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J'arrivais pas encore à réaliser, jusqu'à ce que ce soit monter à mon cerveau, j'ai direct pris mes clés et je suis descendue, il faut que je parle à Souleymane. Je descends précipitamment quand ma mère, qui était dans la cuisine, m'arrête.

Yemma : Tu va où comme ça ?

Oh nan ! Il manquais plus que ça.

Moi : Tu va m'empêcher de sortir maintenant ?

Elle hoche la tête et me dit :

Yemma : Réponds ! Tu va aller voir ton kehlouche là hyn ?
Moi : Il à prénom. Et nan, c'est pas lui que je vais voir, mais Sofia

Elle ne dit plus rien, et retourne à ses occupations. J'aime pas lui parler comme ça, mais de la à m'inventer une khtoba, elle à pousser le bouchon trop loin, je trouve. Je descends en bas, j'essaye de le repérer entre les teneurs de murs mais je ne le vois pas. Étrange ! J'entre dans ma voiture et l'appel, il ne réponds pas. J'essaye de nouveau mais toujours rien, ça commence à devenir bizarre là.

Je décide de me rendre directement chez lui, un peu inquiète. Ça doit faire une bonne semaines qu'on ne s'est pas vu.

Arrivée, j'enlève le contact et me dirige vers son bloc. J'essaye de l'appeler encore une fois mais il ne réponds toujours pas, alors je décide de laisser un message.

Moi : Salam, Souleymane, heu.. je sais pas pourquoi tu réponds pas, ni ou tu est mais. J'suis juste en bas de chez toi là, alors si tu reçois mon message tu peut..

Je respire un bon coup je ne sais même pas quoi lui demander.

Moi : J'voulais juste te parler d'un truc, j'ai quelque chose d'important à t'annoncer, tu va être fou de joie
Souleymane : Quoi ?
Moi : Arrête je peux pas t'dire ça au téléphone c'est genre un truc de malade, tu verras tu seras refait. HÉ MAIS ATTENDS J'AI CRUE QUE JE PARLAIT À TON RÉPONDEUR.
Souleymane : C'est c'que tu fait hmara.

Attends mais j'y comprends rien là, le répondeur peut nous répondre maintenant ? Hé ben, la technologie évolue à ce que je voie.

Moi : Ahouais, bon bah, quand tu te décideras à répondre tu m'appelle, d'acc ? Salam

Et je raccroche. Je me retourne et là je vois Souleymane.

Souleymane : Hé wallah va t'faire soigner t'a un problème toi.
Moi : Quoi ?
Souleymane : Depuis t'aleur c'est à moi que tu parle imbécile.

Là j'me répète de la scène dans ma tête et j'explose de rire, mais pourquoi, j'suis comme ça ?

Moi : Ptdrr mais j'suis trop conne

Il me regarde toujours sans expression, je déteste quand il fait ça. J'ai l'impression d'être trop bizarre dans ces cas là.

Moi : Rigole steuplait

Sah, j'étais morte de rire, j'étais de bonne humeur, j'avais le morale. Voyant son manque de réponse je décide de me calmer, le stop qu'il m'a mis

Souleymane : T'as finit
Moi : Pfff t'es pas drôle.
Souleymane : J'ai pas envie d'rire là, tu vois. Et pourquoi t'es de si bonne humeur toi ? Sofia elle m'a dit que t'étais en dépression.
Moi : Dépression ? Carrément toujours dans l'excès, celle là.
Souleymane : Bref en gros t'étais pas bien, et là c'est limite si tu tiens en place, en dirait un cafard {Sympa}, il s'est forcément passée quelque chose.
Moi : Byn ouais, héhé
Souleymane : Asy, arrête tes conneries là raconte
Moi : Ok. Mais tu va le regretter de me parler aussi froidement quand je te le dirais
Souleymane : Ouais, s'cuze, mais ça m'zehef wallah
Moi : T'inquiète, j'étais aussi mal que toi mais cette période est révolue.
Souleymane : Pourquoi ?

