Esclave Des Vampires

Chapitre 17.

Une correction ? Il est quand même pas sérieux là ? Je le regarde incrédule et apeurée.

-Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas y aller fort.

Il s'approche de moi.

-Enlève ta chemise.

-Quoi !?

-J'ai dit enlève ta chemise, répète t il plus fort.

-Mais j-je ne porte pas de soutien-gorge en dessous...

Il soupire et me prend par les épaules. Il me retourne et je me retrouve ainsi dos à lui.

-Maintenant, enlève la !

Je m'exécute car je sais que si je ne le fais pas, il me l'arrachera lui-même. Je fais tomber la chemise au sol, en serrant la mâchoire pour contenir mes larmes.

-Je t'avoues que je fais juste ça parce que j'ai faim, murmure-t-il doucement.

Il vient nicher son visage dans mon cou et avant que je ne puisse réaliser quoi que ce soit, il plante ses crocs dans ma peau.

Je hurle (plus de peur que de douleur) tandis qu'il est occupé à boire mon sang. Mon corps se crispe.

Il me lâche enfin et caresse doucement mon cou endolori.

-Merci. Une dernière chose avant que tu t'en ailles.

Une matière froide vient se déposer sur mon cou. Un cliquetis se fait entendre, puis le vampire me lâche complètement. Je touche la chaîne argentée qu'il vient de me mettre autour du cou.

-C'est pour prouver à mon frère que tu es désormais à moi. Maintenant, va

Je remet la chemise avec dégoût puis je sors de la chambre en rentenant au mieux mes larmes. Je marche un peu et finis par m'asseoir contre le mur du couloir. Je ramène mes genoux sur ma poitrine et fond à nouveau en larmes.

Pourquoi ? Pourquoi faut-il que je sois si faible et bête? Qu'est ce que j'ai fais pour me retrouver ici ? Je ne sais plus. J'ai l'impression que plus les jours dans ce château avancent, plus ma mémoire se détériore. Il y a quelques jours, je savais encore à quoi ressemblaient mes parents, aujourd'hui, je ne sais même plus si j'ai une soeur ou un frère. À chaque réveil, une partie se mon passé disparaît.

-Ça va ?

Je lève la tête vers la voix féminine qui m'a demandé ça. Une jeune femme rousse, me regarde avec ses grands yeux verts.

-Je suis bête, dit la jeune fille, évidemment que ça va pas.

J'émets un léger rire.

-Ah ! Tu rigoles, c'est déjà ça.

Cette fois, je souris de toute mes dents à la servante. Pour une fois, je tombe sur quelqu'un de bien qui a l'air sympa.

-Moi, dit-elle en me tendant la main, c'est Iris et toi ?

-Lisa, dis-je en attrapant sa main pour qu'elle m'aide à me relever.

Nous nous analysons mutuellement mais Iris semble mal à l'aise.

-Tu... Tu voudrais pas qu'on aille parler ailleurs ?

-Pourquoi ?

Le visage d'Iris s'illumine comme si elle venait de découvrir le vaccin contre la flemme (qui serait ma foi très utile car la flemme touche quand même 99,9% de la population terrestre)

-Oh ! Tu es nouvelle ! Il me semblait bien que je ne t'avais jamais vue ! En fait, ici c'est l'étage des maîtres et de leurs invités. Je préfèrerai qu'on aille parler à l'étage des bonnes, c'est plus sûr.