9 - La Terre Brûlée

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Courir.
Oublier la douleur.
Courir.
Survivre.
Courir.
Mon épaule me faisait horriblement mal, et je me sentais faiblir un peu plus à chaque pas. Heureusement, les journées de courses dans le Labyrinthe m'avaient donné de l'endurance.
Nous courions ainsi depuis plus d'une heure, priant à chaque instant pour vivre un peu plus longtemps. Une fois, quelqu'un se fit prendre à nouveau, et j'essayais de ne pas prêter attention aux cris de la victime, espérant simplement qu'il ne s'agisse pas de quelqu'un que je connaissais.
Lâche et égoïste, peut être, mais c'était ainsi.
Au bout d'un moment, quelqu'un cria de s'arrêter, et j'accueillis cet ordre avec soulagement.

« Pourquoi on s'arrête ?
- Parce que je me suis mangé un crétin d'escalier, voila pourquoi !
- Il faudrait peut être monter, suggéra quelqu'un.

J'entendis un gémissement de frustration.

- Bon dieu, on m'a foutu un véritable groupe de génies en herbe !

J'étais on ne peut plus soulagée d'entendre que Minho allait bien.

- Et bien monte, au lieu de faire le guignol, dit Newt. J'ai pas envie d'avoir la tête arrachée.

Tandis que tout le monde recommençait à marcher, Newt s'approcha de moi.

- Ça va ?
- Oui... Juste un peu... Fatiguée...
- Et ton épaule ?

A vrai dire, je me sentais vraiment très faible, et seul l'espoir de revoir la lumière du jour me poussa à avancer.

- Elle pourra... Attendre encore un peu... Soufflais-je.

Je faillis tomber en fonçant dans la première marche, mais repris mon équilibre et continuais sur ma lancée.
Après plusieurs minutes de montée, quelqu'un cria et le groupe s'arrêta de nouveau.

- Qu'est ce qu'il se passe encore ? Cria Newt.
- Il se passe que je me suis prit le plafond, tocard !

Ma bouche se tordît en un sourire.

- Il n'a décidément pas de chance, rigola Newt.
- Je monte, dit Thomas.

J'entendis Newt soupirer et monter à la suite du brun. N'ayant pas envie de rester seule, je décidais de les suivre. Une fois en haut, j'entendis quelqu'un tâtonner le plafond.

- Ma parole, c'est quand même pas juste un mu... Ah !

Une lumière aveuglante envahit alors le couloir, et je fermait les yeux sous le choc. Après les longues heures passées dans le noir complet, la clarté du jour faisait un mal de chien.
Il y eu un nouveau bruit sourd, et l'obscurité revint.

- On va l'ouvrir progressivement, histoire de s'habituer, grogna Minho à côté de moi. Protégez vous les yeux ! ... Un, deux... Trois !

Il ouvrit de nouveau la trappe, en ne laissant, cette fois, qu'un mince filet du lumière passer. C'était tout de même douloureux, je m'assit sur une marche et attendait de retrouver une vue normale. Au bout de quelques minutes, je découvrais le lieu : les blocards étaient rassemblés sur une vingtaine de marches, et l'escalier disparaissait dans l'obscurité, plus bas. Newt était une marche en dessous de moi, debout a côté de Thomas, et Minho était juste à côté de moi.

- On est sur le soleil ou quoi ? Grommela l'asiatique.
- Qu'est ce que vous voyez ?

Je me levais pour essayer de regarder dehors, et mon épaule m'arracha un petit cri de douleur. Je n'y prêtait pas attention et plissait les yeux pour regarder dehors. Mais le monde tanguait autour de moi, et j'avais du mal à discerner les visages des personnes qui m'entouraient.

- Surtout de la lumière, on ne distingue pas grand chose...
- Merde ! Dit Minho. Ton bras !

Je me détournais de la fente pour observer ma blessure. Je me dévissais le cou pour voir l'ampleur des dégâts, mais ne distinguais qu'une énorme tâche rouge qui descendait jusqu'à mon coude.

Le Labyrinthe - [Emma]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant