17.
Souleymane s'en va quelques temps...
Je mets mon collier dans mon T-shirt et entre de nouveau à l'intérieur. Je vois Sofia, seule dans le salon.
Moi : Elle est passée, où Siham ?
Sofia : Elle dors
Moi : Hmm...
Sofia : Alors, il s'est passée quoi ?
Moi : On s'est réconciliés au calme.
Sofia : Hmm... Mais encore ?
Je sourie et sors mon collier de mon T-shirt.
Sofia : S ?
Moi : S comme Sarah.
Sofia : Sarah ou Souleymane ?
Je rit et on se pose devant la télé.
*****Les jours passent. J-2 avant le mariage de Mourad, j'suis toute excitée ! Je cours dans tout les sens, ma mère pareil, j'ai l'impression qu'elle organise son propre mariage. Quand à Souleymane {c'est le sujet qui intéresse hyn}, tout se passait pour le mieux, j'apprenais peu à peu à le connaître, et je m'attachais de plus en plus à lui. Certains me prendront pour une folle mais à cette période là, je ne me voyais pas avec quelqu'un d'autre, je ne me voyais pas vivre sans lui. On ne se considérai pas comme un couple, là seule chose « déplacé » qu'on faisait c'était des câlins. Je discernais le fait qu'il me respecte ainsi, il à l'air d'avoir un tel respect pour moi, alors je ne sais pas si c'est sincère ou pas, mais en tout cas, s'il ne l'est pas c'est que c'est un très bon acteur. Près de lui, je me sentais planer. J'avais l'impression de voler, mon cœur battait à 100km/h et mes mains devenais étrangement moite. Alors c'est ça l'amour ? C'est ce qu'on ressent quand on est amoureux ?
Je ne me suis jamais autant livré à quelqu'un. Je me découvrais des facettes, qui m'était inconnue auparavant. Je parlait, je parlait, parfois j'avais même l'impression de l'ennuyer, mais il avait l'air tellement attentif à ce que je disais qu'au finale, je ne faisait pas attention. Près de lui, c'est comme si je n'avais plus aucun complexes. Souleymane est apparue face à moi comme une évidence. Moi, je sais que c'est avec lui que je passée le reste de ma vie, j'en suis sur.
Il se livre de plus en plus à moi, je lui découvre de nombreux côté. Il est du genre calme, mais quand il s'énerve il s'énerve. Je sens que le handicape de sa sœur le détruit au plus au point, il me dit qu'il pourrait tuer et mourir pour elle, ce qui est sur, c'est qu'il est très pointue sur les valeur de la famille. Quand il s'agit de ses proches, on vois bien qu'il les aime à la folie...
Aujourd'hui, alors que ce n'est plus possible de marcher tranquille chez moi. Je décide d'aller prendre l'air. Je me pose dans un parc, j'essaye de me détendre un peu, car ces derniers temps je suis super stressée à cause du mariage et tout. Je mets mes écouteurs et écoute Benthi de Mélissa M. {https://www.youtube.com/watch?v=bRsghBDxdDY} Je me demande si je serais prête psychologiquement à affronter la réaction de mes parents en cas d'éventuelle demande en mariage.
Je sens comme une présence à côté de moi, mais je ne fait pas plus attention. J'avais sûrement l'air d'un folle avec mes yeux fermées et ma tête baissée, l'air de planée.
Ma musique se termine et je l'a repasse, j'ai du l'a repasser au moins 5x avant de laisser passer les musique aléatoirement de mon portable. Je sens qu'on me tapote l'épaules. Je lève ma tête et c'est là que je remarque que mon voisin de banc n'est nul autre que Souleymane.
Il me regarde au début en souriant, et ensuite en fronçant les sourcils, j'ai pas l'air de comprendre.
Moi : Quequiya ?
Souleymane : Questa à pleurer ?
Moi : Hyn ? Mais t'as craquer toi, c'est pas possible
Souleymane : Tu t'fout d'ma gueule ?
Je passe ma main sur mes joues et il s'avère qu'effectivement elle était humides. Je suis pas trop sur de savoir comment j'ai fait, généralement quand tu pleure, t'es la première au courant nan ? Enfaîte je pense que ça à un rapport avec la musique que j'écoutais. C'est vrai que les dire de Khaled sont simplement magnifique.
« Ana cheft danya ch7al men 7achoua
Ne7mik ya benthi men had da3wa
Al7ob ya 3omri ma ra fih doua
Rani khayef 3lik tet3adi wana nen'kwa »
« Traduction :
J'ai vu tant de pièges dans ce monde
Ma fille, je veux juste te protéger de ça
Amour, amoureux, ne pas disposer d'un recours
J'ai tellement peur de souffrir de votre erreur »
J'essuie mes larmes et sourie pour lui montrer que tout vas bien.
Souleymane : Pourquoi tu pleure, wesh, quesquiya ?
Moi : Rien, je savais même pas que j'pleurais. J'doit être fatigué c'est tout
Souleymane : T'es sur hyn ?
Moi : Ouais, t'inquiète.
Je lui fait un sourire, pour le rassurer un peu mais il n'a pas l'air convaincue.
Souleymane : Donc, toi quand tu galère tu viens pleurer dans un parc.
Je rit, ou du moins j'explose de rire. Mais ce mec c'est un cas il m'énerve.
Souleymane : C'est bon la j'suis rassuré
Moi : Mais wallah, ya rien. C'est juste mes hormones qui pètes un peu
Souleymane : Ah ouais, t'as tes trucs ?
Moi : T'es sérieux toi ?
Souleymane : Heu.. questa ?
Moi : Mais pose moi pas des questions comme ça, hcheum
Souleymane : Arrête t'es tminiks là, tu m'a parler de trucs encore plus dégeu, ch'pas tu veut quoi.
Bon, sur ce point là il n'avait pas tord. Comme je l'ai dit avec lui j'ai aucune retenue, il m'arrive de parler de choses chelou avec lui, mais vraiment dégeu, même à Sofia j'lui parle pas de ça en sah. Parfois ça nous arrive de parler du temps qu'on passe au toilette, de CE QU'ON N'Y FAIT, mais bon, j'vais vous traumatiser si je déclare mieux vaut qu'il reste un minimum d'intimité entre nous mdrrr.
Hessoul, je m'égare ENCORE. Donc je disais on reste un peu dans ce parc à parler. Il n'y avait étrangement personne dans le quartier, ça donnait la chair de poule.
Je décide de rentrer après quelques temps, parce que c'est bien beau de faire une pause mais je suis sur que mon aide ne serais pas de trop à la maison. Au moment de se dire au-revoir je savais pas trop comment réagir. Alors j'ai simplement lâchée « Bon bah salam hyn » et j'suis partie. J'me sentais .... bien