Je lui explique un peu le pourquoi du comment et je le vois ouvrir ses yeux d'une manière... j'étais KO.

Souleymane : Mais... mais... attends

Il commençai à bégayer, il semblait confus. En même temps c'est pas le genre d'histoire qui arrive constamment.

Souleymane : Désolé de te dire ça, mais ta famille elle est pire que tordue.
Moi : Tu vois maintenant, avec quoi je dois vivre ?
Souleymane : Waw, mais attends t'es sur que ta sœur elle à pas confondue ou quoi ?
Moi : Nan, Souleymane, j'lui fait confiance à 100 %, et sérieux, ça ne m'étonnerais pas que ma mère fasse ce genre de chose.

Sûrement un coup d'euphorie qu'il l'a pris, mais il finit par me prendre dans les bras et me serrer. D'abord surprise, je n'est pas réagit tout de suite, mais j'ai finit par le serrer mon tour. Sa fait du bien de le revoir, de pouvoir le toucher, sentir son odeur, être tout simplement près de lui, vous le pouvez pas savoir le bonheur que c'est de ressentir ça...

Je regarde par dessus son épaules et je vois un mec nous regarder, j'crois le reconnaître mais j'en suis pas sur. Je n'y fait pas plus attention que ça, à ce moment là, j'étais tellement bien que je ne voulais être interrompue, dans mon euphorie, par aucun parasites. Je ferme les yeux et continue de serrer Souleymane, sentant son cœur battre, contre ma poitrine...

On reste quelques temps à parler quand je décide de rentrer, il devait être 20h et mine de rien ça faisait quand même 1h que j'étais dehors.
L'au-revoir est comme à chaque fois, repousser 30.000 fois. C'est fou comme j'ai du mal à me séparer de lui, c'est un aimant enfaîte... un aimant de moi -'

Je finis par y aller. Quand je repense à ce mec qui nous regardait. Tu vois ce mec que t'es sur d'avoir vu quelque part mais dont le prénom n'arrive pas à sortir de ta bouche ? J'y repense quelques temps et je me dit, que je me fait du sang d'encre pour rien. Je rentre chez moi et je me dirige direct vers ma chambre.

Comment j'suis heureuse, c'est un truc de malade, je savais pas que j'aurai pu être aussi heureuse, et pour un garçon en plus.. Je me rends compte que j'ai un peu faim alors je descends en bas manger un truc. Même si il faut que je joue les déprimé encore un peu, ahah. Je fais comme si rien n'avait changer, je calcule toujours personne même si cette hmara de Siham elle me faisait des sourires pervers, je faisait comme si de rien n'était et je continue à simuler. Je prends mon portable et textote avec Sofia, je lui explique la situation quand ma mère prends place dans la cuisine. En temps normale, j'aurai pris mon assiette et je serais sorti, mais là vu que je suis plus vraiment énervée contre elle, je la joue légère.

Je l'a voie qui fait je ne sais quoi, je ne l'a regarde que du coin de l'œil, je continue de textoter avec Sofia ; quand je sens comme une présence en face de moi. Quelqu'un de figé qui ne bouge pas et qui à l'air de me fixée. Je lève là tête et je vois ma mère.

Moi : Oui ?
Yemma : Qu'est-ce que t'as en ce moment ?

Je rit et hausse les épaules.

Moi : Si tu connais pas la réponse, je peux plus rien faire pour toi
Yemma : Hé déjà parle mieux, j'suis pas ta copine.
Moi : Mais avant tu l'était Yemma. Avant je pouvez te confier des trucs, sans avoir peurs que tu me renie. Je pouvais ne pas être d'accord avec toi, sans que tu m'le fasses culpabiliser. Et maintenant, je sais pas laquelle des deux à changer mais je déteste cette relation qu'on à.

Yemma : T'as finit ?

Ils me traitent de beurette a Khel, pourtant on a tous fait dans le hlel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant