27 - La Boite

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Mais il n'était pas venu. Pas avant que je m'endorme, du moins. Il m'avait réveillé le lendemain, sans plus de mots que nécessaire, et, avec Thomas collé à lui, je n'avais pas voulu lui parler.

Les quatre jours suivants se firent très tendus. Dans le Labyrinthe, Minho ne parlait que très rarement, et seulement à Thomas, sauf pour m'expliquer certaines choses, puisque j'avais beaucoup plus de mal que le brun. Le soir, il mangeait avec les coureurs, quand je restais avec Thomas, ou Chuck, ou Newt. Ce dernier voyait bien mon malaise, et me demanda plusieurs fois ce qui n'allait pas, sans que je ne lui donne de réponse satisfaisante.

J'avais mît mon mal être sur le compte de la routine qui commençait doucement à s'installer. Mais ce n'était qu'une excuse de plus, puisque la réalité était - et je m'en donnais des baffes - que l'asiatique avait finit par me manquer.

J'avais bien sur tenté de lui parler, puisqu'il était si têtu. Et il me répondait toujours, mais sans engager plus la conversation, ce qui était carrément dérangeant. J'avais finit par lui en vouloir de se montrer si distant. Puisqu'il ne voulait plus me parler, je faisais de même, et Thomas essaya pourtant bien d'engager le dialogue entre nous, mais sans succès.

Enfin, le cinquième jour était notre jour de repos. Je l'accueillit avec soulagement, profitant du bonheur de pouvoir rester dormir plus longtemps qu'à l'ordinaire. Le soleil était déjà levé depuis longtemps, lorsque je me décidait enfin à sortir de mon duvet, sans un dernier soupir de regret. Je dormais au même endroit que le soir où Minho et moi avions beaucoup parlé, après mon petit incident avec Gally. Et l'asiatique n'était pas loin non plus. Il dormait encore paisiblement, et je laissais mon regard se promener sur ses traits.
Il ouvrit soudain les yeux, et croisa mon regard. Je baissais la tête, gênée.

« Salut, dit-il.

Je mît quelques secondes à réaliser, avant de relever la tête vers lui, interloquée.

- Euh... Salut, répondis-je en tentant un sourire.
- C'est pas aujourd'hui qu'ils doivent nous remonter un nouveau ?
- Si... Je crois. Newt m'en avait parlé.

Il hocha la tête, sans bouger de son duvet.

- Et sinon, ça va ? Demandais-je maladroitement.
- Ouais ouais, pourquoi ?
- Oh, pour rien... (Il haussa les sourcils, l'air dubitatif) C'est juste que, t'avais l'air un peu... Tendu, ces derniers temps.
- Oh, ça, il sourit. Je t'ai manqué tant que ça ? Demanda-t-il, un sourire narquois au visage.

Je faillit me jeter dans ses bras; ce genre de phrases m'avaient elles aussi manquées.

- Même pas ! Répondis-je tout de même.

Il fallait garder les bonnes habitudes.

- T'as l'air débile, à sourire comme ça, me fit-il remarquer en souriant à son tour.

J'essayais de retirer le sourire crétin qui était apparu, sans succès.

- J'avoue, voir ta face de plonk sourire, ça m'avait peut être un peu manqué.
- Adorable.
- Et moi ?
- Quoi ?
- Je t'ai manquée ? Demandais-je en m'approchant.

Il me regarda très sérieusement.

- Tu penses que tu m'as manquée ?
- Tu ne serais pas en train de me parler, sinon.
- ... Sans doute pas. »

Je sourit de plus belle. La journée s'annonçait vraiment bien.

Soudain, une alarme résonna dans tout le Bloc. Elle me paraissait familière, sans que je sache où j'avais pus l'entendre.
Les yeux de Minho brillèrent d'intérêt.

« La Boîte, murmura-t-il en se levant. »

Il m'attrapa le bras et m'entraina avec lui jusqu'à la boîte. Le nouveau allait arriver, enfin

Le Labyrinthe - [Emma]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant