entourage.

Je ne peut m'empêcher de verser quelques larmes, à cause de ça réaction, à cause de la manière dont on s'est séparé, je me sent vraiment coupable de son mal-être...

Je finis par rentrée chez moi. Il y a des choses qu'il faut que je rectifie et vite. Je monte dans ma chambre, et appelle directe Sofia :

Sofia : BATATA
Moi : Salam
Sofia : Questa ?
Moi : C'est une looooongue histoire
Sofia : Souleymane ?
Moi : Exact
Sofia : Bah quesquiya ?

Je lui explique en résumé ce qu'il se passe, j'ai été très brève j'ai aucune envie de pleurer sah.

Sofia : Et tu voulais qu'il réagisse comment, t'es sérieuse là ?
Moi : Bah ché pas, qu'il soit plus compréhensif.
Sofia : Mdrr, attends, mets toi à sa place deux seconde. Déjà tout ce qu'il à accepter jusque la j'connais peu d'gars qu'il l'aurais accepter ensuite, il à beau être très gentil, ça reste un mec, il à sa fierté aucun mec de cité ne va dire « On reste pote », après que la fille est casser, t'es folle ou t'es folle ?

Elle m'énerve quand elle à raison. Je sais que tout ce qu'elle dit c'est vrai mais qu'est-ce que je peux y faire ? Je finis par raccrocher et je descends en bas avec ma famille. Je m'installe, j'essaye de me réintégrer, même si après mon attitude de ces derniers temps, c'est assez difficile de se fondre dans le décor...

Les jours passent et je ne vois plus Souleymane, mais vraiment plus du tout. Je ne l'aperçois même pas dans la cité. J'essaye de faire l'indifférente, mais au fond ça me fait mal, je veut le voir simplement voir. J'essaye de gratter des infos de Sofia, mais avec elle c'est la même, il ne vient plus en cours, et elle ne l'aperçoit plus non plus.
J'avoue que ça commençait à m'inquiéter, je me demandais ou il pouvait être, ce qu'il lui était arrivée. Ça m'apeurais vraiment. Un jour alors que je descendais les poubelles, je vois Myriam, la petite sœur à Souleymane assise sur le dossier d'un banc, je m'avance d'elle voulant gratter un peu d'infos, sur son frère. Je m'assoie à côté d'elle, elle essaye de fuir mon regard en se caressant timidement le bras.

Moi : Salam. Tu te souviens de moi ?

Elle me regarde en hochant la tête.

Moi : Et heu.. çava, en ce moment ?

Sah je savais même pas quoi dire, je me sentais trop conne. Elle hoche de nouveau la tête.

Moi : Al hamdoullilah. Et heu... enfin Souleymane il va bien ?

Elle me regarde pendant longtemps et finit par hocher la tête de gauche à droite.

Moi : Qu'est-ce qu'il a ?

Elle hausse les épaules et continue de fuir mon regard.

Moi : Ok. Tu devrai rentrée, il commence à faire un peu tard.

Je lui tapote l'épaules et je m'en vais. Ça me stresse encore plus sah, je sais même plus ce que je suis sensée dire ou faire. Mais où est passée Souleymane ?

J'entre dans mon bloc quand je vois Yasser assis sur les marches (encore). Il à le sourire aux lèvre et croyez moi ça ne présage rien de bon venant de lui. Je le regarde inquiète tandis que lui continue de me narguer avec son sourire.

Moi : Qu'est-ce que tu veut à la fin ?
Yasser : Moi ? Rien.

Je finit par monté, quand il m'arrête en me disant :

Yasser : T'auras une surprise en haut.
Moi : Quoi ? Quel surprise ?
Yasser : Monte et tu verras.
Moi : Qu'est-ce que t'a fait Yasser ?
Yasser : Tu m'a pris pour un PD ? Bah assume maintenant.

Je commence sérieusement à stresser là. Je m'attends au pire, sérieux. Je monte quand même chez moi. Je chahad avant de rentrée, on ne sais jamais, je respire un bon coup et baisse la poignée. Je m'avance doucement vers le salon et j'y vois Mourad. Mon cœur à cesser de battre rien qu'à sa vue.

Ils me traitent de beurette a Khel, pourtant on a tous fait dans le hlel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant