Le Labyrinthe - [Emma]

29 - Duel

Une fois propre, je rejoignais Thomas, qui était assit contre un arbre.

« Ça va ? Demandais-je.
- Hm... ? Ouais, ouais.

Il semblait pourtant troublé, et son regard était fuyant.

- Tommy ?
- Ça va, t'inquiète pas. C'est juste la fille, c'était bizarre...
- C'est vrai, mais on aura pas de réponse tant qu'elle ne sera pas réveillée, alors détends toi.

Il me gratifia d'un petit sourire.

- Que ferais-je sans tes paroles réconfortantes ? Railla-t-il. Tu es presque aussi délicate que Minho.
- Ça me touche, riais-je.

Il partit dans un petit rire.

- On devrait peut être y aller, ou Newt va nous en vouloir. »

J'acquiesçais et me levais d'un bond. Nous nous dirigions vers la ferme, où les blocards étaient déjà en train de célébrer la fête. Un grand feu crépitait au centre, et je repérais Newt assit avec Chuck sur un des tronc, non loin du feu. Thomas se dirigea vers eux, alors que je ressentais une pointe de déception en voyant que Minho n'était pas avec eux. Je cherchais donc le coureur des yeux tout en m'asseyant avec les garçons.
Je ne voyais le coureur nul part, et me demandais ce qu'il pouvait bien être en train de faire.

« Emma ? Appela Newt, me tirant de mes pensées.
- Hm ? Dis-je en tournant la tête vers lui.
- Tu cherches quelqu'un, peut être ?

Un petit sourire moqueur était apparu sur son visage.

- Hein ? Non, personne, dis-je en tentant de prendre un air détaché.
- Il est derrière toi, rigola-t-il.
- Qui ça ?
- "Personne".

Je me retournais, et vit Minho s'approcher de nous, son éternel air narquois collé au visage. Je sourit au coureur lorsqu'il me vit, et il s'assit à côté de moi.

- Salut, fit-il.
- Il était temps que tu arrives, rigola Chuck.
- ... Emma était en train de se dévisser le cou à te chercher depuis dix minutes, renchérit Newt.

Le feu me monta aux joues, et je baissais les yeux. Minho m'assena un petit coup de coude dans le bras en rigolant, et je levais les yeux au ciel en souriant.

- Continuez comme ça, et je vais finir par vomir, ricana Chuck. »

Minho lui envoya une poignée de terre, et le gamin se tordît de rire.
Après une bonne heure de discussion, et de verres d'alcool engloutis par Minho, Gally s'approcha.

« A ton tour, tocarde, dit-il dans mon dos.

Tout mon corps se tendit, et un frisson parcouru mon échine.

- Reste loin d'elle, crétin, marmonna Minho.
- Je veux juste me battre, t'en fais pas pour ta copine.
- Te battre ? S'étonna Newt. Non mais tu fais trois fois son poids !
- J'ai pas franchement envie, renchéris-je.
- C'est chacun son tour. La dernière fois c'était ton pote Thomas, et étant donné que la fille est pas en état, c'est toi qui y passe. Lève toi.
- Dégage, Gally, répéta Minho. Elle a pas envie, t'es sourd ?
- Tu la protèges, maintenant ? Allez Minho, c'est toi qui disait qu'il fallait pas la traiter comme une princesse. Laisse la donc montrer ce qu'elle sait faire.

Minho le regarda avec une haine non dissimulée, et le bâtisseur lui rendit la pareille.

- Ok.
- Quoi ? Non mais tu déconnes, Minho ?
- T'as peur, tocarde ? Railla Gally.
- Certainement pas ! Criais-je en me levant. C'est quand tu veux, espèce d'imbécile !

Je me dirigeais d'un pas rageur jusqu'à l'endroit où les combats de déroulaient, et me plantais à quelques mètres de Gally, les bras croisés.
Un cercle de blocards se forma autour de nous, sifflants et ricanants.

- Prête ? C'est simple : je dois te pousser hors du cercle, et toi tu tiens plus de trois secondes.

Des rires fusèrent. Énervée, je me préparais à en découdre. Gally fondit sur moi et tenta de me plaquer au sol, mais je réussi à l'éviter au moment où il allait m'attraper. Il poussa un grognement en se redressant avec difficulté, et me fit de nouveau face.

- Ça y est, les trois secondes sont passées. T'en veux encore ? Crachais-je.
- Attends voir...

Cette fois ci, il ne de laissa plus surprendre, et se jeta sur le côté alors que j'essayais de l'éviter de la même façon, me plaquant au sol. J'en eu le souffle coupé.

- T'en veux encore ? Souffla-t-il dans mon oreille en m'écrasant de tout son poids.
- Lâches... Moi...
- Quoi, tu n'aimes pas ?
- Dégages ! Criais-je en me débattant.

Il poussa un grognement et se releva, me permettant de respirer.

- Tu tiens le coup ? Ou la princesse veut se reposer ?
- Amènes-toi !

Pourtant, c'était à mon tout de fondre sur lui avec une rapidité qui le surprit. Mais qui ne l'empêcha pas de me contrer. Il réussi à m'éviter, me faucha, et je m'écroulais au sol.
Il tomba à côté de moi, et son poing vint s'écraser contre ma mâchoire. Une douleur violente me monta jusqu'au crâne, et je poussais un cri. Je le sentis s'assoir sur moi, coinçant mon bassin entre ses cuisses. Il se pencha sur mon visage.

- Encore ?
- Dé... Dégage, marmonnais-je malgré la douleur.
- Ça suffit ! Cria une voix.

Gally se redressa un peu. Ma vision devenait floue, et ma tête tournait.

- Quoi, Minho ? Tu veux prendre ma place ? Allez, je suis sûr que t'en rêve...
- C'est toi qui rêve ! Lâches la !

Le bâtisseur s'écroula sur le côté, me libérant. J'entendis quelqu'un pousser un cri de douleur.

- Minho, tu fous quoi ? Cria quelqu'un.
- Je vais me le...
- Arrêtes, ou ça va se retourner contre toi.

La voix grave d'Alby résonna parmi les blocards.

- Ça suffit, le spectacle est terminé, dispersez vous. Pas toi Minho, vient ici. Newt, emmène Gally à l'infirmerie.

J'entendis le chef s'accroupir à côté de moi.

- Elle n'a rien d'ouvert, elle est juste un peu sonnée. Emmènes la dans son sac de couchage, et demain, tu viendras me voir avant de partir, je dois te parler. »

Pour une fois, Minho ne discuta pas. Mon corps quitta le sol, et je me retrouvais dans ses bras. Ma tête tourna affreusement, et le monde tangua. Il me porta jusqu'à mon sac de couchage, sa démarche me donnant encore plus mal à la tête.

« Minho... Gémis-je dans un souffle. Ma tête...
- Ça va, je te pose.

Il me déposa sur l'herbe, puis m'enroula dans mon sac de couchage. La fraîcheur de l'air me faisait du bien.

- Qu'est ce qu'il veut, Alby ? Chuchotais-je.
- T'inquiète pas de ça.
- Il ne va rien t'arriver, hein ?
- Mais non, dors, t'as une sale tête. »

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Je suis désolée pour ce chapitre vraiment très court, mais comme je l'avais perdu, je l'ai drôlement simplifié en le réécrivant...

Pour la peine, et parce que c'est Noël, je vous poste la suite en même temps !

Pleins de bisous et bon réveillon !
©Ooblivion