36 - Dispute

2.6K 138 12
                                    

J'avais à peine dormit, quand le lumière du jour me réveilla. Le Bloc était calme, mais on entendait les allées et venues des blocards. Je regardais ma montre : neuf heures. L'avantage était que le gnouf me permettait de faire la grasse matinée. Bien maigre consolation. Mes pensées se dirigèrent immédiatement vers Thomas et Minho, j'espérais de tout cœur qu'ils avaient survécu jusque là, et qu'ils rentreraient bientôt.

Mon ventre gargouilla. Mon repas de la veille me semblait bien loin, et Newt n'était pas venu m'apporter quoi que ce soit. Newt. Une expression d'horreur passa sur mon visage. Et si les griffeurs l'avaient emmené ? Je préférais ne pas y penser.

Aux alentours de dix heures, une tignasse brune apparut. C'était Chuck, l'air épuisé, mais un sourire aux lèvres.

« Chuck ! Comment tu vas ? Où est Newt ?

Il me sourit.

- J'ai connu mieux, comme nous tous. Newt va bien, t'en fais pas. C'est Adam qui s'est fait prendre.

Je ne connaissais pas cet Adam, et en fut malgré moi bien heureuse.

- Minho et Thomas viennent de rentrer, ajouta-t-il, sans l'ombre d'un sourire, cette fois.

Je me jetais en avant.

- Ils vont bien ? Ils ont trouvé quelque chose ?
- Ils n'ont rien trouvé du tout, mais ils vont bien, je crois. Ils sont vivants, en tout cas.
- Fais moi sortir ! Couinais-je.
- Pourquoi tu crois que je suis là ? Railla-t-il. Viens avec moi.

Il ouvrit la porte, et je m'élançais à l'extérieur, heureuse de sortir.

- Où est Minho ? Demandais-je alors. J'ai deux mots à lui dire.
- Viens.

Il m'emmena jusqu'à l'orée de la forêt, où retentissaient des cris de colère. Chuck me lança un regard inquiet, et je me mis à courir. Nous arrivions devant Newt, Thomas et Minho. Ce dernier était plongé dans une grande colère. Il vociférait un chapelet d'insultes, et ses veines saillaient sous ses muscles.

- ... N'y a jamais eu de sortie, et il n'y en aura jamais ! C'est qu'une putain de blague !
- Minho... Dit calmement Newt.
- On est fichus ! C'est terminé, c'est tout. Ils en ont eu marre de nous observer pendant trois ans, et ils vont nous laisser crever, maintenant ! C'est terminé ! Cria-t-il.

Il jeta son sac à dos par terre, lança ses poings dans l'arbre le plus proche. Je m'avançait vers lui, décidée à faire en sorte qu'ils se calme. Je lui attrapais fermement le bras, alors qu'il s'apprêtait à frapper de nouveau dans l'écorce du tronc.

- Tu vas arrêter ? Demandais-je durement. Ça nous avance à rien. On à un code, là, alors fais moi le plaisir de te calmer un bon coup, et de ramener ton petit cul dans la salle des cartes.

J'avais été plus dure que prévu. Mais ma rancune vis à vis de la veille prenait le dessus.

- J'ai pas besoin de toi pour me dire ce que je dois faire ! Lâche moi un peu ! Rugit-il.
- Que je te lâche ? Non mais tu te fiches de moi ? C'est quoi ton soucis ?
- Très bien, tu veux que je te le dise ?
- Ouais, crache le morceau !
- Fous moi la paix, tocarde ! T'as quand même pas cru que j'en avais quoi que ce soit à faire de toi ? Non mais ouvre les yeux, tu peux pas faire deux pas sans avoir besoin que je te tiennes la main, t'as toujours besoin d'avoir quelqu'un derrière toi parce que t'es pas fichue de te défendre toute seule ! Tu passes ton temps à chercher les ennuis, puis tu t'arranges pour que les autres t'aident comme tu le souhaites ! Un jour tu me détestes sans raison, et lendemain tu viens me lécher les pieds ! Tu veux pas essayer de faire du tri dans tes idées ? De savoir ce que tu veux pour une fois ? T'as décidé de souffrir, et bien vas y, éclate toi. Mais ce sera sans moi.

Le Labyrinthe - [Emma]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant