16 - Blessure

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PDV Minho -

Jorge venait de donner le signal aux autres, la voix était libre. C'était l'heure.

Nous vîmes les blocards approcher des portes du bâtiment, et nous les rejoignons en trottinant. J'étais partagé entre l'envie de sortir Thomas d'ici, s'il était toujours en vie, et l'appréhension qu'il arrive quelque chose à quelqu'un. Personne ne le disait, mais le regard que m'avait lancé Newt lorsque j'avais annoncé mes intentions avait été clair : Le plan initial n'était pas de sauver tout ceux qui s'écartaient du groupe, mais de continuer pour sauver nos peaux.
Mais je ne pouvais pas laisser Thomas. C'était inimaginable, et je savais que Newt était du même avis.

« On y va ! Cria Jorge. Tous en place !

Je sortais de mes pensées, agacé que l'espagnol prenne la parole à ma place.

- Pas d'imprudences, ajoutais-je.

Je croisais le regard d'Emma qui, je le savais, se voulait rassurant. Elle me lança un petit sourire, mais il sonnait faux. Ses traits étaient tendus et elle semblait un peu trop nerveuse.

- Tête de pioche... Marmonnais-je à voix basse. »

Elle avait voulut jouer les gros bras, alors qu'elle avait l'air sur le point de partir en courant. Enfin, je n'avais pas le temps de m'inquiéter plus pour elle. J'avais un guignol à sauver.

Je me tournais face à la porte encore fermée, et toquais trois fois. Jorge me lança un regard étonné, auquel je répondis par un sourire narquois.

« La politesse avant tout, mon frère.
- Ben voyons...

Je ricanais, avant de me concentrer de nouveau sur la porte. Celle ci s'ouvrait doucement.

- C'est quoi ? Marmonna une voix glaciale.
- On vient pour la fête.
- Arrête tes conneries l'asiatique, fit Jorge.

Il s'avança et passa la tête par l'entrabaillement de la porte, avant de l'ouvrir brusquement, brandissant son couteau. Je poussais soupir et le suivit malgré moi, tenant fermement ma propre arme.

- On y va ! Criais-je.

Les blocards entrèrent dans le bâtiment à ma suite, tandis que George tenait déjà des fondus en joue. Ces derniers semblaient pratiquement tous complètement ivres, ce qui allait nous faciliter la tâche.

- Pas un geste, ou on tue tout ce qui bouge, prévins-je alors.

Mes yeux balayaient la pièce rapidement. Aucune trace de Thomas, ni de la fille.

- Toi, dis-je en indiquant un homme brun. Où sont la fille et le gars que vous avez emmenés ici il y a quelques heures ?
- J'sais pas, marmonna-t-il. P'têtre bien qu'ils sont ici, p'têtre bien qu'pas...

Furieux, je m'avançais jusqu'à lui d'un pas rapide, et le menaçait de mon couteau.

- Où sont-ils ?

Le brun haussa les épaules en riant, et mon poing partit tout seul. L'autre s'écroula par terre, assommé.

- Quelqu'un d'autre veut y goûter ?

Seul le silence me répondit. Jorge prit alors la parole.

- Dites nous immédiatement où ils sont, sinon...
- Sinon quoi ?

Je me tournais d'un bond. Un fondus venait de s'avancer, nous lorgnant d'un air furieux.

- Je m'en occupe, coupais-je.

Je m'approchais du type qui avait l'air plus coriace que son copain. Son coup partit avant le mien, et je l'évitais de justesse, sa précision sans doute quelque peu dérangée par l'alcool.

Le Labyrinthe - [Emma]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant