chapitre 5

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Il y eu un silence, puis plus rien.

Anais ouvrit les yeux. Un mal de tête intense était en elle et la lumière qui passait à travers les volets mal fermés n'arrangeait rien. Elle regarda autour d'elle: elle était dans sa chambre, dans son lit, en sous-vêtements. Des images de la veille revenaient peu à peu: la boite, Lina, Milo, la drogue, le verre de trop, le message à Timothé, la rue, le banc puis le noir. Timothé avait dû la trouver et la ramener chez elle. Elle entendit la porte d'entré s'ouvrir et se fermer. Elle sortit de son lit pour aller voir ce qu'il se passait: elle mit son kimono et ne pu s'empêcher de sentir le légère odeur de vomi que dégageaient ses cheveux. Elle ne préférait pas se souvenir au final.

Elle descendit les escaliers en bois, et une douce odeur venait lui chatouiller les narines alors qu'elle se rapprochait de la cuisine. Lorsqu'elle y entra elle y découvrit avec une joie immense Timothé préparant un énorme petit déjeuner. Elle vit des gaufres, des crêpes... Il avait meme fait une salade de fruits! Elle resta appuyé sur la porte de la cuisine afin de le contempler en action: le garçon n'avait pas encore remarqué sa présence. Au bout de quelques secondes, il l'a vit et son visage s'illumina:

Timothé: Bien dormis?

Anais: j'ai essayé tant bien que mal on va dire...

Timothé : tu sais Ana, tu m'as fait vraiment peur hier soir... Tu étais inconsciente sur un banc quand je t'ai trouvé. J'ai voulu t'emmener aux urgences, mais tu t'es soudainement réveillée ,comme par magie, et tu m'as suppliés pour que je te ramène chez toi...j'ai dû te porter jusqu'à chez toi parce que bien sure, tu t'es levée et tu es tombée dans un buisson: j'avoue que ça m'a fait rire, mais j'ai eu peur. N'fais plus jamais ça... Mais qu'est-ce que tu as fait pour être dans cet état?

Anais: on a essayé de me droguer, je sais pas qui mais on a essayé.

Timothé:  est ce que tu te rends compte que quelqu'un d'autre aurait pu te trouver à ma place? Quelqu'un de mal attentionné?

Anais: je sais Tim, je le sais pertinemment mais comme tu es mon ange gardien tu es venu avant.

Le garçon ne pu s'empêcher de sourire.
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POV DE TIMOTHÉ

Elle était là, assise, en train de manger les gaufres dans lesquelles j'avais mis tout mon amour. Pour cette fille je changeais, j'étais vraiment différent, c'est étrange mais bon, que voulez vous? Je l'avais trouvé dans un bien triste état hier quand j'y repense, je l'ai fait vomir, je l'ai consolé quand elle s'est effondrée dans mes bras, je l'ai bordé quand elle s'endormait et je l'ai regardé dormir paisiblement. Je l'ai aussi écouté quand elle m'a fait sa déclaration: sans doute les effets de l'alcool et de la drogue. Elle était tellement....ravissante. Je l'inspectais attentivement: les cheveux en pagailles,  son kimono noir qui laissait apparaître son épaule et la bretelle de son soutien-gorge vert émeraude. Je dois bien avouer que lorsque j'ai dû la déshabiller cette nuit -parce que oui,ses vêtements étaient couverts de vomi- je n'ai pas pu m'empêcher de la contempler. Elle était tout ce dont j'avais envi. Elle habitait chacun de mes rêves, idées, fantasmes... Mais qu'est-ce qu'il m'arrivait? Je la connaissais bien trop, et chaque parcelle d'elle me donnait envi de l'aimer encore plus. On s'était pourtant fixé des règles, on se l'ai pourtant promis: pas de sentiments d'amour, seulement de l'amitié. Le problème avec ces choses c'est qu'elles sont incontrôlables: elle etait le danger et l'interdit; la dose d'adrénaline qui manquait à ma vie. Comment faire, qui choisir, valait elle la peine d'abandonner ce que j'ai construit avec celle qui semblait être la femme de ma vie? J'aurai voulu la prendre dans mes bras et lui dire ce que j'avais sur le coeur, je ne pouvais pas. C'est alors que je compris que j'aimais deux personnes: Marie ou Anais, je n'avais jamais été dans une telle impasse.
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Apprends-moi. (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant