chapitre 1

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il était 16:30, le temps passait tellement lentement, peut être trop lentement. Anais essayait de rester concentrée sur le cours d'anglais mais tout se bousculait dans sa tête. Dans moins d'une heure elle le voyait à nouveau: ça faisait tellement de temps, trop longtemps pour que le doute se soit immiscé dans sa vie, pour que tout les forts sentiments qu'elle ressentait a son égard s'effacent peu a peu. Maxime, son copain. Enfin son ex, son actuel ou son futur, elle ne savait plus vraiment. Peut être qu'à force de tout donner à quelqu'un on finit par se perdre soi même. Et c'est ce qui passait: Anais se perdait, entre sentiments, besoins et réalités. Maxime et Anais avait été ensemble depuis longtemps, enfin tout est relatif. Les gens du lycée n'avaient pas vraiment cru en cette histoire née de pas grand chose, rien de fabuleux par rapport aux autres. Une histoire normale, des gens normaux. Le principal problème de cette histoire n'était pas ce qu'elle dégageait, au contraire, c'était a l'intérieur que ça se jouait: il y avait les sentiments, mais pas l'amour. Maxime et Anais était peut être deux amis qui se sont perdus en route, qui avait mélangé amitié forte et amour passionnel. Tout les deux le ressentaient , tout en pensant que le dire à l'autre le blesserait. Maxime était cependant plus attaché qu'Anais, et croyait malgré tout à cet amour. Anais pensait a tout cela, elle était complètement perdue, la boule au ventre le regard vide. Sa voisine, Clara, l'avait remarqué. Elle la connaissait bien, elle comprit rapidement son regard triste, vide. Elle le connaissait sans réellement le connaître, ce regard.

" Ça va aller Anais, ne t'inquiète pas, il se passera ce qu'il se passera, et après ça ira mieux, dit alors Clara.

-Non ça n'ira pas, ça fait 3 mois que je l'ai pas vu, il a changé, je le sais déjà... Je vais décevoir des gens, encore...

-Tu vas me déprimer, arêtes Anais, tu as du monde derrière toi, peu importe ta décision on sera tous là, et tu ne décevras personne,arrêtes de penser ça..

- je sais même plus quoi faire Clara, je pense que je..."

Elle furent coupées par le professeur d'anglais:

"Clara et Anais, il reste 15 minutes avant les vacances donc la prochaine fois c'est dehors. *Understand* ?"

Les deux filles se remirent au travail.

La cloche sonna, le début des vacances de la Toussaint aussi. Tout les élèves de ce lycée était ravis, le mois de septembre était passé si lentement, c'était affolant. Le ventre d'Anais se resserra, au fur et a mesure qu'elle s'éloignait du bâtiment. Il était l'heure, l'heure de confronter ses plus grands sentiments et ses peurs, ses angoisses. L'heure d'aller de l'avant ou de repartir en arrière. Au fur et a mesure  qu'elle s'approchait du point de rendez vous, les souvenirs remontaient.

                                                            **************************FLASHBACK*****************************

Anais était assise sur les marches des escaliers devant chez elle, et regardait au loin en pensant à son avenir, celui avec maxime. Doucement sa mère arriva derrière, et se mît assise à côté d'elle. Elle lui avait ramené une tasse de thé, celui qu'elle prépare si bien. Elle resta silencieusement à côté d'elle pendant 5 minutes, elle connaissait sa fille et savait que ça n'allait pas. Elle lança la conversation

"ça va ma chérie?

-bof, moyennement maman...

-j'ai bien vu que ça n'allait pas avec maxime ce soir, c'était froid à table. Il a encore fait le con c'est ça?

-non maman."

En réalité, Anais pensait: "c'est moi qui suis trop conne maman, je me cache derrière ce que je ressens réellement pour lui maman, j'aimerai t'en parler maman, mais seulement je ne peux pas, je ne peux plus montrer aux gens, même ceux qui me connaissent, ce que je veux et ressens vraiment.. Même moi j'arrive pas à savoir.." Les larmes montaient aux yeux d'Anais, au fur et a mesure qu'elle pensait. Elle essaya d'aborder le sujet avec sa mère:

" maman, j'ai peur.

-peur de quoi Ana'?

- tu sais, maxime va partir, il va déménager pour ses études, a l'autre bout de la France. Je le verrai plus..

- oh je vois.. et quand ça?

- dans deux semaine, il rentrera uniquement une semaine pendant les vacances...

-et toi trésor tu veux quoi, tu en penses quoi?

-je sais pas, j'en sais rien, et c'est ça le problème..

-tu verras, tu es jeune et tu as le temps. Tu en connaîtras d'autres, j'espère pour toi, profite des garçons quand tu es jeune... Regarde moi j'en ai pas assez profité et maintenant, j'en suis la, j'ai essayé de profiter en étant adulte, je me retrouve sans plus aucune attache a part mes enfants.. Ne fais pas les mêmes erreurs que moi Ana'...

- Tu sais, t'es vraiment une super maman, on te l'a déjà dit ça?

-oui j'ai une fille qui me le dit assez souvent à vrai dire.

Elles rigolèrent toutes les deux, comme toujours.


*****************************FIN DU FLASHBACK******************************

Quand elle arriva, il était déjà la. Il lui adressa un sourire et la prit dans ses bras. Anais était paralysée, elle ne lui rendit ni son sourire, ni son étreinte. Il commençait a comprendre. Tout allait changer entre eux, vraiment tout. Il lui lança méchamment:

"c'est quoi le problème la? Qu'est-ce que t'as encore?!

-rien, répondit Anais sèchement.

-dis moi maintenant! Qu'est ce qui va pas?

-je t'ai dis qu'il y avait rien, tu comprends ou pas?

- t'es énervée après moi, Anais?

-non ça va. Je suis juste en couple -si on peut appeler ça un couple- avec un mec qui ne fait plus attention à moi, qui vit pour ses potes. J'en ai ma claque de tout ça, que tu sois loin et que tu fasses tout pour rester la haut. J'en ai marre de ça, de toi et de nous, tu comprends ? dit alors Anais en s'énervant un peu plus à chaque mot prononcé.

-tu m'fais rire au moins, provoqua t'il."

Anais voulu prendre son sac et partir mais il l'en empêcha. Il la saisit par le bras, et serra fort. Une rage se lisait dans leurs yeux sombres

" lâches moi, ne me touche pas. Dégage maxime, lâches moi tu me fais mal."

Il la lâcha et la fixa. Elle voulait terminer cette conversation au plus vite.

"tu vois, à force de toujours tout remettre en question, c'est moi qui me lasse et qui remets tout en question, j'ai plus envi de me battre pour un gars comme toi qui est même pas capable de m'envoyer un message quand ça va pas."

Anais prit son sac, et partit. Elle s'arrêta un instant dans les escaliers et fit le point. Dans sa tête, la voix de sa mère raisonnait, les paroles qu'elle avait dites. Elle resta quelques secondes ainsi et redescendit. Quand elle sorti du bâtiment, il était la juste derrière elle, mais il ne fit rien, il la laissa partir.

Apprends-moi. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant