33 - Peur nocturne

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Une vague de panique envahit le Bloc. Ce n'étaient d'abord que des murmures perplexes, puis inquiets, qui avaient rapidement été suivit de cris d'épouvante et d'incompréhension.

« Les portes !

Les portes ? Qu'avaient-elles donc, ces portes ?
La nuit était enfin tombée. Alby et Newt avaient mit Teresa au gnouf, et Thomas était avec le blond, essayant de le raisonner. Je n'avais eu d'autre choix que de rester avec Minho, comme Alby le lui avait demandé. Nous n'avions pas bougé depuis tout à l'heure, mais, lorsque le mouvement de panique était apparu, Minho s'était levé.

- C'est quoi, ce délire ? Demanda-t-il.
- Quoi ?
- Les portes...
- Et bien, qu'est ce qu'elles ont ?
- Non mais tu as vu l'heure ?

Je jetais un coup d'œil à ma montre, puis aux portes. Le rapport finit par se faire lorsqu'un horrible grincement retentit.

- Elles ne se sont pas refermées ! Criais-je alors.
- Bien vu, l'aveugle ! T'en as mit du temps.

Je lui lançais un regard noir. Lorsqu'un nouveau grincement retentit, suivit de cliquetis, je me figeais. Les griffeurs arrivaient, et tous les blocards paniquaient, courant dans tous les sens, hurlant de peur.

- Pourquoi ? Lui demandais-je paniquée.
- J'en sais rien, mais il vaut mieux pas rester là.

La plupart des blocards courraient vers la ferme, quand soudain, un grincement retentit, tout proche. Je me tournais vers les portes et vit non pas un, mais une demi douzaine de griffeurs entrer en trombe dans le Bloc.

- Il faut y aller ! Me cria Minho en commençant à se diriger vers la ferme.

J'allais le suivre mais la panique m'avait gagnée, j'était incapable de bouger. Le coureur me vit ainsi tétanisée, et il s'approcha de moi avec colère.

- Tu commences à franchement m'énerver. Pourquoi tu bouges pas ?
- Je... Je peux pas !

Mes lèvres tremblèrent, Minho poussa un grognement exaspéré et me tira le bras pour que je le suive. Je titubais, mais réussit à m'engager à sa suite. Nous avions fait la moitié du chemin jusqu'à la ferme lorsque je vit avec effroi un griffeur juste derrière nous.

- Minho ! Criais-je.

Le coureur avait quelques mètres d'avance sur moi, et il se retourna pour me fixer avec horreur.

- Dépêches toi !

Je sentit un des bras du griffeur frôler mon dos, et j'accélérais ma course. Le visage paniqué du coureur m'indiquait clairement que je n'avais aucune chance de distancer le monstre.
Les secondes suivantes passèrent au ralentit. Le monstre réussi tout d'abord à me faucher, et je m'étalais par terre dans un bruit sourd. Mon menton cogna le sol et une vague de douleur me prit dans toute la tête, je poussais un gémissement désespéré et tentais de m'enfuir en avançant sur les coudes. Je relevais la tête et vit Minho, immobile à quelques mètres de moi, une expression d'horreur sur le visage.

- Aides moi ! Criais-je.

Je le vit cligner plusieurs fois des yeux, avant qu'il ne se jette entre le griffeur et moi, alors que le monstre s'apprêtait à me planter de l'une de ses aiguilles.

- Pousses toi ! Cria-t-il.

Je roulais sur le côté, tandis qu'une aiguille se plantait à l'endroit même où je me tenais un instant auparavant. Je me relevais avec difficulté, et me retournais pour faire face au monstre qui essayait d'embrocher sa nouvelle cible : Minho.

- Dégages vers la ferme ! Me dit celui-ci.
- Viens avec moi !

- Et tu crois que celui-là va nous laisser partir... Bien sagement ? Demanda-t-il en échappant de justesse à un coup fatal. Dégages de là !

Le Labyrinthe - [Emma]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant