Chapitre 83

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Tristan me dévisage toujours avec ce sourire carnassier qui, à lui seul, pétrifierai n'importe qui. Même Hercules ne saurait rester calme face à ce vampire. Je suis complètement tétanisée. La panique fait que mon cerveau a rangé tous les sorts que j'ai appris dans la boite « trou de mémoire » ou « je l'ai sur le bout de la langue ». 

Mon combat intérieur pour tenter de retrouver un de mes enchantements semble beaucoup amuser Tristan.

-C'est inutile, annonce-t-il alors que j'ouvrais la bouche pour réciter une formule. Le charme de paralysie n'est hélas pas le seul dont vous êtes victime. Il semblerait qu'un sort bloquant le flux magique se soit ajouté.

-C'est impossible, je ne vous crois pas !

-Vous n'avez qu'à essayer, me provoque-t-il en affichant un semblant de sourire aimable.

-Ça va... rétorquai-je en déglutissant. Je vous crois. Mais dites-moi comment vous avez réussi à placer autant d'enchantements alors qu'il ne vous reste pas suffisamment de magie !

Encore une fois, il ignore ma question. Il se contente de hausser les épaules silencieusement en regardant ailleurs.

Un silence s'installe. Je m'attendais à ce que Tristan bouge, ou fasse quelque chose qui me nuirait, mais il n'en est rien. Il me regarde essayer de me débattre et semble se délecter du spectacle.

-Vous comptez faire quoi, maintenant !?

-Oh, susurre-t-il. Vous le saurez bien assez tôt, croyez-moi.

-Si vous voulez me tuer, faites le maintenant !

-Vous tuer ? Quelle drôle d'idée, s'exclame-t-il avant de partir dans un éclat de rire sonore.

-Mais que comptez-vous faire, à la fin ?

Encore une fois, il hausse les épaules.

« D'un autre côté, si il se contente de se tenir là, tranquille, les frères auront peut-être le temps de remarquer que quelque chose ne va pas et venir te secourir »

C'est vrai... Peut-être devrais-je essayer de lui faire perdre d'avantage de temps.

« Oui, fais donc diversion. »

-Dites, interpellai-je le vampire.

-Hm, grogne-t-il agacé en haussant les sourcils.

-Euh... paniquai-je. Je... Vous... vous... ne trouvez pas que... qu'il fait froid, ici ?

« Ah oui... super la diversion.... »

Il semble interloqué. Comme si il ne savait pas comment il devait prendre mes paroles. Il semble partagé entre plusieurs pensées.

-On aurait dû ajouter le maléfice du muet, résonne une voix féminine. Elle est sacrément bavarde cette petite.

Je distingue une ombre en haut des marches. Gracieusement, la silhouette descend, lentement.

-Bavarde et très agaçante, ajoute-t-elle en se postant aux côtés de Tristan.

Je ne l'ai jamais rencontrée et pourtant son visage me semble familier.

-Ne me regarde pas comme ça, s'énerve-t-elle.

Elle rapproche son visage du mien, méchamment, et l'analyse sous toutes les coutures.

Cette femme... elle me ressemble. C'est pour ça qu'elle me semblait familière. Ce ne serait pas... Non... c'est impossible.

Ce n'est que lorsque je la vois remettre une mèche de cheveux violette derrière son oreille que je fais le lien.

Esclave Des VampiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant